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Balada Triste
Film espagnol français d’Alex de la Iglesia (2011)
22 juin 2011

*****



Genre  : comédie, drame, thriller, horreur
Durée  : 1h47

Avec Carlos Areces (Javier), Antonio de la Torre (Sergio), Carolina Bang (Natalia), Sancho Gracia (Coronel Salcedo), Manuel Tallafé (Ramiro), Alejandro Tejerías (le motard fantôme), Juan Luius Galiardo (Monsieur Loyal), Manuel Tejada (Le chef de piste), Enrique Villén (Andrés), Gracia Olayo (Sonsoles), Santiago Segura (le père de Javier)…

Film interdit aux moins de 12 ans

Frustré par son expérience sur « Crime à Oxford », une production internationale, et donc consensuelle, à l’opposé de sa nature, Alex de la Iglesia, de retour à casa, livre son le plus fou et le plus personnel. Une histoire de rivalité entre 2 clowns pour l’amour d’une belle acrobate sur fond de dictature franquiste, écrite sans son partenaire de toujours : Jorge Guerricaechevarría.

Javier exècre la violence. Fils d’un clown auguste, il a grandit dans une cirque jusqu’à ce que la guerre civile éclate. La troupe enrôlée de force par l’armée républicaine a péri durant les affrontements. A l’exception de son père qui après s’être illustré au combat, a été envoyé aux travaux forcés, puis tué en tentant de s’échapper.

Quelques années plus tard, Javier (Carlos Areces), décidé à suivre les traces paternelles, se fait engagé comme clown triste dans un cirque et tombe immédiatement amoureux de la belle acrobate. Mais Natalia (la belle Carolina Bang) est déjà en ménage avec Sergio (Antonio de la Torre), le clown vedette du spectacle. Un être brutal, rongé par la haine, dont Javier doit néanmoins être le partenaire, que dis-je, le faire valoir sur scène. Une situation qui va rapidement dégénérée. La belle a bien compris l’effet qu’elle provoque sur le clown triste et va l’utiliser comme récréation, ou plus exactement comme havre de paix, entre chaque volée que lui inflige Sergio. Car Natalia aime ça. Elle aime la violence des rapports sexuels de son amant, et comme ce dernier est un grand jaloux, elle le provoque en disparaissant chaque jour avec Javier quand son Sergio cuve.

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Mais c’était sans compter sur la force de l’amour, capable de métamorphoser un agneau en loup. C’est ainsi que Javier le poltron, après avoir reçu quelques dérouillées, réplique et laisse exploser toute la frustration accumulé depuis son enfance. Car si Balada Triste est effectivement un conte sur l’amour, le désir et la mort, c’est avant tout une métaphore du l’Espagne franquiste, qu’Alex de la Iglesia traite sur le mode du règlement de compte. Un parti pris d’autant plus casse gueule que le cinéaste n’hésite pas à s’approprier ses symboles, comme l’attentat sur le général Blanco, la présence du Généralissimo, ou encore la gigantesque croix du temple de la victoire, théâtre d’une monstrueuse séquence finale dans laquelle s’affronte les deux clowns défigurés.

Une séquence jusqu’au-boutiste virtuose qui, à l’instar du reste du film, oscille en permanence entre tragédie, thriller, comédie burlesque (le motard volant, l‘éléphante jalouse), survival movie (Javier obligé de fuir tout nu dans la forêt), film de vengeance et fantastique (les visions et la métamorphose de Javier). Une sorte de croisement entre « Vertigo » (la poursuite dans la tour), « Freaks », « Rambo » (Javier dans son habit de clown bardé de cartouchière et fusil mitrailleur à la main) et « Mort de Rire » (pour son humour noir décapant).

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Prix du meilleur réalisateur et du meilleur scénario au festival de Venise 2010 et nominé 15 fois au Goya, « Balada Triste » d’Alex de la Iglesia se révèle comme l’un des films les plus puissants et originaux que le cinéma ibérique est commis depuis longtemps.

FICHE TECHNIQUE

Titre originale : Balada Triste de Trompeta

Réalisation  : Alex de la Iglesia
Scénario  : Alex de la Iglesia
Producteurs  : Gerardo Herrero, Muriela Besuievsky
Coproducteurs  : Frank Ribière, Verane Frediani

Image  : Kiko de la Rica
Montage  : Aleandro Lazaro
Musique  : Roque Banos
Direction artistique : Eduardo Hidalgo
Direction de la production : Yousaf Bokhari
Costume  : Paco Delgado
Maquillage  : Pepe Quetglas
Effets spéciaux maquillage  : Pedro Rodriguez
Coiffure  : Nives Sanchez
Casting  : Camilla-Valentine Isola
Son  : Charly Schmukler

Production  : Tornasol Films, Castafiore Films, La fabrique 2
Distribtuion  : SND

Relation presse  : Guerrar & Co

LIEN(S) YOZONE

=> La bande annonce (vost)



Bruno Paul
22 juin 2011



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