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YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Yo-Hebdo BD 5
3 au 13 mars 2011
La sélection des semaines 9 & 10

Un Yo-Hebdo BD un peu élargi dans le temps pour cette cinquième livraison, histoire de se recaler pour le prochain sur un tout début de semaine.
SF au menu avec l’adaptation du roman de Philip K. Dick, « Do androïds dream of electric ships ? » (Emmanuel Proust), du polar avec « Belleville Story » (Dargaud) et l’incontournable de service qu’est « Algernon Woodcock », enfin de retour pour un sixième album chez Delcourt.
Côté comics, nous irons des univers magiques des « Fables » (Panini Comics) à celui très démoniaque d’un « Hellboy » (Delcourt), en passant par l’étape zombies de « Marvel Zombies » (Panini Comics).
Une petite nouveauté : je vous mets maintenant la date de parution programmée par l’éditeur. Sachant que pour les titres non encore parus, il peut parfois arriver de légers incidents temporels^^

Cette chronique découvre les nouveautés proposées pas des auteurs dont le temps est organisé autour de la fiction en BD, un travail titanesque dont beaucoup n’imaginent parfois pas la difficulté. Elle essaiera toujours de resituer les travaux passés de ces hommes attablés à nous divertir car une BD, cela ne meurt pas, surtout quand on connaît un bon libraire spécialisé (incontournables acteurs de cette passion). Il n’est jamais (ou presque) trop tard pour retrouver une série qu’on a loupé, les éditeurs se chargeant en général de faire vivre leur catalogue de titres.



Place au Maître tout d’abord, Philip K. Dick, et à l’adaptation en BD d’un roman célèbre « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? », trop souvent publié sous le titre de « Blade Runner ».

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*** « Do androïds dream of electric ships ? (T1) » de Tony Parker, d’après le roman de Philip K. Dick

Ce roman de Philip Kindred Dick, « Do Androids Dream of Electric Sheep ? » (écrit en 1966), est devenu au cinéma le film culte « Blade Runner », réalisé par Ridley Scott en 1982, avec Harrison Ford, Rutger Hauer et Sean Young. Le réalisateur s’est alors fortementéloigné de l’oeuvre originale déclinée par l’écrivain américain qui devait devenir un des plus grands visionnaires de la science-fiction.
Le dessinateur américain Tony Parker a décidé, lui, de s’inscrire totalement sous le signe de Philip K. Dick, reprenant l’intégralité du roman original, avec une nouvelle traduction. L’oeuvre est colossale, a été primée aux Eisner Awards, et arrive en ce mois de mars chez Emmanuel Proust.
Une excellente nouvelle pour tout amateur de SF et tous ceux qui sont tombés sous le charme de cet écrivain américain qui n’eût de cesse de s’interroger sur la différence entre l’homme et la machine, la manipulation et la réalité dans laquelle nous vivons.
Préface de Warren Ellis, textes inédits de Ed Brubaker, Matt Fraction et Rockne S. O’Bannon.

Résumé par un homme qui aimait les moutons :
A l’origine, j’avais un véritable mouton." Rick Deckard
Après le cataclysme nucléaire, seuls quelques hommes vivent encore sur Terre… comme Rick Deckard, de la brigade spéciale des Blade Runner. Rick, ce tueur qui poursuit un rêve : remplacer son mouton électrique par un animal vivant… Mais sa rencontre avec la belle Rachel, une androïde Nexus-6 à l’intelligence supérieure, bouscule ses convictions…

Annoncé chez Emmanuel Proust pour le 10 mars 2011.
(Do androïds dream of electric ships ? (T1) - 144 pages couleurs – 17,90 € - Emmanuel Proust - 10 mars 2011)

Oh ! joie, « Algernon Woodcock » nous revient enfin, comme si son aura de Merveilleux s’était éteinte durant un long hiver de quatre années et se ravivait avec le printemps naissant.

*** « Algernon Woodcock (T6) Le Dernier Matagot » de Mathieu Gallié et Guillaume Sorel

Les mondes créés par Mathieu Gallié ont une part de magie, d’intelligence et de subtilité qui marque. Mon coup de coeur, ce fût « Mangecoeur », série réalisée avec Jean-Baptiste Andreae chez Vents d’Ouest. Depuis, je suis avec gourmandise tout ce qu’il fait. « Algernon Woodcock », bien sûr, avec cet immense illustrateur qu’est Sorel, mais aussi « La Confrérie du Crabe » (Delcourt) où il retrouve Andreae au dessin.
Voilà des séries remarquables, graphiquement très belles et qui touchent profondément le lecteur qui se laisse séduire.

Au tout début, Algernon est appelé sur une étrange affaire : une femme est accusée d’avoir assassiné sept jeunes filles dans des circonstances troublantes. Le destin d’Algernon bascule alors dans l’irrationnel. Il devient détenteur de l’Oeil Fé, qui permet de voir l’Autre Monde.
Sur la lande écossaise, magnifiée par le dessin de Guillaume Sorel, Gallié nous conte les mémoires d’« Algernon Woodcock »...

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Algernon Woodcock sur la lande écossaise...

Résumé des landes écossaises :
Sitôt rentré à Édimbourg, Algernon démissionne de la faculté pour s’installer à la campagne. Il se consacre dès lors à l’éducation de Bénédict. Mais comment élever le fils d’une reine des fées ? Certes, Algernon est le mieux placé pour accomplir cette tâche, mais lui-même ne pouvait prévoir ce qui allait suivre à compter de ce jour où tout bascula, plus vite et plus irrémédiablement que jamais.
(Algernon Woodcock (T6) Le Dernier Matagot - 52 pages couleurs – 13.95 € - Delcourt - 2 mars 2011)

Déjà onze tomes qu’on se régale de ce monde des « Fables » imaginé par Bill Willingham. Le douzième arrive chez Panini Comics, pour une toute nouvelle histoire.

*** « Fables (T12) Le bon Prince » de Bill Willingham, Mark Buckingham et Steve Leialoha

Oui, Bill Willingham a décidé de nous ouvrir un nouveau pan de l’Histoire des Fables et de leur guerre contre l’Adversaire. Une plongée au coeur de nos contes et légendes de l’enfance, mise en abyme dans cette série souvent jubilatoire. Entrer dans ses jeux de miroirs, c’est encourir une addiction irréversible, comme un sort jeté dès les premiers chapitres de lecture.

Résumé d’un nouveau conte :
Dans ce récit en deux tomes, l’auteur nous raconte les péripéties du Roi Grenouille, cet amphibien qui, grâce au baiser d’une princesse, retrouva forme humaine. Mais cette jolie fable ne se termine pas par un beau mariage et de nombreux enfants. Non ! Dans le monde des Fables, la Grenouille a payé un très lourd tribut lors de la guerre contre l’Adversaire…
(Fables (T12) Le bon Prince - 52 pages couleurs – 13.00 € - Panini Comics - 9 mars 2011)

Histoire maintenant autour des guerres fondatrices de l’Empire romain et de la toute puissance de Rome.

*** « Les Boucliers de Mars (T1) Casus Belli » de Gilles Chaillet et Christian Gine

Si le nom de Gilles Chaillet fait un lien entre BD et Histoire - tout d’abord repreneur des aventures de « Guy Lefranc » (Casterman), puis auteur de la série « Vasco » (Le Lombard) et dessinateur de plusieurs épisodes des « Voyages d’Alix » (Le Lombard) - celui de Christian Gine est indissociable de celui de Didier Convard, le binôme ayant créé moult séries importantes comme « Mathieu Lamy », « Neige », « le Triangle Secret », toutes trois aux Editions Glénat, ainsi que de « Last » chez Blanco et « Finkel » chez Delcourt.

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« Les boucliers de Mars » inaugure une nouvelle série où le premier exposera ses connaissances d’une Rome troublée par les guerres de conquête quand le second fouillera le scénario d’un trait original, singulier, nerveux et dont le style est tout de suite identifiable.
Cette première rencontre entre deux auteurs reconnus doit déboucher sur un moment fort de la BD.

Au passage, une petite info : Christian Gine prépare actuellement un projet dont il assurera le dessin et le scénario. Une histoire qui entrera dans la collection La Loge Noire (Glénat) et dont le titre sera « La Grande Ombre ».

Résumé au coeur de Rome, sous Trajan :
Rome, Ier siècle.
L’empire de la louve est à son apogée.
Après des siècles de conquêtes, l’empereur Trajan voudrait donner à son peuple ce qu’il attend : la paix. Pour cela, il voudrait mettre fin à la guerre contre les Daces sur le Danube et maintenir de bonnes relations avec ses voisins. Parmi eux, à l’Orient, se trouvent les puissants Parthes. Et le jour où, lors d’une cérémonie, l’un des boucliers de Mars s’ébranle, symbolisant une menace pour l’Empire, les Parthes sont les premiers suspectés. Vahram, leur roi, fait mine de s’indigner de ces accusations… Pourtant, c’est ce même Vahram qui met le feu aux poudres quelques mois plus tard en détruisant le fort romain Zeugma à la frontière. Mais il semble ne pas avoir agi seul !
_ Le torrent du destin peut alors se déverser. L’homme qui l’a libéré saura-t-il l’endiguer avant que son tumulte n’emporte tout sur son passage ?

(Les Boucliers de Mars (T1) Casus Belli - 56 pages couleurs – 13.50 € - Glénat - 9 mars 2011)

Avant la morsure fétide du zombie, retrouvons des ambiances contemporaines avec ce très bon polar qu’est « Belleville Story ».

*** « Belleville Story (T2) Après Minuit » de Arnaud Malherbe et Vincent Perriot

Cette histoire, poisseuse à souhait, s’organise en deux actes nommés « Avant Minuit » et « Après Minuit » dans le quartier de Belleville à Paris. Une immersion dans le monde interlope des nuits parisiennes où les petits caïds et les mafias, notamment chinoises, luttent pour chaque pouce de terrain où installer leurs trafics nauséabonds. Arnaud Malherbe (scénariste) et Vincent Perriot (dessinateur) nous avaient déjà offert le très beau « Taïga rouge » (Aire Libre - Dupuis) et créaient cette excellente surprise qu’est ce polar noir et très violent, débuté en 2010 chez Dargaud.

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Ils mettent la touche finale à cette course contre la mort qui se joue dans la nuit parisienne, avant de nous revenir pour la fin du diptyque de « Taïga rouge » (voilà un titre, si vous l’avez loupé, à absolument découvrir).

Résumé parmi les ombres mortelles de Belleville :
Freddy et Zhu sont sur la trace d’une jeune fille chinoise que Zhu doit délivrer et ramener à ses parents. Ils font équipe, alors que Freddy devait éliminer le Chinois. Pour trouver la fille, les deux hommes ont dû s’attaquer à Wang, un des chefs de gang chinois de Belleville.
Désormais, leurs sorts sont liés. Il est minuit, l’heure d’abattre les dernières cartes et de livrer la bataille décisive. Freddy sait qu’il est question de vie ou de mort, alors il planque sa copine, Larna, chez des amis. Et rejoint Zhu, la nuit, dans Belleville…

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(Belleville Story (T2) Après Minuit - 84 pages couleurs – 15.95 € - Dargaud - 4 mars 2011)

Restons dans des eaux tumultueuses, mais cette fois au sein des rapports entre médias et politiques, avec la jeune série « Sisco » aux Éditions Le Lombard.

*** « Sisco (T3) Gin-Fizz » de Benec et Thomas Legrain

Après un premier diptyque que l’éditeur a proposé sous un fourreau cartonné réunisant « Ne tirez que sur ordre » et « Faîtes-la taire ! », deux titres bien dans la lignée d’une Série Noire, ce nouveau héros de la collection Troisième Vague (« Alpha », « Alvin Norge », « Vlad », « James Healer », « IR$ » et tant d’autres...) revient pour une nouvelle mission en deux tomes, au nom de la raison d’État.
Benec pour la rythmique thriller (voir son blog : Benec, Scénariste à la Gomme) et Thomas Legrain pour un dessin dans la vague réaliste fort réussi, qui convient parfaitement à ces récits d’action.
Une série qui s’émancipe des stéréotypes qu’on lui a accolés (« Largo Winch » par exemple) et qui mérite un regard plus distancié.

Résumé le long d’une ligne de coke :
Une fois de plus, les rapports entre médias et politiques sont au cœur de ce nouveau diptyque de « Sisco », mais l’angle est cette fois celui de la vie privée et de sa collusion avec la vie publique. Une plongée dans les coulisses sales de la jet-set, autour d’une machination machiavélique dont les politicards ont le secret. Avec cette approche réaliste qui trouve un bel écho dans le trait de Thomas Legrain.
Au lieu d’une mise à pied, Sisco hérite d’un sort peut-être encore pire : le voilà devenu le garde du corps de Julie, la fille du Président ! Pire, car la demoiselle, connue sous le surnom de « Gin-Fizz » dans les milieux autorisés, possède toute l’insouciance et l’insolence des enfants bien-nés. Mais, surtout, parce qu’en cette période de débats politiques houleux autour du traitement des drogués, ce serait un drame si quelqu’un venait à révéler la vérité concernant sa consommation effrénée de cocaïne. Et, dans l’univers de Sisco, les gens mal intentionnés ne manquent guère... Est-ce ce conseiller du président qui « fréquente » intimement Julie ou sa camarade de fac Alexia qui lui fournit la dose de trop... ? Toujours est-il que « Gin-Fizz » se retrouve à l’hôpital après avoir frôlé l’overdose, et que les hautes instances décident de l’éloigner quelques temps, en compagnie d’un Sisco qui a intérêt à trouver rapidement qui est derrière le complot fomenté autour de la jeune femme.
Pour elle, mais aussi pour lui, s’il veut conserver son poste et son impunité !

(Sisco (T3) Gin-Fizz - 48 pages couleurs – 11.95 € - Le Lombard - 4 mars 2011)

Alors, ces zombies ? Pas encore réanimés, les gars ! Avant l’attaque, on passe une petite commande à Amandine, l’héroïne toute neuve, toute jolie de Turf.

*** « Magasin sexuel (T1) » de Turf

Très loin des Eauxfolles de « La Nef des Fous », Turf s’installe aux Bombinettes, un paisible petit village où une jeune vendeuse itinérante, la délicieuse Amandine, va mettre le feu.

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Je ne sais pas si l’auteur a voulu surfer sur cette libéralisation de la BD érotique, voire pornographique que Delcourt défend avec ardeurs, mais au moins, le titre est vraiment bien choisi. En fait, il fait se confronter une jeune femme d’aujourd’hui, pas coincée par les tabous, et un maire plutôt réac’ qui ne va pas du tout apprécier sa vente de caoutchouc non dédié aux pneus de tracteurs. C’est que la belle propose à tout-un-chacun d’amusants petits gadgets, histoire d’agrémenter les petits câlins trop sages !
Une BD qui répond sans doute à une attente et qui propose toujours ce si joli dessin aux contours et couleurs qui renvoient à l’enfance. Le style Turf dans un contexte plutôt inattendu.

Résumé aphrodisiaque :
Bienvenue aux Bombinettes.
C’est par un joli dimanche de mai que ce paisible village est troublé par l’arrivée d’une échoppe ambulante. Au volant : Amandine, qui a repris la boutique familiale « La Maison du caoutchouc » jusqu’alors spécialisée dans la vente de bottes et de tuyaux d’arrosage. Mais afin de la moderniser, Amandine a réorienté la vente vers des produits bien plus ludiques... des sex-toys !

A découvrir sur la Yozone, avec la critique de Fred.
(Magasin sexuel (T1) - 64 pages couleurs – 14.95 € -Delcourt - 2 mars 2011)

Et restons d’ailleurs chez Delcourt pour « Aslak », une nouvelle série qui démarre sur un sentier étonnant !

*** « Aslak (T1) L’Oeil du Monde » de Hub, Fred Weytens, Emmanuel Michalak et Drac

Oui, un scénario dont le thème m’a surpris, résumé ainsi sur la quatrième de couverture : « Un an ! Je vous laisse un an ! Celui d’entre vous deux qui me ramènera de nouvelles histoires prendra le poste de conteur du village de votre père. Et le perdant aura la tête tranchée ! Votre mère et votre petit frère resteront ici, en otages... Partez immédiatement ! »

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Un peu dans les traces de l’album « Les Cinq Conteurs de Bagdad » signé par Fabien Vehlmann et Frantz Duchazeau chez Dargaud, en 2006. Bon, là, c’est du royaume de Midgard que le roi viking Waldemar, qui vient au passage de tuer leur père (Aaarggglll !), donne cet ordre que personne ne pourrait refuser à Skeggy, le perfide et arrogant aîné de la famille, et Sligand, le second, brave et courageux. Vite rattrapés dans leur quête aventureuse par Knut, le petit dernier.
Avec Hub et Fred Weytens au scénario et un Emmanuel Michalak, loin de ce qu’il avait réalisé pour « Les Cercles d’Akamoth » (Delcourt), qui propose un registre semi-réaliste très fouillé, amusant et très dynamisé par les couleurs de Drac, voilà une série qui peut s’avérer un poil rafraîchissante, à adresser à un jeune lectorat épris de Fantasy ou plutôt de médiéval fantastique.

Résumé à bord d’un drakkar :
Afin de satisfaire un cruel roi viking, deux frères partent en quête d’un célèbre conteur. Celui qui échouera devra périr. Une course-poursuite sans merci s’engage dès lors. D’un côté, Skeggi s’accoquine avec le sanguinaire Roald le Borgne. De l’autre, Sligand embarque à bord de l’Aslak, le drakkar le plus piteux du royaume commandé par la téméraire Brynhild. Leur quête s’annonce des plus périlleuse...
(Aslak (T1) L’Oeil du Monde - 54 pages couleurs – 13.95 € -Delcourt - 2 mars 2011)

Quelques onces de mangas, pour signaler le « D. Gray-man Gray Ark » et « Bleach » (T41) chez Glénat.

*** « D. Gray-man Gray Ark » de Katsura Hoshino

Je suis toujours surpris quand la fiche d’une série de mangas ne prend même pas la place de citer le nom de son auteur. Katsura Hoshino est donc l’auteur que Glénat arrive parfaitement à ne pas citer. (Tiens, je vous la Fiche là !)
_ Cet Art of est donc pour les fans de la série, un “guide book” pour se retrouver dans les différents arcanes de la série.

Résumé d’une Fiche tout de même très appétissante :
La première partie distille chaque personnage avec ses aptitudes, ses failles et ses secrets, qu’il soit exorciste ou fasse partie des forces obscures.
La seconde partie propose rien de moins que le making of de la série, avec des interviews croisées de l’auteur, la visite guidée de son studio et du rôle de chaque assistant (photos à l’appui !), les secrets de fabrication, les croquis préparatoires, et bien d’autres choses qui vous étaient cachées jusqu’ici !
16 pages couleurs et deux posters dépliants parachèvent ce qui est sans doute l’un des plus beaux guide books jamais édités à ce jour.
Et côté manga, vous aurez la joie de découvrir une aventure inédite de 60 pages ainsi que quelques strips parodiques.

(D. Gray-man Gray Ark - 288 pages – 8.99 € - Glénat - 2 mars 2011)

Pour ceux qui aiment plutôt « Bleach », le tome 41 vient de sortir chez Glénat. Le manga de Tite Kubo est à retrouver en détail dans la critique réalisée par Fred.

Juste une petite ambiance :
Ichigo est mis hors de combat lors de son duel contre Ulquiorra ! À bout mentalement, Orihime sombre dans le désespoir. Mais l’instant suivant, une scène incroyable se déroule devant ses yeux : Ichigo est rétabli, sous une forme ressemblant à celle d’un Hollow, et défie de nouveau Ulquiorra ! Ainsi transformé, il n’entend plus la voix d’Orihime et des autres…

Prochaines sorties : T42, le 04 mai et T43, le 29 juin 2011.
(Bleach (T41) - 192 pages N&B – 6.90 € - Glénat - 2 mars 2011)

Voilà une série que j’aime particulièrement, c’est le « Hellboy » de Mike Mignola

*** « Hellboy (T11) L’Homme tordu » de Mike Mignola, Joshua Dysart, Jason Shawn Alexander, Duncan Fegredo, Richard Corben et Dave Stewart

Beaucoup de beau monde sur ce onzième tome d’une série très bien mise en valeur par Delcourt. Chaque fois, différentes histoires et un final en forme de sketchbook toujours très intéressante. Celui-ci contient les trois épisodes de la mini-série « The Crooked Man », qui est parue en 2008 avec le grand Richard Corben au dessin. Ce n’est pas une première sur l’univers « Hellboy » puisqu’il était déjà au sommaire de « Hellboy (T8) Trolls et sorcières » pour déjà un grand moment.

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Les autres histoires sont :
- « Eux qui ont pris la Mer dans ces bateaux », par Mike Mignola, Joshua Dysart et Jason Shawn Alexander.
- « La Chapelle de Moloch », par Mike Mignola
- « Le Grain de beauté », par Mike Mignola et Duncan Fegredo, un autre fidèle dessinateur de la série.
Et s’il faut nommer un fidèle des fidèles, c’est bien Dave Stewart qu’il faut citer, le coloriste dont « Hellboy » ne peut plus se passer.
Et même si aujourd’hui, je dis souvent tout le bien (parfois plus !) que je pense de l’autre grande série de la création de Mike Mignola, c’est à dire « [B.P.R.D.>6936] » réalisée avec John Arcudi et Guy Davis, « Hellboy » est bel et bien une p..... de réalisation diabolique à emporter avec soi aux tréfonds de l’Enfer !

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Résumé bien cramoisi :
1956, quelque part dans les montagnes de l’ouest de la Virginie, Hellboy croise le chemin de Tom Ferrell. Alors qu’il était adolescent, le jeune homme vendit son âme à un démon, une abomination appelée l’Homme Tordu. Ensemble, Hellboy et Tom s’enfoncent jusqu’au coeur des Appalaches pour affronter le démon et tenter de récupérer l’âme du malheureux.
(Hellboy (T11) L’Homme tordu - 140 pages couleur – 14,95 € - Delcourt - 2 mars 2011)

Encore deux petits échos vers des mangas, juste histoire de les situer.

- Le cinquième tome de « Death Note », la diabolique création de Takeshi Obata, dans sa robe noire de la Black Édition. Encore une jolie forme de réédtion qui va agacer les collectionneurs qui ont, bien entendu, suivi cette remarquable histoire dans l’édition « commune ». Dotée d’un grand format (114 x 213 mm), cette édition à la tranche noire comporte également des pages couleurs inédites et comptera six volumes au total. (Grrrr !)

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(Parution le 3 mars chez Kana - 12,50 €)

- « Fairy Tail » T17, l’occasion d’annoncer l’arrivée de cette série bourrée d’action et d’humour en DVD, le 4 mai 2011, le même jour que la parution du volume 18 en manga !
C’est Kana Home Vidéo qui sortira cette adaptation en anime de la série manga, produite par A1 Pictures et Satelight. La diffusion a débuté le 12 octobre 2009 au Japon et la série compte déjà plus de 69 épisodes de 25 minutes.
(Parution le 2 mars chez Pika - 192 pages N&B - 6,95 €)

Allez, on s’achève sur une invasion de zombies.

*** « Marvel Zombies (T7) » de Fred Van Lente et Kano

Non, pas ceux de « Walking Dead », la série-phénomène de Robert Kirkman et Charlie Adlard publiée chez Delcourt. Eux, ils débouleront le 16 mars, pour un T13 très attendu, suite à la façon dont le scénariste nous avait plaqués sur une dernière image faite pour entretenir l’attente !
Mais c’est vrai, ils sont un peu partout ces zombies, la mauvaise mort s’est propagée du cinéma vers la littérature, la bande dessinée et la télévision. Oui, les morts-vivants ont la cote !
Et c’est le « Marvel Zombies » T7 qui déboule, avec la bénédiction de Fred Van Lente et Kano. Si vous êtes fans du genre, ne traînez pas, chez Panini, on est très frileux sur les tirages.

Résumé mordant :
Où on retrouve la fine équipe de chasseurs de zombies, menée par Morbius. Machine Man et Howard le Canard, qui vont partir explorer des univers parallèles afin de trouver un remède au virus qui transforme les héros en zombies. Le dessin est assuré par Kano, un artiste vu sur la série « Iron Fist ».
(Marvel Zombies (T7) - 120 pages couleur – 12,00 € - Panini Comics - 9 mars 2011)

Voilà, ce cinquième marathon est fini. Je pense déjà au suivant car des séries géniales s’annoncent : « Sentinelles » chez Delcourt, le remarquable « WEST » chez Dargaud ou encore cette série que j’ai beaucoup aimé à parution du T1, « Les Épées de Verre » aux Humanoïdes Associés. Humm ! je sens la grande semaine !!!

Très bonnes lectures à tous, et à la semaine prochaine, sur le canal Yo-BD.


Chaque semaine, retrouvez nos sélections de bandes dessinées :
- Yo-Hebdo BD 1 - Semaine 5 (du 1er au 7 février 2011)
- Yo-Hebdo BD 2 - Semaine 6 (du 8 au 14 février 2011)
- Yo-Hebdo BD 3 - Semaine 7 (du 15 au 21 février 2011)
- Yo-Hebdo BD 4 - Semaine 8 (du 22 février au 2 mars 2011)

Des liens Yozone pour en découvrir plus sur les séries et les auteurs cités dans ce Yo-Hebdo BD 5

Les albums critiqués :
- Algernon Woodcock (T2) L’Œil fé, seconde partie
- Magasin sexuel (T1)
- Taïga rouge (T1)
- Alpha-premières armes (T1) Baptême du feu
- Alvin Norge (T2) Morphing Amer
- Vlad (T3) Zone rouge
- James Healer (T3) La Montagne sacrée
- IR$ (T10) La Loge des Assassins
- Largo Winch - 20 Ans (T1 et 2)
- Largo Winch (T16) La Voie et la Vertu
- Largo Winch (T17) Mer Noire
- La Nef des Fous (T7) Terminus
- Hellboy, le fils du Diable et de l’homme...
- Hellboy (T9) L’Appel des Ténèbres
- Hellboy : La bible infernale
- B.P.R.D. (T7) Le Jardin des Souvenirs
- Le phénomène Death Note
- Death Note (T5)
- Death Note, Black Edition (T1)
- Death Note, Black Edition (T2)
Beaucoup de choses sur « Bleach » sont disponibles dans nos rubriques Mangas, Japanimation ou DVD.
En bref :
- Algernon Woodcock : le Dernier Matagot
- Algernon Woodcock livre ses secrets
- B.P.R.D. 7 : les origines d’Abe Sapien
- Abe Sapien : une première sous forme de Noyade
- Death Note : Prix Utopiales BD 2007

« Walking Dead » sur la Yozone :
Comic Books :
- Walking Dead (T1) Passé décomposé
- Walking Dead (T2) Cette vie derrière nous
- Walking Dead (T3) sains et Saufs ?
- Walking Dead (T4) Amour et Mort
- Walking Dead (T5) Monstrueux
- Walking Dead (T6) Vengeance
- Walking Dead (T7) Dans l’Oeil du Cyclone
- Walking Dead (T8) Une vie de souffrance
- Walking Dead (T9) Ceux qui restent
- Walking Dead (T10) Vers quel avenir ?
- Walking Dead (T12) Un monde parfait
Charlie Adlard :
- Le Yo-Welcome de Charlie Adlard
- Entretien avec Charlie « Walking Dead » Adlard
Série TV :
- The Walking Dead
- Walking Dead à la télévision !
- The Walking Dead – Days gone bye
- Une saison 2 pour Walking Dead
Brèves :
- Walking Dead on MySpace
- Walking Dead : Zombies
- Walking Dead 7
- Walking Dead (T9)

Cinéma :
- Blade Runner
- Hellboy
- Hellboy 2, Les légions d’or maudites
- Death Note (film 1)
- Death Note 2 : The Last Name
- L change the World

Japanimation :
- Death Note R:Relight
- Bleach, The Diamond Dust Rebellion (Film 2)

Visites organisées pour étayer ces propos :
- le blog de Benec, Scénariste à la Gomme
- Le site de Sisco
- Le site officiel de l’anime de Fairy Tail au Japon.


Pas de boulot de longue haleine sans musique, cette chronique a donc été écrite sous les harmonies chaloupées de la compilation « Talents » de Bernard Lavilliers ( Universal Licensing Music - 2008), en écoutant le superbe « Let England Shake » de PJ Harvey (Universal Island records Ltd - 2010), avec le CD très réussi de Flow, « Larmes blanches » (Les Ailes du Chat - 2010), certainement le plus bel album de Bruce Springsteen, « The Rising », avec de somptueuses ballades qui vous accompagnent très longtemps (Columbia - 2002), le brillant « Deleted Scenes from the Cutting Room Floor » de Caro Emerald (Grand Mono - 2010) et ce live imparable qu’est « Preachin’ the Blues Live » d’Imperial Crown.

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Beaucoup de diversité, à l’image de ce Yo-Hebdo BD.


Illustrations © Auteurs, Éditeurs et ayants droits



Fabrice Leduc
9 mars 2011




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Cover © Boom Studios



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Fables (T12) Le bon Prince



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Belleville Story (T2) Après Minuit



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Belleville Story (T1) Avant Minuit



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Sisco (T3) Gin-Fizz



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Sisco (T2)Faîtes-la taire !



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Largo Winch - 20 Ans (T1 et 2)



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