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Nephilim
Asa Schwarz
Presses de la Cité, Sang d’encre, roman traduit du suédois (Suède), polar fantastique, 283 pages, décembre 2010, 19€

À Stockholm, la militante de Greenpeace Nova Barakel s’introduit chez un riche PDG d’une compagnie pollueuse… Pour découvrir qu’il a été assassiné !

Peu après, elle apprend qu’elle hérite de la fortune de sa mère Elisabeth, morte d’un accident. Mais Nova se retrouve en cavale, soupçonnée des meurtres d’industriels pollueurs.
Quel rapport avec le décès d’un riche illuminé désireux de retrouver l’arche de Noé sur le mont Ararat ?

Et la policière Amanda chargée de l’enquête commence à avoir des doutes sur sa tueuse en série…



Un nouvel avatar suédois de la fameuse « Bit-lit » ?
Pas vraiment, ce roman paraissant dans une collection adulte et démontrant une fois de plus que le mélange de genres est désormais entré dans les mœurs. Bien sûr d’une certaine façon, cette geekette militante écologiste (donc lecture à déconseiller aux bobeaufs sensibles) évoque une certaine Lisbeth Salander… Mais l’apport d’autres personnages permet d’aérer le récit qui prend la forme d’une course-poursuite assez haletante, tant l’alternance des points de vue dans ce roman sans chapitres est dosée à la perfection tout en restant constamment limpide.

Curieusement, c’est quand l’argument fantastique apparaît que l’ensemble se gâte un petit peu : les enjeux deviennent un rien nébuleux et, Nephilim ou pas, les motivations des personnages semblent bien terre-à-terre, malgré de vagues évocations d’un nouveau déluge provoqué par les dérèglements climatiques (?). Mais le tout sera peut-être explicité dans le tome 2 de ce qui s’annonce un dyptique ?
De même, on se passerait aisément du couplet final gnan-gnan sur la beauté de la maternité, les chtits n’enfants et tout ça (c’est vrai, les femmes, c’est fait pour pondre des mômes, si elles commencent à vouloir travailler, où va le monde, ma brave dame…).

En tout cas, avec l’argument supplémentaire du dépaysement, puisque le
roman se passe à Stockholm, voilà une lecture qu’il est difficile de lâcher et dépasse largement la doxa du « quelque chose de pas prise de tête à lire dans le métro », servi par une traduction qu’on imagine impeccable, d’une fluidité remarquable.

Contrat rempli, donc !


Titre : Nephilim (Nefilim, 2009)
Auteur : Asa Schwarz
Traduction du suédois (Suède) : Caroline Berg
Couverture : MediaSarbacane
Éditeur : Presses de la Cité
Collection : Sang d’encre
Site internet : fiche roman (site éditeur), site auteur (en anglais)
Pages : 283
Format (en cm) : 14 x 22
Dépôt légal : décembre 2010
ISBN : 978-2-258-08398-1
Prix et lien version numérique : 15,20 €
Prix : 19 €



Thomas Bauduret
19 mars 2011


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