LE SUJET
Les policiers d’astreinte la nuit de Noël voient débarquer dans leur commissariat paumé un grand mec chevelu venu confesser ses crimes. Mais à leur grande surprise, l’individu, qui se fait appeler « Mr Nobody », n’est, dans un premier temps, pas très loquace. Et quand finalement il se met enfin à parler, chaque meurtre qu’il avoue se déroule au moment même où il le raconte et a pour cible l’un des flics de la brigade.
CE QUE L’ON EN A PENSE
On savait déjà que Michael Oblowitz (« Sea of Darkness », « Out for a Kill », « Vampires World ») n’était pas un virtuose, mais le sujet pouvait être intriguant (on imagine bien qu’ils ont de sérieuses casseroles ses flics) et l’idée de Val Kilmer en malin maléfique était également séduisante.
On y croit même presque pendant, aller, 10 minutes, le temps de la séquence d’introduction et l’entrée de Val Kilmer, voire de sa mise en cellule.
Mais chassez le nanar il revient au galop, et bientôt, dialogues, mise en scène et direction d’acteurs sont à l’unisson de l’indigence forcenée qui transpire du métrage. Je dis direction d’acteurs, car les acteurs, pour la plupart, on les connait, mais pour d’autres performances sous d’autres directions, fussent-elles destinées à une série télévisées.
Le film, de toute façon, est à l‘image d‘une réplique d’Alex Black, le flic responsable du lynchage originel (mais, non, je ne l’ai pas dit), qui soudain, au milieu d’une réplique interminable évoquant jusqu’à l’Afghanistan, parlent de bourreaux anglais qui faisaient chauffer la lame de la guillotine tant il y avait de têtes à trancher (la guillotine c‘est français mon cher monsieur). Autrement dit de l’à peu près.
Un truc écrit sur un coin de table et réalisé pareil, à l’arrache, comme le confirme les plans tripailles des séquences de meurtres où il ne manque que l’ombre du responsable des effets spéciaux balançant à la volée des sauts de trippes et boyaux sur un mur d’une cellule du commissariat.
Le clou revenant tout de même à la scène de lynchage. Une séquence récurrente puisque Michael Oblowitz va s’évertuer à la faire partager au spectateur par petits bouts. Une séquence quasi-insoutenable, non pas pour l’horreur des actes commis (torture et lynchages on en a vu d’autres ces dernières années), ni d’ailleurs pour l’impact philosophique, sociologique ou métaphysique de la mise à mort d’un présumé innocent (oui, on est aux Etats-Unis) par les forces de la police, non tout simplement parce que les cris poussés par les flics collectivement hystériques sont difficilement supportables et désamorcent la tension péniblement mise en place.
Heureusement, un rebondissement final plutôt malin (et politiquement incorrect) relève un peu le niveau dans les dernières minutes et sauvent « The Traveller » du zéro étoile pointée. ,
CONCLUSION
Un film à réserver aux amateurs de séries Z et autres nanars (et je sais qu’il y en a ici), aux fondus de Val Kilmer (le seul qui s’en tire à peu près bien dans cette entreprise).
THE TRAVELLER
LE JUSTICIER DES TENEBRES
EDITION SIMPLE DVD
CARACTERISTIQUE DU FILM
Titre original : The Traveler (USA, 2010)
Réalisation : Michael Oblowitz
Scénario : Joseph C. Muscat
Distribution : Val Kilmer, Dylan Neal, Paul McGillion, Camille Sullivan, Nels Lennarson, Chris Gauthier, John Cassini, Sierra Pitkin, ...
Producteurs : Phillip B. Goldfine, Harvey Kahn
Musique : Ross Vannelli
Image : Neil Cervin
Montage : Gordon Rempel
Durée : 1h30
CARACTERISTQUE DU DVD
Format image : 2.35 - 16/9e compatible 4/3
Format son : Dolby Digital 5.1
Langues : Anglais Français
Sous-titres : Français
Edition/Distribution : Aventi
Prix conseillé : 14,99€
Relation presse : Blanche-Aurore Duault pour Miam
LIEN(S) YOZONE
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INTERNET
Le site d’Aventi : http://www.aventi-dvd.com
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