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Georgina Kincaid (T.5) : Succubus Shadows
Richelle Mead
Bragelonne, L’Ombre, roman, traduit de l’anglais (États-Unis), Bit-lit - fantasy urbaine, octobre 2010, 355 pages, 20€

Si les succubes pouvaient se suicider, nul doute que Georgina Kincaid en aurait fini depuis longtemps.
Imaginez : Seth, son grand amour impossible, doit se marier avec sa meilleure amie Maddie et Georgina a accepté d’être demoiselle d’honneur, une nouvelle succube débarque en ville et Georgina reçoit des rêves étranges digne d’une femme de Stepford !

À quoi cela peut-il bien servir d’être un démon si c’est pour vivre l’Enfer sur Terre, hein !?



Avec ce « Succubus Shadows », Richelle Mead poursuit son petit bonhomme de chemin dans nos cœurs de midinettes.

Parce que finalement, ces petites histoires de gentille succube qui ne ferait pas de mal à une mouche, mais prend quand même son pied à explorer les voies du « Kâma Sûtra » avec des humains (et humaines) qui y laisseront quelques années de leur vie, sont aussi proches de la mythologie fantastique qu’elle convoque que mon voisin frontiste en plein revival OAS peut l’être d’un pacifiste humaniste !
Et c’est justement ce qui fait le charme de cette série, tout sauf horrifique, à nos yeux de lecteurs hypnotisés.

D’un amour impossible que sa bonne conscience refuse de concrétiser afin de ne pas détruire la vie de son écrivain à succès, d’une amitié qu’elle ne veut surtout pas briser avec Maddie sa meilleure copine, au respect de son contrat démoniaque, Georgina apparaît comme la compagne ou copine idéale. Intelligente et cultivée, super belle et super sexy (forcément), bonne amie toujours prête à voler au secours de tout un chacun, on se demande bien pourquoi elle n’est pas un ange plutôt qu’un démon.
Bon, évidemment, la vie de succube nécessite quelques figures (morales et physiques) imposées qui ne sont pas jolies-jolies (quoique !) m’enfin, on lui pardonne.
Et même, on la plaint et on se demande bien pourquoi elle se met à faire des rêves dignes de l’American Way of Life made in fifties qui la laissent complètement sur les rotules...

Tout « Succubus Shadows » est donc là, dans cette absence de substance, dans cette légèreté affirmée en dogme narratif soutenu par une tonne d’adverbes, qui d’habitude nous irrite grandement et là... Ben non, là on a beau vouloir, on n’arrive pas à détester.

Entre deux parties de jambes en l’air démoniaques, quelques blablas entre copains et copines, un ou deux concert de rock, quelques verres dans un pub, un boulot plutôt sympa, des monologues avec son chat et une ou deux séquences fantastiques, Georgina vit une sorte d’existence rêvée de jeune femme libérée.
Le paradoxe, évidemment, étant que le plus profond désir de Georgina est d’être tout simplement une bonne mère au foyer !

Si au premier degré, la série de Richelle Mead a tout pour hérisser les poils de loup-garou du lecteur moyen de fantastique « sérieux », au deuxième voire au troisième degré, ces romans sont foncièrement rigolos et marrants.

On attend donc le prochain opus en espérant que rien ne change vraiment dans un imaginaire qui pourrait être celui de la vraie vie de la voisine sur laquelle tout l’immeuble fantasme depuis des mois !


Titre : Succubus Shadows (Succubus Shadows, 2010)
Série : Georgina Kincaid, tome 5
Auteur : Richelle Mead
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Benoît Domis
Couverture : Anne-Claire Payet
Éditeur : Bragelonne
Collection : L’Ombre de Bragelonne
Dirigée par : Stéphane Marsan et Alain Névant
Site Internet : site écrivain (en anglais), page roman (site éditeur)
Pages : 355
Format (en cm) : 15,3 x 3 x 23,8 (broché)
Parution : octobre 2010
ISBN : 978-2-35294-441-6
Prix : 20 €



À LIRE SUR LA YOZONE
- Succubus Blues (T.1)
- Succubus Nights (T.2)
- Succubus Dreams (T.3)
- Succubus Heat (T.4)
- Succubus Shadows (T.5)


Stéphane Pons
6 octobre 2011


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