Oui, leur amour va commencer sur un mensonge, suivi par d’autres apparemment sans importance. D’abord, Aki ne va pas révéler sa véritable identité à la jeune fille et même se faire passer pour un puceau devant ses amis, surtout devant Yuichi qui va se montrer très jaloux. Mais pire que tout, il va raconter à Riko qu’il déteste les chanteuses. Dans un premier temps, Aki a besoin de se séparer de Mari et ce n’est pas vraiment simple. Et pendant que le génie de la musique lutte contre ses états d’âme, Riko va faire la seconde rencontre de sa jeune vie, celle du producteur Soichiro Takagi. Et simplement grâce une petite chansonnette, il va offrir à Riko et son groupe une audition dans sa maison de disque. La roue du destin est en train de tourner pour Riko mais pas spécialement dans le sens de son nouvel amoureux.
Le shojo n’a plus vraiment de secret pour Kotomi Aoki, déjà auteur des séries « Secret Sweetheart » et « My first love », éditée aussi par Soleil Manga. Mais « Lovely Love Lie » est un manga plus complexe qu’il n’y parait. Bien sûr, il y a l’inévitable histoire d’amour entre deux personnages que rien ne semblait devoir réunir : le petit génie de la musique et la jeune débutante prometteuse. Mais Kotomi Aoki ne va pas nous donner une vision angélique de l’univers du show business version « Kilari ». Non, la mangaka va nous dépeindre un monde pourri, que ce soient par les producteurs utilisant la promotion canapé sans le moindre scrupule, où les chanteurs sont de petits merdeux imbus de leur personne...
Les membres du groupe Crude Play sont loin d’être des exemples pour les jeunes, profitant plutôt de leur statut. Ce n’est même pas un groupe uni. C’est clairement un formatage comme étaient formés les Boys Band des années 1990. Même Aki est loin d’être parfait, couchant avec son ex alors qu’il commence une relation avec Riko. Notre jeune héroïne est vraiment la jeune fille naive, ayant une vision idéaliste aussi bien de la relation amoureuse que du monde de la musique. Elle est d’ailleurs très maladroite lors de son premier baiser avec Aki. On sent que Kotomi Aoki a voulu rendre le plus crédible possible ses personnages et elle y réussit parfaitement.
Graphiquement, on est dans du classique shojo. Les traits des personnages ne varient guère et il est parfois difficile de différencier les membres de Crude Play. Les proportions des corps sont parfois peu respectés, mais la mangaka fait en sorte d’avoir peu de cases sans fond, sans arrière plan, donnant de l’épaisseur à son dessin. Elle utilise aussi une technique plutôt amusante pour changer des formes chibi (miniaturisée) des personnages. Elle leur donne un aspect enfantin. C’est particulièrement le cas d’Aki en présence de Riko.
A la Yozone, on aime la musique, on aime le rock et « Lovely Love Lie » est un bon shojo dédié à ce monde impitoyable où les requins pullulent.
Lovely Love Lie (T1 et 2)
Auteur : Kotomi Aoki
Traducteur : Florent Gorges
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Shojo
Dépôt légal : 13 avril 2011
Format : 114x172 mm
Pagination : 192 pages
Prix public : 6,95 €
Numéro ISBN : 2-30201-648-4 ; 2-30201-649-1
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