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Ring 2
Film japonais de Hideo Nakata (1998)
Sortie nationale le 20 mars 2002

***



Genre  : fantastique
Durée
 : 1h35

Avec Miki Nakatani (Mai Takano), Daisuke Ban (Dr. Heihachiro Ikuma), Kyôko Fukada (Kanae Sawaguchi), Kenjiro Ishimaru (Omuta), Nanako Matsushima (Reiko Asakawa), Katsumi Muramatsu (Koichi Asakawa), Yoichi Numata (Takashi Yamamura), Masahiko Ono (Okazaki), Rikiya Otaka (Yoichi Asakawa), Hiroyuki Sanada (Ryuji Takayama), Shirô Namiki

On pouvait imaginer le cycle infernal de la malédiction rompu avec la découverte du cadavre de Sadako et la destruction de la cassette maudite (cf : le premier volet de « Ring »), mais c’était sans compter sur d’éventuelles copies de l’enregistrement encore en circulation, et surtout sous-estimer l’intensité de la rage imprimée sur la bande-vidéo.
D’ailleurs, dès les premières minutes, l’autopsie nous apprend que la jeune femme aux pouvoirs supranormaux n’est morte que deux ans plus tôt, après avoir passée trente longues années enfermée au fond de son puits à ruminer sa terrible vengeance.

Cette fois-ci, c’est Mai Takano, l’étudiante en mathématiques qui avait découvert le corps de Ryuji Takayama, qui mène l’enquête. Décidée à tirer tout cela au clair, elle se lance sur les traces de Yoichi et Reiko Asakawa (respectivement le fils et l’ex-femme de Ryuji) qui ont choisi de disparaître sans laisser d’adresse. Au cours de ses investigations, d’inexplicables visions, dans lesquelles Yoichi lui apparaît, lui permettent de retrouver la femme et l’enfant. Mais bien vite, la jeune mathématicienne comprend que le message vidéo, laissé en héritage par Sadako, agit comme une sorte de virus surnaturel qui affecte toutes les personnes en contact, direct ou indirect, avec cette ténébreuse affaire. Ses visions, les pouvoirs psychiques de Yoichi et bientôt la mort aussi soudaine qu’inexplicable de Reiko lui confirment que la soif de vengeance de Sadako n’est en rien assouvie. Avec l’aide d’un psychiatre aux méthodes peu orthodoxes, elle décide de tenter le tout pour le tout et propose d’affronter les démons de Sadako pour enfin stopper la malédiction.
Pour cette véritable suite (on retrouve ici les différents protagonistes quelques heures après la conclusion du premier volet), Hideo Nakata et Hiroshi Takahashi, déjà réalisateur et scénariste du premier opus, optent pour une approche totalement différente.
Si « Ring » se présentait comme un film de fantômes, le scénario, cette fois-ci, nous propose une vision plus scientifique de ces phénomènes paranormaux.
Se replongeant aux origines du mythe (les faits réels ayant inspirés le roman de Kôji Suzuki), « Ring 2 » lève partiellement le voile sur le passé (possible) de Sadako (à savoir dans les années 20 le professeur Tomokichi Fukuri, se lança dans l’étude de la télépathie et de la clairvoyance en compagnie de deux sujets féminins, Chizuko Offuna capable d’imprimer psychiquement des images sur une pellicule photo, et la mystérieuse Sadako Takahashi dont personne ne sait ce qu’elle est devenue) pour construire un efficace récit de terreur métaphysique, dans lequel les images deviennent les agents infectieux de la psyché. Le style de la mise en scène n’échappe pas, bien entendu, à cette nouvelle approche thématique. La langueur et la subtilité des plans de « Ring », fortement influencés par les écoles du théâtre Nô et Kabuki, font place ici au découpage plus classique d’une narration à l’occidentale.
Si cela risque de surprendre, voir d’offusquer les inconditionnels du cinéma japonais, cela permettra certainement aux amateurs de films d’épouvante, où angoisse et peur naissent de la suggestion (« La maison des damnés », Robert Wise, « Les innocents », Jack Clayton) de totalement adhérer à ce terrifiant « Ring 2 ».

Mars 2002

FICHE TECHNIQUE

Titre original  : Ringu 2

Réalisation : Hideo Nakata
Scénario
 : Hiroshi Takahashi
Producteur : Taka Ichise
Musique originale : Kenji Kawai
Image  : Hideo Yamamoto
Montage : Nobuyuki Takahashi
Maquillages : Yuuichi Matsui

Production : Kadokawa Shoten Publishing Co. Ltd.
Distribution : Euriptide distribution


Bruno Paul
20 mars 2002



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