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Rois Forgerons (Les) (T1) Le Sceau de Karzac Um Rock
Nicolas Jarry & Tregis
Soleil

Les innombrables clans orcs, jusqu’à présent disparates, se sont unifiés sous la bannière du Dieu Borgne, Umdall.
Les hordes sauvages ont déferlé sur les territoires humains, balayant tout sur leur passage, avant d’arriver aux portes de Nua Drïm, rempart protégeant l’entrée du royaume des nains.
Mais à leur tour, les plus farouches guerriers ont cédé sous le nombre de leurs assaillants.
Les perfides orcs, manipulés par d’anciennes puissances œuvrant dans l’ombre, vont tenter de s’emparer d’un des plus grands secrets des nains...



Le roi Oldrik de Nua Drïm est tombé pendant l’attaque des orcs, en combattant le démon qui les menait.
Nombre de guerriers sont morts dans la plus pure tradition naine : en décapitant gaiement du « cul-vert » à coups de hache.
Mais les portes de Nua Drïm ont cédé, permettant aux fourbes créatures d’accéder aux vallées fertiles du Massif des Puits, au cœur du territoire nain.

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Igmar, lui, vit parmi les humains, et est à lui seul l’antithèse du nain : c’est un archiviste qui préfère les livres aux haches.
C’est par son hôte Anderlin, le roi des Marches de Limbres, qu’il apprend la nouvelle de la défaite des siens, et de leur demande de soutient aux humains des Neuf Marches.

Mais le traité qui lie les hommes et les nains est ancien, et les premiers se sont depuis affranchis des seconds, que ce soit dans le domaine commercial comme militaire.
L’honneur et les idéaux d’Anderlin lui permettront-ils de convaincre la Tisseuse et son Seigneur Gardien régnant sur le cœur et l’âme des Neuf Marches, de répondre à l’appel des nains ?

Son père faisant partie des soldats tombés au combat, Igmar se rend dans son village natal, accompagné de son oncle Frejja, pour les funérailles.
Une fois là-bas, il décide de rejoindre un groupe partant défendre les leurs de la menace orc. C’est sur la route vers les combats qu’il va rencontrer Alissa, l’elfe (qui au passage lui sauvera la vie).

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Dans le même temps, à Karzac Um Rock, les Maîtres Nains décident, bien malgré eux, de laisser le brigand et pilleur de tombes Tuldun sortir de sa prison contre un certain service (et une grosse pile d’or).
Le hors-la-loi fraîchement libéré se retrouve donc à devoir guider un petit groupe dans les souterrains de la cité, que son activité de forban lui permet de connaître mieux que personne, afin de murer tous les passages menant à la cité.
Mais les orcs leur tombent dessus, et les nains sont tous massacrés... Sauf Tuldun, qui sur le chemin de la sortie, se dégote un bien joli marteau... Qui s’avèrera être bien plus.

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Amateurs des grands classiques de fantasy, ce « Sceau de Karzac Um Rock » est fait pour vous !
En effet, ce premier volume de la nouvelle série « Les Rois Forgerons », des éditions Soleil, regroupe tous les standards du genre : des nains brutes de fonderie, des elfes aussi grands que hautains, des orcs belliqueux dominés par un grand méchant, des humains au milieu...
Ne cherchez donc pas l’originalité ici, on donne plutôt dans le fan-service, mais de qualité.

On trouve d’ailleurs énormément de clins d’œil aux grandes productions fantasy, notamment « Le Seigneur des Anneaux » de Tolkien : une cité-rempart supposée infranchissable prise d’assaut par des hordes sauvages, un roi-vilain-inconnu (mais borgne apparemment) qui assujettit aussi bien les vils orcs que les démons chevaucheurs de dragons, un dédale souterrain de nains...
Et une compagnie de voyage qui s’annonce racialement-mixte (je vois bien venir une sorte de « communauté du Sceau » dans les prochains volumes).

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Particularité du récit de Nicolas Jarry (« Les Brumes d’Asceltis », « La Rose et la Croix », « Le Crépuscule des Dieux »), l’histoire est centrée sur les nains, qui ne sont pas relégués au second plan comme trop souvent en fantasy.
On se laisse agréablement porter de case en case, au rythme des coups de haches et du vocabulaire fort peu châtié des nains, qui ferait s’évanouir Geneviève de Fontenay : la petite chanson paillarde de Tuldun, ou certaines de ses expressions (« Nom d’une divine paire de balloches ! » ou encore « Je pourrai bien m’en faire péter la rondelle que ça ne bougerait pas »...) font bien sourire et collent parfaitement au personnage (fans des dialogues de « Kaamelott », vous allez adhérer !).

Le dessin, quant à lui, est dans la lignée des productions Soleil : crayonné simple, moderne et efficace, scènes de combat punchy. On est d’autant plus agréablement surpris quand on sait qu’il s’agit du premier grand tirage de son illustrateur, Tregis.
On sent le plaisir du dessinateur à mettre en scène des nains musculeux et charismatiques tranchant de l’orc à tours de bras.

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On attend donc la suite de l’aventure guerrière des nains et de leurs compagnons, que l’on lira avec autant de plaisir pour ses graphismes que pour ses dialogues atypiques, ou le charme brut de ses personnages.


(T1) Le sceau de Karsac Um Rork
- Série : Les Rois Forgerons
- Scénario : Nicolas Jarry
- Dessin : Tregis
- Couleurs : Marta Martinez
- Éditeur : Soleil
- Collection : Collection Générale
- Dépôt légal : 24 août 2011
- Format : 234 x 323 mm
- Pagination : 48 pages
- ISBN : 9782302016200
- Prix : 13,50€


Illustrations & BD © MC Productions, Nicolas Jarry & Tregis (2011)



Charline Voinot
15 septembre 2011




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