Ryuga se voit confier la mission de retrouver les élémentaires s’étant enfuis avec lui pour les ramener au coeur de la cité. Celle-ci voit l’équilibre de ses éléments mis en péril et pour éviter une catasrophe, il faut impérativement que les rebelles soient ramenés au bercail, manu militari. Pour le surveiller, il sera secondé par Lyllia, une élémentaire du feu capable de se transformer en mini succube. Mais se retrouver à l’air libre ne sera pas une mince affaire et surtout, comment retrouver Henrick au coeur de Paris, la cité des humains ? Toutefois, Ryuga va faire la rencontre d’une jeune médecin bien trop avisée de la réalité des élémentaires.

Rares sont les mangas 100% français dans le commerce, et la collection Paris-Tokyo nous propose une de ses raretés. Au scénario, Cédric Mayen. Après des études de cinéma , il finit par revenir à ses amours d’enfance, la BD et plus particulièrement les mangas. Pour « Element R », il va en fait travailler sur l’idée originale de Thomas Bouveret, l’un des deux dessinateurs. La trame de l’histoire nous emmène sur une terre où les élémentaires, des surhumains, vivent reclus dans des cités. L’histoire se situe aux abords et dans Paris, les noms des personnages sont très cosmopolites, entre Ryuga et Henrick. Beaucoup de questions restent en suspens dans ce premier tome, présentant plus les personnages que le fond réel de l’intrigue. Si un lien important relie les élémentaires et la survie de la cité, le comment et le pourquoi demeurent obscur comme l’origine de ces élémentaires.
On retrouve l’expérience cinématographique de Cédric Mayen dans son découpage, et la mise en page est à la fois empreint du manga que du format comics dans certains enchaînements de scènes. Graphiquement, Thomas Bouveret montre son influence manga dans la physionomie et les visages de ses personnages. On remarquera la quasi absence de personnes vraiment adultes ou agées. Tous les personnages ressemblent à des ados, même sa foule parisienne. On pourra reprocher un certain empâtement des personnages lors des scènes de combats, mais on sent bien aussi que ce manga doit murir encore un peu graphiquement parlant. En tout cas, les visuels sont plutôt agréables et sans grandes erreurs de proportion.
Arnaud Tribout a surtout travaillé sur les décors et le dessinateur se lâche parfois sur des doubles pages comme celle avec une vue de Paris du dessus. Le choix des décors s’est porté sur une vision de la capitale française d’après Seconde Guerre Mondiale, ce qui ne manque pas de poser des questions concernant l’époque où se déroule cette histoire.
Au final, « Element R » est une sympathique surprise entièrement made in France, mais qui demande toutefois de transformer cet essai en juin avec le tome 2.
Element R (T1)
Scénario : Cédric Mayen
Dessin : Thomas Bouveret et Arnaud Tribout
Éditeur : Vents d’Ouest
Collection : Paris-Tokyo
Format : 145x210 mm
Dépôt légal : 19 janvier 2011
Pagination : 224pages
Prix public : 10,55 €
Numéro ISBN : 9782749305813
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