Malgré ses attaques surprises, Gackt n’a réussi à capturer que 2 princesses. Pourtant, il lui faut impérativement les 5 autres. Pour cela, il envoie à la surface ses âmes damnées afin de récupérer les perles manquantes. Lucie, de son côté, s’est alliée avec deux princesses : Hanon de l’Atlantique Sud et Rina de l’Atlantique Nord. Ensemble, elles réussissent par leur chant et le son du pichi pichi à terrasser les créatures maléfiques qui cherchent à récupérer leurs perles. Toutefois, Kaito s’implique de plus en plus dans cette guerre pour sauver les océans et Lucie ne sait plus s’il est amoureux de la sirène ou de l’humaine...

Quel duo de mangakas pour cette série ! Michiko Yokote est une scénariste avec une longue carrière dans les animés : « Genshiken », « Saint Seiya, le chapitre Hadès », « Ranma 1/2 », « Patlabor »... Son expérience est donc très forte pour les scripts TV, un peu moins pour le manga pur et dur. Pink Hanamori est une jeune mangaka, révélée en 2000 grâce à son 3e prix au Concours des nouveaux auteurs. Plutôt habituée aux nouvelles courtes, « Pichi Pichi Pitch » est sa première série longue durée. Entre guillemets car il n’y aura que 7 tomes.
« Pichi Pichi Pitch » est un shojo manga assez hermétique au lectorat « garçon » par définition. Pas tellement par le thème mais plus par sa structure. Nous avons droit à une succession de petites histoires mettant en scène nos gentilles sirènes et une créature, à l’apparence tout ce qu’il y a de plus humaine venue des troupes de Gackt, et le combat est toujours réglé en une page, le temps d’une chanson. On retrouve aussi l’espèce de bazar scénaristique que l’on peut trouver dans des mangas comme « Chocola et Vanilla », avec l’impression qu’il vous manque des pages tellement les transitions sont brutales. Le lecteur moyen se demande si le chapitre est réellement fini vu qu’on passe d’une scène à une autre, en changeant même de lieu. Déroutant.
Les histoires sont purement girly, uniquement basée sur les difficultés amoureuses de Kaito et Lucie, sans vraiment de cohérence dans les formes prise par nos sirènes. C’est tout de même incroyable qu’en étant totalement humaine quand elle utilise le pouvoir du « pitch » que personne ne les reconnaisse ??? Un peu la même question que se pose le lecteur moyen de « Superman » : comment ne pas reconnaître le visage de Clak Kent ? A croire que le lectorat féminin nippon est par axiome hyper naif ou n’accordant aucune importance à ces détails logiques.
Graphiquement, c’est du pur shojo avec l’arrachage de cheveux habituel pour différencier les personnages. Nous avons droit aux énormes yeux ronds, pur académisme des dessinatrices shojo. L’absence quasi totale de décor hormis des fonds maritimes ou de bord de mer...
Bon, tout cela parait bien négatif, mais en fait c’est un pur shojo et dans ce genre, en cherchant un lectorat de jeune fille, et bien c’est plutôt efficace. Ah, pas la peine de vous y mettre les gars, c’est hors de portée.
Pichi Pichi Pitch (T1 et 2)
Auteur : Pink Hanamori et Michiko Yokote
Traducteur : Kayo Chassaigne-Nishino
Éditeur français : Kurokawa
Date de Parution : 10 novembre et 9 décembre 2010
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 176 (T1) et 192 (T2) pages
Numérotation ISBN : 9782351426074 ; 9782351426081
Prix public : 6,50 €
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