Bon, ce n’est plus la prison, mais Ryuga n’en est pas plus libre. Il a pourtant rempli sa mission et ramené Henrick, mais Zäzel n’a toujours pas décidé de lui rendre sa pleine liberté d’action. Il se retrouve bloqué chez Lyllian et ses tentatives de fuite sont toutes réduites à néant. Toutefois, la visite du professeur Mallstrom pourrait bien changer les choses car ce dernier est convaincu que les problèmes qui se multiplient à Léolia vont bien au-delà de l’escapade de quelques élémentaires. Pendant ce temps, Nina découvre cette incroyable cité dont le ciel est composé de cristaux, les Zarguns, mais alors qu’elle touche l’un d’eux, il pénètre son corps et lui provoque d’étranges visions.

Décidément, Cédric Mayen reste bien mystérieux sur ce que peut cacher la cité de Léolia. Cette fois, le tome se déroule intégralement dans la ville des élémentaires, recentrant l’histoire sur la personne semblant à l’origine de la chasse aux fuyards : Zäzel. Toutefois, le scénariste ne va pas nous révéler grand chose sur ce dernier, mais plutôt le lier à Nina, cette doctoresse qui semblait arriver comme un cheveu sur la soupe et qui finalement aurait un lien avec la cité. Il recentre aussi une partie du mystère sur les Zarguns, ces cristaux fusionnant avec les élémentaires pour provoquer des réactions assez variées. En tout cas, l’aventure est déjà mieux canalisée que dans le premier tome et prend peu à peu forme, posant toutefois plus de questions qu’elle n’apporte de réponses. Mais cette fois, dans le bon sens du terme puisque le lecteur se retrouve insité à suivre la série pour en savoir plus sur le monde des élémentaires.
Le glossaire de fin de tome est assez pratique pour mieux se remettre dans le bain (5 mois séparent les deux tomes). L’interview des auteurs est aussi très instructive sur le façon de travailler sur le dernier chapitre, un peu à part.
La grande évolution, positivement parlant, se situe au niveau du dessin. Attention, ce n’est pas un chagement radical de style, ce qui n’aurait aucun sens, mais plutôt un soin plus important apporté aux graphismes des personnages qui transparait fortement. Les problèmes de proportion qui pullulaient dans le tome 1 ont quasiment disparu, et on peut noter les sublimes portaits, préparés comme pour un passage à la couleur, qui apparaissent au détour d’une planche et qui scotchent le regard pendant bien plus que quelques secondes. Les décors restent très épurés et ont une forte tendance à totalement disparaitre durant les scènes de baston. Mais on sent bien que Thomas Bouveret et Arnaud Tribout sont en train de parvenir aux graphismes définitifs de la série.
« Element R » s’octroie un bon deuxième tome qui démontre un net progrès sur l’ensemble du manga. De quoi péréniser le lectorat et attirer un nouveau.
Element R (T2)
Scénario : Cédric Mayen
Dessin : Thomas Bouveret et Arnaud Tribout
Éditeur : Vents d’Ouest
Collection : Paris-Tokyo
Format : 145x210 mm
Dépôt légal : 15 juin 2011
Pagination : 208 pages
Prix public : 10,55 €
Numéro ISBN : 9782749306018
A lire sur la Yozone :
Element R (T1)
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