Il n’y a pas meilleure défense que l’attaque, et plutôt que de nier l’existence des deadmen, la direction de Deadman Wonderland va les présenter au grand public. Ils vont, en fait, prouver que ces êtres sont des animaux assoiffés de sang et que la prison est le seul endroit où ils ne peuvent faire de mal à des innocents. Mais évidemment, ce ne sont pas de vrais deadmen qui sont présentés, ce sont des monstruosités qu’ils ont créées en laboratoire : des Ninbens, des deadmen artificiels, fabriqués à partir de prisonniers. Et parmi ces créatures, Ganta reconnait Minami, une de ses amis. Toutefois, les Ninbens ne sont pas seulement là pour calmer les esprits mais aussi pour raviver le Carnival Corpse.

Ganta est-il cyclothymique ? Non, je ne vais pas vous faire une analyse du personnage, mais le duo de mangakas va le faire passer par tellement de phases émotionnelles en un seul tome qu’on peut, toutefois, se poser raisonnablement la question. Notre héros passe successivement de la déprime à l’euphorie, puis la colère pour retomber dans la déprime et la désillusion. Cela ne fait-il pas un peu beaucoup en si peu de temps ? Bon, on peut aussi voir, dans ce problème émotionnel, une chute lente mais certaine vers la folie. Car tout ce qu’il tente de créer lui explose au visage, que ce soient ses amitiés ratées, ou ses sauvetages foireux où il finit par blesser ses amis.
Et ne parlons pas de sa relation « je t’aime moi non plus » avec Shiro. Bon, la jeune fille est en fait le psychopathe qui a massacré ses camarades de classe et qui l’a fait condamner à Deadman Wonderland. Mais il ne le sait toujours pas. On aurait pu espérer que l’Oiseau Moqueur mette les pieds dans le plat, mais le duo de mangakas en a décidé autrement et a préféré une autre conclusion pour ce tome.
La grande nouveauté, ce sont évidemment les Ninbens, dignes successeurs des croque-morts. Surtout que ceux-là sont créés à partir de prisonniers et donc d’amis des deadmen. Les deux mangakas utilisent évidemment ces liens pour provoquer leurs effets dramatiques. Certes classiques, mais très efficaces quand le tout est bien orchestré, comme c’est ici le cas. Le fait que, contrairement aux autres deadmen, les Ninbens aient tous le même pouvoir ne pose pas de problème en soi, surtout que ce dernier est impressionnant. Nous n’en avons donc pas fini avec cette nouvelle guerre interne.
« Deadman Wonderland » ne baisse nullement en intensité mais semble toujours plus beau, si on aime un peu de gore et des dessins chocs. Un délice !
Pour public averti !
Deadman Wonderland (T6)
Auteur : Jinsei Kataoka et Kazuma Kondou
Traducteur : Guillaume Abadie
Éditeur français : Kana
Collection : Dark
Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 212 pages
Date de parution : 3 juin 2011
Numéro ISBN : 9782505011088
Prix : 6,75 €
A lire sur la Yozone :
Deadman Wonderland (T1 et 2)
Deadman Wonderland (T3)
Deadman Wonderland (T4 et 5)
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