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Silent House (The)
Film uruguayen de Gustavo Henandez
16 mars 2011

**



Genre : horreur
Durée : 1h26

Avec : Florencia Colucci (Laura), Gustavo Alonso (Wilson), Abel Tipaldi (Nestor), Maria Paz Salazar (la jeune fille)

Laura et son père Wilson arrivent dans une maison laissée à l’abandon, pour la retaper avant une vente prochaine. Dans le noir des pièces aux fenêtres closes, seule la lumière de leurs lampes les éclairent. Mais alors que son père s’est assoupi, Laura entend des bruits à l’étage, une zone qu’ils n’ont pas le droit de visiter. Pour la rassurer, Wilson décide d’aller jeter un coup d’oeil. Mais le cri de douleur qu’il pousse soudain sera le premier d’une longue nuit d’horreur pour la jeune femme.

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Gustavo Henandez est un réalisateur plutôt habitué aux clips vidéo de groupes uruguayens et aux courts métrages. « The Silent House » est en fait son premier long métrage. Et pour son baptême du feu, le réalisateur a choisi d’offrir une expérience nouvelle, conceptuelle sur le principe du plan séquence.

Basé sur une soit-disant histoire vraie, se révélant plutôt être une bonne vieille légende urbaine, il nous fait suivre, au premier sens du terme, la lente descente vers la folie de la jeune Laura. Piégée dans cette maison avec son père, elle va subir les assauts plus psychologiques que physiques d’un mystérieux agresseur. Son père puis leur ami Nestor vont subir les tortures de cet inconnu. Mais pour que la raison de la jeune fille chancèle, une petite fille va venir hanter les pièces pourtant scellées.

Cette histoire est, certes, quelque peu déjà vue mais rondement menée par Hernandez. Avare de dialogues, ce sont les cris et les halètements de Laura qui bruiteront une grande partie du film. L’explication finale est particulièrement sordide mais prendra encore plus de force par un générique de fin utilisant le système devenu classique de l’album photo.

On peut trouver un peu tiré par les cheveux cette explication du cauchemar vécu par Laura. Le réalisateur avoue lui même que « certains trouvent le twist final controversé ». C’est surtout qu’il manque une certaine cohésion entre les scènes du film et la chute finale.

Si le scénario tient plutôt bien la route, malgré quelques incohérences comme l’apparition inopinée de lampes torches, je suis beaucoup plus dubitatif sur ce choix du tournage 100% caméra à l’épaule.
Il faut en effet au spectateur avoir l’estomac sérieusement accroché.
Non pas en raison de scène particulièrement gore, mais de l’effet « mal de mer » du filmage. Certes, les plans séquences à la première personne, comme celle où Laura utilise un polaroid pour illuminer une pièce ou la scène de torture de Nestor, sont de bonnes réussites, mais cela devient très éprouvant et surtout très confus et trop saccadé quand Laura commence à courir dans tous les sens. On retrouve alors tout ce qui pouvait être exaspérant dans « Le Projet Blair Witch ».
On se demande même au début du film si nous ne sommes pas encore dans un nouveau long métrage où un des personnages tient la caméra, comme lorsque que le caméraman passe la clôture filmant les fourmis.

Ah juste pour la forme ! Les flashs d’appareil photo dans le visage des spectateurs, à éviter impérativement !! Je déteste sortir d’une salle de cinéma avec une migraine !

Côté acteur, Florencia Colucci crie merveilleusement bien. Bon, surtout, le parti prix du tournage ne permet pas du tout de voir les expressions des acteurs, le cas caricatural venant de Gustavo Alonso qui n’aura quasiment aucun plan net de son visage. J’avoue avoir du mal a estimé réellement le jeu des acteurs, trouvant même Abel Tripaldi trop dans le sur-jeu.

Et pourquoi donner comme titre français pour « La Casa Muda », « The Silent House » ???
Bon, j’arrête là mon mauvais esprit.


FICHE TECHNIQUE

Titre original : La casa muda

Réalisation : Gustavo Henandez
Scénariste : Oscar Estevez
Sur une idée originale de : Gustavo Henandez et Gustavo Rojo

Producteur et producteur exécutif : Gustavo Rojo
Producteur délégué : Ignacio Garcia Cucucovich

Chef opérateur : Pedro Luque
Ingénieur du son : Juan Iervolino et Hernan Gonzalez
Mixage : Nandy Cabrera
Compositeur : Hernan Gonzalez
Directeur artistique : Federico Capra
Superviseur post-production : Nandy Cabrera
Monteur : Gustavo Hernandez
Maquilleuse : Sandra Ríos
Costumière : Carolina Duré et Natalia Duré
Chef décorateur : Federico Capra
Maquilleur effets spéciaux : Roberto Parada

Production : Elle Driver, Tokio Films

Distributeur France : UFO Distribution
Attachée de presse : Laurence Granec, Karine Ménard



Frédéric Leray
13 mars 2011



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