Décidément, ce n’est pas ces temps-ci que Keima aura le temps de beaucoup jouer : entre ce jeu buggué tournant en boucle, la gaffe de la copine d’Elsea, il n’a plus de temps à lui. Et quand il découvre qu’une de ses camarades de classe possède une faille dans son coeur et qu’une âme en fuite a décidé de la squatter, cela a le don de l’achever. Toutefois, un espoir se fait jour : pour la rendre heureuse et combler la faille, il semble qu’il lui faille l’aider à séduire un garçon et non l’obliger à tomber amoureuse de lui. Ouf ! Un sacré soulagement ! Mais rien n’est jamais aussi simple dans la vie de Keima et notre dieu de la trague va vite se rendre compte que sa jeune protégée fait tout de travers.
Tamiki Wakaki continue d’analyser les techniques de drague les plus farfelues avec des victimes d’âme en fuite totalement différentes par leur psychologie. Il va imposer à son héros tout d’abord une experte en arts martiaux qui refuse sa féminité par devoir envers son père et le dojo. Et cette fois, Keima va voir s’affronter la partie féminine et la partie masculine de la jeune femme dans un duel où l’enjeu est tout simplement la possession du corps de la dite jeune femme. Une idée intéressante qui sera l’occasion de saynètes toujours pleine d’humour et d’inventivité.
La jeune Chihiro peut paraître plus classique comme personnage, une jeune femme se trouvant banale et qui se prend râteau sur râteau en voulant ne draguer que les plus beaux mecs. Keima se voit obligé de lui trouver des techniques de drague pour séduire les hommes qui lui plaisent. C’est l’inversement dans sa stratégie qui crée l’intérêt de cet épisode, Keima doit enseigner des méthodes de drague qu’il a tirées des jeux vidéo mais pour séduire un mec. Evidemment, ce ne sera pas aussi simple et cette jeune fille lui réserve bien des surprises.
Dans ces deux tomes, Tamiki Wakaki va aussi s’attarder sur le phénomène des jeux de drague, tout d’abord avec un historique délirant de ces jeux fait par notre cher Keima. Toutefois, le mangaka donne peu à peu la source de l’intérêt que les otakus peuvent avoir dans ce type de jeux. Bien sûr, il va tourner en grand délire l’influence que le site web du dieu de la drague va avoir sur les éditeurs, tout en plaçant des petites critiques sur l’exploitation par les maisons de production de ce filon pour fourguer des jeux sans aucun scénario original, uniquement avec de belles minettes ou un marchandising intelligent.
Décidément, « Que sa volonté soit faite » est une petite perle, qui ne se prend pas au sérieux tout en offrant une petite critique de la société japonaise loin d’être inintéressante.
Que sa volonté soit faite (T3 et 4)
Auteur : Tamiki Wakaki
Traducteur : Pascale Simon
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 6 mai et 26 aout 2011
Prix : 6,75 €
Numéro ISBN : 9782505010982 ; 9782505012160
A lire sur la Yozone :
Que sa volonté soit faite (T1 et 2)
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