Genre : comédie sentimentale (essence d’eau de roses)
Durée : 1h46

Avec Richard Gere (John Clark), Susan Sarandon (Beverly Clark), Jennifer Lopez (Paulina), Stanley Tucci (Link Petterson), etc,.

John Clark (Richard Gere) est un homme heureux. Il aime sa femme, ses enfants n’ont aucun problème et il a aussi un boulot qui paie bien (et qui n’a pas l’air de le stresser outre mesure, avouons-le). Petit problème cependant, il s’embête un peu et traîne sa cinquantaine comme un fardeau jusqu’au jour où il croise le regard langoureux de Jennifer Lopez (Paulina) à la fenêtre d’un cours de danse. Attiré, il s’y inscrit aussi sec et se prend au jeu.

Que dire de cette comédie sentimentale censée nous offrir un duo Jennifer Lopez-Richard Gere destiné à séduire les spectateurs de 15 à 60 ans ?

La première heure est plutôt sympa, on retrouve une Susan Sarandon (Madame Clark) toujours aussi agréable, Richard Gere, en mari heureux avec sa mélancolie et ses yeux de cocker triste, s’en tire plutôt bien et toute une galerie de seconds rôles assurent leur travail correctement. De la comédie familiale, bien lisse, pas vulgaire et très politiquement correcte (pour les US s’entend).
Et puis, arrive une fin de partie profondément énervante et l’on se rend compte que cette affaire bien sirupeuse vire à l’overdose de sucreries. Passe encore que Richard Gere ne souhaite pas tromper sa femme avec la séduisante Jennifer Lopez (même si personne n’y croira une seconde), glissons sur ses deux enfants heureux, sans bouton et à l’adolescence pacifique (des miracles sur pattes), oublions que ce couple (Sarandon-Gere) s’aime tellement que la jalousie n’y a point d’accroche (alors là, c’est du délire) mais au finish, trop c’est trop !

On veut bien être « fleur bleue », sentimental, tendre et naïf, il y a néanmoins des limites que l’humain ne peut atteindre dans sa croyance en l’imaginaire cinématographique. Même pas un baiser ! Ben ouaip... Il ne l’embrasse même pas ! Voilà donc l’histoire d’un quiquagénaire qui croise une belle brune (dispo en plus) et ne tente rien (pire, il n’essaie même pas, un tango endiablé suffira). Sans parler du fait que la belle ne montre pas une once d’intérêt pour son élève (combien de femmes dans la salle résisteraient-elles à une séance de danses langoureuses avec le beau Richard ?) On veut bien rêver mais là, il faut définitivement arrêter les cachets qui font rigoler.

Si vous êtes des fans absolus de Richard Gere, de Jennifer Lopez, de Susan Sarandon et de la danse, why not, sinon cette comédie dégoulinante risque de vous faire friser l’indigestion de bons sentiments.

Dommage, dommage, cette histoire et son casting promettaient plus.

Stéphane Pons

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Shall we dance ?
Réalisation : Peter Chelsom
Scénario : Audrey Wells

Producteur : Simon Fields

Photographie : John de Borman
Décors : Caroline Hanania
Montage : Charlie Ireland, Robert Leighton
Costumes : Sophie de Rakoff Carbonell
Chorégraphe : John O’Connell
Musique : Gabriel Yared et John Altman

Production : Miramax, SND, Simon Fields
Distribution : SND (Neuilly-Sur-Seine)

Presse : Michel Abitbol-Lasry & Séverine Lajarrige (Paris)

SITE INTERNET
http://www.miramax.com/shallwedance/ (Anglais)