Finalement, ce stage ne s’annonce pas de tout repos. A croire que le Ciel et les Enfers ont décidé de lui pourrir la vie. Déjà que Kojiro a du mal à se faire à sa vie en compagnie d’Hana, voila que débarquent l’héritier d’un clan de loups-garous, voulant lui dérober le titre de prince des démons ainsi qu’une blondinette se révélant être un ange de justice aux méthodes quelque peu expéditives. La galère ! Et pour couronner le tout, les femmes humaines semblent prende plaisir à compliquer une relation si simple. Mais comment un stage apparement sans problème a-t-il pu devenir un véritable enfer ? Et surtout, que signifie cette réaction de l’oeil pourpre en présence d’Hana ? Aurait-elle un lien avec sa mission ?

« Crimson Prince » est la première série reliée de Souta Kuwahara. Si l’idée de base peut paraître assz intéressante, avec ce prince des démons cherchant sur terre sa Némésis, dès l’apparition d’Hana, le scénario devient tissé de fil blanc. La jeune fille est celle qu’il recherche mais il est en train d’en tomber amoureux. Passée cette découverte, le lecteur a du mal à trouver de l’intérêt dans les maigres péripéties où se retrouve Kojiro dans le premier tome.
Le deuxième volume a le mérite d’introduire deux personnages non humains. Si on attendait l’ange féminin sans trop de surprise après la lecture de la petite nouvelle qui servit de base à « Crimson Prince », en fin de tome 1, l’arrivée du jeune loup-garou voulant prendre la place de Kojiro est plus amusante car plus inattendue. Mais tout aussi vite, on retombe dans le convenu classique du shojo : beaucoup de parlotte pour au final pas grand chose à se mettre sous la dent.
Côté dessins, les couvertures des deux tomes n’aidaient pas à rassurer. Et malheureusement, l’intérieur du manga est de la même verve. Absence quasi total de seconds plans, des personnages aux traits tellement proches que seul un détail vestimentaire permet de les différencier. Tous les défauts du shojo sans ajouter la moindre pointe d’originalité. Un vrai cas d’école pour apprendre à dessiner un shojo de base. En fin de deuxième tome, Souta Kuwahara tente d’y ajouter une pointe d’effets spéciaux mais rien d’innovant ou de surprenant.
Si « Crimson Prince » partait avec une bonne idée, sa déclinaison laisse sur sa fin et demeure trop convenue.
Crimson Prince (T1 et 2)
Auteur : Souta Kuwahara
Traducteur : Tony Sanchez
Éditeur français : Ki-oon
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 27 janvier 2011
Numéro ISBN : 978-2-35592-230-5 ; 978-2-35592-231-2
Prix : 6,50 €
© Souta Kuwahara / SQUARE ENIX CO., LTD.
© Edition Ki-oon - Tous droits réservés