Il y a 400 ans, les Drachs sont partis après avoir décimé la population terrestre. Ils sont partis mais ont laissé derrière eux les sentinelles pour traquer et détruire les quelques humains encore vivants. Ces derniers, avant de rendre leur dernier souffle, ont conçu les ruches, des intelligences artificielles qui veillent sur des embryons, placés ici dans l’attente de jours meilleurs. Mais les sentinelles n’hésitent pas à détruire les ruches qu’elles trouvent et vont même jusqu’à garder quelques enfants en vie afin qu’ils les conduisent sans le savoir vers d’autres ruches qu’elles détruiront alors.
C’est ainsi que la ruche dans laquelle s’était réfugié Deyann, après la destruction de sa ruche d’origine, se retrouvera détruite à cause d’instructions que les sentinelles lui avaient implantées dans le cerveau. C’est aussi pour cela, que les autres survivants ne lui font pas entièrement confiance. Parmi ces survivants, Ben va tenter d’organiser la vie de tous en essayant de reconstruire ce qui peut l’être. De leur côté, Deyann et Léa accompagnent Gabriel à la recherche d’autres ruches afin d’apprendre à leurs habitants comment désactiver les sentinelles et les prévenir du danger grandissant qui les menacent.
Mais comme dans le passé, si certaines ruches ont décidé de vivre en démocratie, d’autres vivent sous le règne de la tyrannie, de celui qui se prend pour le messie, le sauveur de son peuple. Nous découvrons alors de l’intérieur l’histoire et l’organisation d’une de ces structures et comment l’arrivée de nos trois amis va bouleverser le quotidien de ses habitants. Parallèlement, nous suivrons Ben qui, avec son groupe, essaie tant bien que mal de survivre, de planter, de cultiver, d’arroser… Mais un danger rode autour de lui sans qu’il le sache. S’en apercevra-t-il avant qu’il ne soit trop tard ? Rien n’est moins sûr. Mais pour le savoir, je vous laisse le soin de lire cet excellent deuxième volume d’une non moins excellente série.
Janolle m’enchante encore une fois. Tant par le dessin que par le scénario, même si cet album se lit trop vite. Son dessin est clair, son trait doux, précis et avec un grand sens du détail. Les couleurs de Véronique Daviet ne font que renforcer ces sentiments. Paradoxalement, alors que tout dans le dessin semble exprimer la douceur, le scénario lui est terriblement cruel. Des enfants meurent, d’autres survivent. Deux sentiments opposés réunis par le même auteur, Janolle.
Et même si les puristes trouveront que son scénario n’est finalement pas si original que ça, force est de constater qu’à la lecture, nous passons un très bon moment.
La première édition de ce deuxième tome est renforcée d’un cahier de recherches graphiques sur l’univers de la série et ce serait dommage de le louper. Même si celui-ci est un peu court, seulement 8 pages, il contient de superbes reproductions de crayonnés de l’auteur.
Un petit plaisir de plus fortement apprécié.
A lire sur la Yozone :
H.O.P.E. (T1) Deyann
(T2) Le peuple de Joshua
Série :H.O.P.E.
Scénario : Alain Janolle
Dessin : Alain Janolle
Couleurs : Véronique Daviet
Editeur : Drugstore
Dépôt légal : 16 juin 2010
Pagination : 56 pages couleurs
ISBN : 978-2-7234-7332-3
Prix public : 13,00 €
Illustrations © Alain Janolle et Drugstore (2010)
