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Femmes en Blanc (Les) (T33) Sangsue Alitée
Bercovici, Cauvin, Leonardo
Dupuis, Humour

De plus en plus inscrite dans le réel, la série consacrée à nos adorables et dévouées (et complètement débordées) infirmières n’a de cesse de travailler au corps un monde socio-professionnel où bien des choses se détériorent.

Personnels au bord de la crise de nerfs et malades de plus en plus anonymes forment un étrange couple que l’humour rassemble.



Série très populaire, y compris dans la vraie vie auprès des personnels dont elle conte les déboires, « Les Femmes en Blanc » de Bercovici et Cauvin s’installe de plus en plus dans une description douce-amère d’un monde en grande difficulté. Ce qui n’entraîne pas un manque d’humour dans la manière d’en parler, bien au contraire.

On perçoit d’ailleurs très vite que ces petites histoires (plus que des gags formatés) ne sortent d’ailleurs pas obligatoirement d’une quatrième dimension créative, mais bien d’anecdotes ou d’informations recueillies ici ou là. Du patient obligé de téléphoner anonymement à son médecin pour savoir enfin ce qu’il a, aux personnels soignants recrutées par un établissement concurrent via des opérations de chirurgies esthétiques gratuites, en passant par les infirmières qui craquent et préfèrent devenir des techniciennes de plateaux (femmes de ménage en bon Français), etc, il y a dans tous ces sujets des accents de vérité qui interrogent le lecteur !

Comme à l’habitude, le graphisme de Bercovici est simple et précis avec juste ce qu’il faut de caricature et de décors (sans forcer le trait) et Cauvin scénarise des petites histoires (de deux à cinq pages -majoritairement trois) plus que des gags aux chutes tonitruantes.

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Extrait de « Mort sans rien dire » (« Les Femmes en Blanc : Sangsue Alitée », tome 33, © Dupuis, Bercovici et Cauvin, 2011).

Ce « Sangsue Alitée » (T33) tout comme les précédents (« Rentabilité Maximum », tome 31 et « Le Chant du Panaris », tome 32) ne se construit donc pas sur un principe énergique ou survitaminé, mais bien sur la longueur et sur ce qu’il raconte (y compris dans les moindres petits détails du scénario et du dessin).

Mon tout reste toujours très agréable à lire, mais ne donne pas obligatoirement envie de terminer dans une chambre d’hôpital... à moins d’avoir un humour capable de résister aux pires situations, y compris celles où l’on peut se tromper de chambre pour stopper les machines d’un patient en plein coma profond... par bonté d’âme !
Aïe !

À noter que la franchise « Les Femmes en Blanc » et la maison Dupuis nous annoncent l’arrivée dans les bacs pour le 25 mars 2011 aux petits prix de 4,90€ de six histoires courtes intitulées « Les Femmes en Blanc Présentent » et consacrées aux Médecins Légistes, aux Acupuncteurs, aux Dermatologues, aux Chirurgiens Esthétiques, aux Dentistes ainsi qu’aux Rebouteux ! Un bon stock de lecture pour votre prochaine hospitalisation, en somme !

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(T33) Sangsue Alitée
- Série : Les Femmes en Blanc
- Scénario : Cauvin
- Dessin : Bercovici
- Couleurs : Leonardo
- Éditeur : Dupuis
- Collection : Tous Publics
- Site Internet : http://www.lesfemmesenblanc.kidcomics.com (site officiel)
- Pages : 48 pages couleurs
- Format (en cm) : 21,5 x 29,5 (cartonné)
- Parution : 25 mars 2011
- ISBN : 978-2-8001-4861-8
- Prix : 10,45€


À lire sur la Yozone
Les Femmes en Blanc (T31) Rentabilité Maximum
Les Femmes en Blanc (T32) Le Chant du Panaris


Illustrations © « Les Femmes en Blanc - Sangsue Alitée » par Bercovici et Cauvin - Dupuis (2011)




Stéphane Pons
8 avril 2011




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