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Agence (L’)
Film américain de George Nolfi (2011)
23 mars 2011

****



Genre  : Science fiction
Durée  : 1h47

Avec Matt Damon (David Norris), Emily Blunt (Elise Sellas), Anthony Mackie (Harry Mitchell), John Slattery (Richardson), Michael Kelly (Charlie Traynor), Terence Stamp (Thomspon), ….

David Norris (Matt Damon) candidat au siège de sénateur de la ville de New York vient d’essuyer un cuisant revers. Heureusement, sa déception est adoucit quelques minutes plus tard par la rencontre d’Elise (Emily Blunt) : le coup de foudre. Mais cette histoire d’amour naissante ne fait pas parti du plan de carrière de David Norris. Il ne le sait pas encore, mais le politicien n’est pas vraiment maître de son destin. Il commence à en prendre conscience dès le lendemain matin. Lorsqu’en arrivant à son QG de campagne, il tombe sur de mystérieux individus à chapeau en train de reprogrammer les membres de son staff. Elise n’étant pas prévue au programme, David Norris doit aussi être reprogrammé ….

Je n’ai personnellement pas lu la nouvelle « Rajustement » dont s’inspire le film (où si je l’ai lu, c’est il y a tellement longtemps que je ne m’en rappelle plus). Quoi qu’il en soit j’ai été frappé du sort fait au film par la critique cinéma spécialisée. Effectivement l’œuvre de Dick a inspiré quelques grands films, comme « Blade Runner » ou « Minority Report ». Mais cela ne donne aucunement aux cinéphiles le droit de s‘approprier la bibliographie de Dick. A les lire cette semaine, le fait de s‘en être inspiré pour pondre une comédie romantique de science fiction serait une hérésie, un blasphème, une erreur….
Et bien moi je dis qu’avant de dire de telles inepties, il faut tout d’abord repasser par la case lecture. Prenons l’exemple des 2 films précités, références de l’univers Dickien au cinéma. Certes, de grands films, pour ne pas dire des chefs d’œuvre, mais finalement très peu fidèles aux écrits originaux. Bon, c’est vrai, pas très rigolos non plus et pourtant, si effectivement les questionnements existentiels sont centraux dans l’œuvre de Dick, l’humour et l’amour y sont aussi très présents.
George Nolfi en est bien conscient.
C’est d’ailleurs ce qui la séduit dans la nouvelle de Philip K. Dick.
Le savant mélange de thriller de science fiction et de romance. Car si dans le monde de David et d‘Elise, les agents du « sort », pour ne pas dire du destin, vivent parmi nous et veillent à ce que personne ne s’écarte du plan, les hommes à chapeau sont cette fois confrontés à l’amour viscérale de deux êtres. Un sentiment incontrôlable et irrépressible, une attirance (méta)physique contre laquelle leur méthode de reprogrammation mentale se montre impuissante.

C’est vrai que l’on pense un temps à « Dark City » (Proyas n’a jamais caché s’être inspiré de Dick), mais en moins sombre, ou encore à « Prédictions » (tiens encore du Proyas) en voyant les agents du « sort » dans leurs costumes et chapeaux reprogrammer les individus. On pense également, et entre autres, à à « The Box » de Richard Kelly, mais en plus accessible, quand on comprend que des forces supérieures, quasi omnipotente, agissent dans l’ombre et confronte David Norris au choix de sa vie.

« L’agence » ne s’égare pas pour autant dans ses évocations, ou références. On prend au contraire beaucoup de plaisir à suivre l’aventure sentimentale mouvementée de David et Elise. Le couple Matt Damon / Emily Blunt fonctionne très bien et le scénario (signé également George Nolfi, également producteur) ménage savamment ses effets et révélations pour toujours tenir le spectateur en haleine. Haleine mise d’ailleurs à rude épreuve avec la séquence d’anthologie finale. Une course poursuite à travers la ville en utilisant les portes inter dimensionnelles utilisées par les agents du « sort » pour se rendre en un clin d’œil n’importe où, ou presque.

Un premier long-métrage virtuose dont on ressort avec la banane. C’est rare avec Dick mais on en va pas bouder notre plaisir pour autant. Un coup de maître triplement signé George Nolfi (scénariste, producteur et réalisateur) dont on devrait entendre reparler très prochainement.

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FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Ajustement Bureau

Réalisation  : George Nolfi
Scénario  : George Nolfi d’après la nouvelle « Rajustement » de Philip K. Dick

Producteurs  : Bill Carraro, Michael Hackett, Chris Moore, George Nolfi
Coproducteurs  : Michael Bederman, Joel Viertel
Producteur associé : Eric Kripke
Producteurs exécutifs : Isa Dick Hackett, Jonathan Gordon

Musique originale : Thomas Newman
Image  : John Toll
Montage  : Jay Rabinowitz
Distribution des rôles : Cathy Sandrich
Création des décors : Kevin Thompson
Direction artistique : Stephen H. Carter
Décorateur de plateau : Susan Bode
Création des costumes : Kasia Walicka-Maimone
Maquillage  : Kay Georgiou, Evelyne Noraz
Effets spéciaux : Steven Kirshoff
Effets Visuels : Mark Russell
Cascades : G.A. Aguilar

Production  : Universal Pictures, Media Rights Capital, Gambit Pictures, Electric Shepherd Productions
Distribution  : Universal Pictures France (2011) (USA) (cinéma)

Relation presse : Sylvie Forestier et Mélanie Henriksen

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LIEN(S) YOZONE

=> Le film annonce (vost)

Les films inspirés par Philip K.Dick
Blade Runner
Total Recall
Minority Report
Planète Hurlante
Paycheck
Impostor
Confession d’un barjo
A scanner Darkly
Next

INTERNET

Le site de Universal : http://www.universalpictures-films.fr


© Photos - Universal Pictures France (2011) - Tous droits réservés



Bruno Paul
27 mars 2011



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