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Blazer Drive (T7 et 8)
Seishi Kishimoto
Kurokawa

Bloqué dans le programme protégeant le QG des Guardians, Daichi affronte les virus informatiques que lui envoie Mitony, un membre du Kirinkai. Totalement impuissant, notre héros doit se reposer sur l’intelligence de Combre, le frère de la chef Melon. Et contre toute attente, ce simple humain, sans véritable pouvoir, va parvenir à défier Mitony et son mysticker kirin de lumière, Sakumei. De quoi rendre fou de rage ce dernier qui se croyait invincible derrière son clavier. Toutefois, son attaque est assez tortueuse pour poser beaucoup de problèmes à Combre, surtout que, si l’avatar de Daichi meurt, son esprit sera définitivement détruit.



Combre est parvenu à récolter des informations sur le QG du Kirinkai. Il est temps pour les Guardians de prendre l’initiative et de partir à l’assaut de la base ennemie. Mais pendant ce temps, Sumiya pratique de mystérieuses expériences sur Kaine. Ce dernier voit sudain resurgir des souvenirs improbables où, enfant, il était ami avec Daichi. La rencontre entre les deux anciens ennemis va s’avérer passionnante. En tout cas, Sumiya pensait avoir tout prévu, il s’était débarraser de Makiura et l’affrontement entre Daichi et Kaine permettait d’ouvrir une porte spatio-temporelle. Malheureusement, la force de ces étranges souvenirs va s’avérer plus forte que jamais et surtout, Makiura lui a réservé un piège en Ginga, le frère de Daichi.

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Quelle incroyable transition et surtout accélération dans « Blazer Drive » ! Alors que Seishi Kishimoto menait son récit sans paraître pressé, et surtout en laissant le temps de découvrir les différents possesseurs de stickers kirin, le tome 7 est marqué par un violent coup d’accélérateur. Pas vraiment dans la logique des combats permettant d’atteindre le boss de fin de niveau, mais plutôt pour nous exposer la vérité sur l’identité de Daichi. En un tome et demi, Seishi Kishimoto va totalement changer de braquet et introduire une histoire dans l’histoire. Décidément, l’effet « Inception » semble avoir atteint les mangas avec les histoires imbriquées dans d’autres histoires, faisant des premières... un rêve ?

Et si le monde que nous avons découvert depuis sept tomes n’était que le fruit du rêve de Daichi et de Kaine ? Quel est le lien entre les aventures de nos héros et ces incroyables accidents qui ont fait disparaître des quartiers entiers de ville ? Cette fois, Seishi Kishimoto nous embrouille à l’approche de son final, jouant sur un rebondissement de dernière minute qui semble sorti du chapeau et apparaît plus comme un « deus ex machina » que comme une conclusion logique des péripéties des blazers. Deux réactions sont possibles. D’abord, le plaisir de voir une fin véritablement surprenante, qu’on était très loin d’imaginer avant le tome 7. On se dit alors que Seishi Kishimoto est vraiment un petit génie, imprévisible qui garde toujours une gigantesque surprise dans sa manche.

Mais la deuxième réaction possible est loin d’être aussi positive. Le lecteur peut très bien se dire que, finalement, Seishi Kishimoto ne savait vraiment pas où il allait et nous a sorti à la dernière minute un conclusion, certes surprenante, mais aussi complètement abracadabrante. Et on se dit alors que le mangaka s’est laissé entraîner dans un symdrome « Inception », utilisant l’idée du rêve pour expliquer tout ce qui est arrivé à Daichi, une option qui est malheureusement de moins en moins originale car trop utilisée.

Comment le mangaka va bien pouvoir achever son oeuvre avec les nouvelles bases posées sous son récit ? Espérons que le tome 9 ne sera pas une énorme déception.

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Blazer Drive (T7 et 8)
- Auteur : Seishi Kishimoto
- Traducteur  : Olivier Sart
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 128 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 12 mai et 18 août 2011
- Numéro IBSN : 2-351-42603-7 ; 2-351-42659-2
- Prix : 6,50 €


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© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
2 septembre 2011




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