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E’S (T3 et 4)
Satol Yuiga
Pika

Kai n’a pu rester auprès de ses nouveaux amis, mais perdu dans la cité, il tombe rapidement entre les mains de l’Eglise. Parvenu à neutraliser ses pouvoirs, le cardinal Giberivi est convaincu d’avoir la perle d’Ashram à sa merci. Mais la force de Kai ne se résume pas seulement à ses pouvoirs psy. Toutefois, sa fuite sera encore une fois de courte durée car notre héros tombe soudain sur une salle où des enfants sont prisonniers dans des cages, et parmi eux Raphaël, un jeune télépathe. Mais pourquoi l’Eglise garde-t-elle enfermés des êtres qu’elle méprise ?



Recherche Kai ou Asuka désespérément ?

Yuki l’a promis à la jeune fille : il retrouvera Kai ! Mais ses recherches commencent à attirer l’attention et ce que va vraiment apprendre Yuki ne va pas le rassurer : non seulement sa tête est mise à prix mais Asuka semble devenu le centre d’intérêt de la guérilla. Et la première à la retrouver sera Maria, très vite rattrapée par les sbires de Maxime. Mais qu’a donc de si spécial Asuka ? Serait-elle vraiment capable de lire dans les esprits ? En tout cas, pas question pour Yuki de la laisser tomber entre les mains de qui que ce soit et si elle doit voir le leader de la guérilla, ce sera parce qu’il en aura décidé ainsi.

Quel avenir ?

Kai serait à la source de la destruction totale de Gald ? En tout cas, ce serait le futur qui l’attend avec Asuka. Voila donc un des secrets que cache l’Eglise... Et le conglomérat car ce cher Maxime n’a pas tardé à se mettre du côté d’Ashram, ce qui ne réjouit pas vraiment Shen Long, toujours aveuglé par sa haine de Kai. Ce dernier se voit par contre confier une mission par l’Eglise : trouver le sacrement de Calvario. Il ne sait pas vraiment ce que c’est, mais ce sacrement est à la source d’un conflit interne à l’Eglise pour élire le nouveau pape. Toutefois, la vraie préoccupation de Kai est ce petit télépathe, que l’Eglise a transformé en combattant. Tous les enfants pourvus de pouvoirs doivent s’affrontrer dans des duels fratricides pour expier leur grande faute : posséder ces dons surnaturels.

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Accrochez vos ceintures !

Ce titre peut paraître étrange et pourtant ce sont bien deux tomes allant à toute vitesse que nous avons là. Et malheureusement, pas à l’avantage du scénario. Satol Yuiga part dans tous les sens, entre les différents personnages, voire même dans tous les temps, du passé comme du futur, ce qui peut être un peu déstabilisant. En tout cas, les deux tomes laissent une impression de grand fouillis qui a du mal à prendre une forme raisonnable.

C’est surtout vrai chez les personnages qui changent de camps sans crier gare et qu’il faut suivre attentivement pour ne pas finir par être complètement perdu. Ce sera en particulier le cas de Maxime qui surfe entre les groupes sans pouvoir se fixer quelque part. On pourrait voir cela comme une astuce du mangaka pour semer le doute sur ce personnage, quitte à embrouiller son lecteur.

Avec ces deux tomes, on finit aussi par croire que tout le monde possède des superpouvoirs. L’avantage, ce sont bien sûr des combats assez impressionnants, qui sont plutôt faciles à suivre. Mais on en vient à se demander si la race humaine n’est pas devenue minoritaire sur la planète, finalement. Et avoir pourvu Asuka d’un pouvoir est assez disuctable. D’abord, la jeune fille perd un peu de son originalité pour se mêler au magma de tous ses sur-hommes ou femmes. Yuki semble être le seul à échapper à cet afflux de surhumains... mais pour combien de temps ?

La quête principale reste toujours aussi obscure puisque nous ignorons toujours à quoi correspond le sacrement de Calvario. Mais surtout, nous continuons à suivre des personnages peu profonds, avec un passé totalement flou et un grand manichéisme. Il n’y a aucune ambiguïté entre gentil et méchant, ce qui est plutôt banal pour un shonen. Espérons que les prochains tomes laisseront voir une voie plus clair sur la destinée de tous ces héros.

Ah ! Par contre, cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu un scénario sur une prophétie connue de beaucoup de monde, un peu à la « X », et non pas une forme de réincarnation, comme nous l’offre une grande majorité de manga actuellement édité.

« E’S » est un peu une énigme, plus pour savoir si nous avons entre les mains une grande série ou au contraire une série qui risque de se prendre les pieds dans un scénario trop confus.


E’S (T3 et 4)
- Auteur : Satol Yuiga
- Traducteur  : Sylvain Chollet
- Éditeur français : Pika
- Collection : Shonen
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 224(T3) et 208(T4) pages
- Date de parution : 20 avril et 24 août 2011
- Numéro IBSN : 978-2-8116-0433-2 ; 978-2-8116-0518-6
- Prix : 6,95 €


A lire sur la Yozone :
E’S (T1 et 2)


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Frédéric Leray
1er octobre 2011




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