La mission
En fait, Kongoh est en mission. Il veut empêcher un plan machiavélique du gouvernement de se réaliser. En secret, celui-ci a installé dans les 23 arrondissements des banchos, des hommes devant prouver leur valeur en devenant mettre d’un arrondissement, puis en s’affrontant pour déterminer qui mériterait de gouverner le pays. Il ne doit en rester qu’un ! Un plan que Kongoh a juré de faire échouer. Mais Hinako ne va évidemment pas le croire et vouloir demander l’aide de la police. Seulement, la jeune fille va découvrir que même celle-ci est dans le coup et que Kongoh est réellement seul dans son combat.
Les banchos
Les banchos installés ont tous des capacités de combat différentes et surtout un sens de la justice très varié. Ils vont des utopistes comme la jeune Goriki qui, en pensant rendre la justice, provoque catastrophe sur catastrophe, au pire des laches, utilisant tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins. Ce dernier, Hikyo, va utiliser l’empathie de Kongoh pour le mettre dans les pires situations. Et même enlever la petite soeur d’Hinako. Mais Kongoh n’est pas qu’une force de la nature, il possède une intelligence et un sens du combat sans pareil.
King of the Kongoh
Nakaba Suzuki s’est fait connaitre dans le Jump avec sa série « Rising Impact ». C’est en 2007 qu’il commence « Kongoh Bancho », série comportant 12 tomes. Il reprend la légende des banchos, des chefs de gangs épris de justice qui faisaient reigner leur loi. En gros un voyou avec un grand sens morale.
Le mangaka va décliner cette définition en inventant un étrange plan machiavélique, mis en pace par le gourvernement. Les banchos, même s’ils veulent instaurer la justice, vont tourner le sens de ce mot à leur manière, et les résultats sont extrêmement variés. Au milieu, on retrouve le personnage de Kongoh, à l’apparence d’un Son Goku sur-body buildé, mais au coeur gigantesque. Le mangaka va évidemment jouer sur l’opposition entre l’apparence de son héros et son comportement. Les effets sont bien trouvés et l’humour bien présent même si c’est parfois un peu énorme, à la stature de bonhomme.
Ce shonen est un manga de baston et les combats sont donc omniprésents. Mais l’intérêt vient bien sur des méthodes utilisées par ses adversaires. Celle-ci est adaptée à leur philosophie de justice : le sabre pour Iai, des massues version bourrin pour Goroki et la ruse pour Hikyo. Pour le moment, les coups de Kongoh sont assez simplistes mais comme tout héros de shonen, il devrait évoluer avec les tomes.
La mise en page des planches de Nakaba Suzuki est assez atypique pour un shonen de baston. Beaucoup de petites cases avec quelques pleines pages. Il est rare de devoir s’écarquiller les yeux dans un shonen de baston où les dialogues sont rares et restreints et surtout les cases conséquentes en taille. Le style graphique du mangaka est assez varié, permettant une bonne gamme de traits pour les visages et ainsi une lecture et une identification des personnages extrémemement simples.
« Kongoh Bancho » s’avère être un sympathique shonen, classique dans sa structure mais intéressant dans sa façon d’introduire les personnages et surtout par leur variété. Toutefois, avec un nombre d’ennemis identifiés (23), le nombre de tomes en devient par conséquent réduit, ce qui n’est pas un mal.
Kongoh Bancho (T1 et 2)
Auteur : Nakaba Suzuki
Traducteur : Guillaume Abadie
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Nombre de pages : 192 pages
Date de parution : 6 mai 2011
ISBN : 9782505010937 ; 9782505010944
Prix : 6,75 €
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