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Rivières pourpres 2, les anges de l’apocalypse (Les)
Film franco-anglo-italien de Olivier Dahan (2004)
Sortie nationale le 18 février 2004


Genre : thriller mystico-religieux
Durée : 1h40

Avec Jean Reno (Commissaire Niemans), Benoît Magimel (Reda), Camille Natta (Marie), Gabrielle Lazure (la femme de Jésus), Serge Riaboukine (Père Vincent), Christopher Lee (Heimmerich), Johnny Halliday

C’est à la mode. On tente de recouvrir d’une fine couche de spiritualité un film d’action sans relief. La dernière trilogie à avoir fait cela s’est lamentablement plantée, n’arrivant pas à retomber sur ses pattes bien qu’elle ait crucifié son héros (Keanu Reeve) pour la postérité.

Dans Les rivières pourpres - Les anges de l’Apocalypse, c’est du retour du Christ dont on nous parle. Ou, plutôt, des signes annonciateurs de la fin des temps, de l’ouverture des sceaux libérant les plaies qui amènent guerre, désordre, épidémie et famine en se clôturant par le retour glorieux et les mille ans de paix.

Sachant que les Français sont des boeufs ignares, Luc Besson n’a même pas pris la peine de rendre crédibles les indices religieux qu’il sème dans son histoire. D’autres part, comme à son habitude, on retrouve ses vieilles angoisses dépeintes à l’écran. Sans aucune justification, on nous assène que les flics sont des cons finis et les allemands des nazis préparant la nouvelle der des der pour installer le règne d’une Europe Blanche et catholique. C’est le genre de blagues que l’on partage autour d’une bonne fondue savoyarde, mais il faudrait tout de même que le sieur Besson arrive à mûrir un peu et apprenne le droit à la différence (non, tout les Allemands ne sont pas des néo-nazis, tous les flics ne sont pas des imbéciles de mauvaise foi, etc. !) car, à force, il fatigue...

Sans vous révéler l’histoire, sachez que, sous couvert de meurtres en série annonçant l’apocalypse, on nous apprend que la Ligne Maginot (défendant la ligne Bleue des Vosges) qui n’a jamais servi à nous protéger, continue de nous narguer en étant utilisée par ces bons aryens se croyant chez eux chez nous !

Soyons positifs ! Les influences de mister Luc lui permettent de réussir les scènes d’action. Dans chacun des films saugrenus qu’il a pu produire, on a toujours ces scènes pour nous forcer à rester dans la salle. Que ce soit avec Jet Li, les Yamakasi ou ici avec les moines sautillants, on reste ébahi jusqu’à la prochaine scène. Mais, pour les plus « sensibles », les incohérences monumentales du scénario gâcheront tout plaisir. Pour finir, terminons sur une touche personnelle. Comment, sous couvert de faire de l’art, on en oublie à ce point le récit et surtout de servir par une bonne technique un film destiné au grand public ? Car si l’ambiance pluie/nuit/squat convient éventuellement à certains films fantastiques ou d’horreur, rappelons que de SF, ce film n’en a que la couleur. Si certaines scènes sont totalement pompées au cultissime Indiana Jones, il n’y a rien, nib, que dalle qui puisse s’apparenter au genre que nous affectionnons. Olivier Dahan avait réussit à rendre imbuvable le Petit Poucet. Cette fois, ci-il a fait mieux : il arrive à dépeindre la Lorraine comme étant un endroit sexy où tous les designers de France et Navarre se donnent rendez-vous pour relooker gratuitement les édifices publics, à rendre improbable Benoît Magimel, pourtant par ailleurs très bon, à signer un polar inepte, et à placer ça et là des scènes pour sa propre jouissance personnelle, à moins que ce soit pour étoffer son curriculum-vitae.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Olivier Dahan

Scénario : Luc Besson
Producteur : Alain Goldman
Coproducteur : Luc Besson
Musique originale : Colin Towns
Image : Alex Lamarque
Montage : Richard Marizy
Création des décors : Olivier Raoux
Création des costumes : Chattoune

Production : Europa Corp., Légende Entreprises, Studio Canal, TF1 Films Productions
Distribution : EuropaCorp.

INTERNET

http://www.rp2-lefilm.com


Valérie Revelut
18 février 2004



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