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Pandémonium (T3) Mort Blanche
Bec et Raffaele
Soleil

La maladie s’est dangereusement développée chez Doris. La tuberculose a fait son chemin mais surtout, l’infirmière est certaine que son traitement est totalement inefficient. Mais les dires de ce journaliste ne suffisent pas, il lui faut une preuve concrète pour qu’elle puisse convaincre Fred de lui prescrire de nouveaux médicaments. Malheureusement, elle est découverte dans ses recherches par le docteur Severs. Le pervers médecin va toutefois payer cher son harcèlement sexuel sur la jeune femme. Pourtant, cette tentative de viol ne sera rien devant ce qui attend Doris.



Finalement, Cora est entrée dans ce tunnel de la mort et ce qu’elle y découvre est cauchemardesque : des milliers de fantômes témoignent de l’horreur qui s’est déroulé il y a bien des années et qui s’apprête à recommencer. Car les morts s’accumulent, les soins étant totalement inefficaces, sans compter les actes médicaux expérimentaux fatals pour les patients. Dorénavant, les revenants ne quittent plus la petite fille et ces réactions inquiètent la direction de l’établissement. Et malgré l’interdiction de sa mère, il est décidé de remettre la petite fille entre les mains du docteur Stadia, pour qui la seule solution possible pour en finir avec ses visions est la trépanation. Tout est prêt pour opérer Cora, sans la moindre anesthésie comme le veut la philosophie du docteur. Seule sa mère et ce journaliste peuvent encore la sauver, mais le temps presse.

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Est-il encore besoin de rappeler l’immense talent de ce scénariste incroyable qu’est Christophe Bec ? Pourtant, « Pandémonium » le mettait devant un risque d’importance : se laisser aller à trop de fantastique et perdre un peu le fil de son récit. Heureusement, cette crainte était sans fondement. Bec nous offre un final sublime qui démontre sa grande maîtrise du suspense et sa capacité à surprendre et surtout à casser certains tabous. Bien sûr, je ne vous raconterais pas la fin parfaite de ce triptyque mais la force émotionnelle et l’horreur que vont vivre Doris et Cora s’amplifient par le réalisme de cette histoire car, comme le rappelle la première page de ce tome 3, cette série est fondée sur des faits réels et les expérimentations médicales illégales comme celles qui se sont passés dans ce sanatorium peuvent encore se déroler de nos jours.

Si Bec est un scénariste de génie, son duo avec Raffaele est magique. Encore une fois, le dessinateur parvient à mettre parfaitement en images le texte de Bec. Le réaliste des graphismes nous met mal à l’aise, nous rend même malade d’horreur car il est impossible de ne pas entrer dans cet hôpital à travers les planche de Raffaele, impossible de ne pas être pétrifié d’épouvante quand la jeune Cora sent son crane être perforé devant un public de fantômes qui s’apprête à l’accueillir. Et pour une fois, je vais faire l’éloge du coloriste, Bruno Pradelle, qui a permis de parachever l’oeuvre de Bec et Raffaele grâce à des choix pertinents de couleurs, de teintes et surtout de mise en valeur des expressions des personnages, élément qui prend une place prédominante dans cette série.

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« Pandémonium » s’achève avec trois tomes démontrant que la réunion de trois grands de la BD peut donner un chef-d’oeuvre. « Pandémonium » est certainement une des meilleures mini-série d’horreur en franco-belge depuis longtemps.


(T3) Mort Blanche
- Série : Pandémonium
- Scénario : Christophe Bec
- Dessin : Raffaele
- Couleurs : Bruno Pradelle
- Éditeur : Soleil
- Dépôt légal : 27 avril 2011
- Format : 234x323 mm
- Pagination : 56 pages couleurs
- Prix public : 13,50 €
- Numéro ISBN : 9782302007987


A lire sur la Yozone :
Pandémonium (T1) Sanatorium et (T2) le Tunnel


© Editions Soleil - Tous droits réservés




Frédéric Leray
11 septembre 2011




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