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Alchimie
Beth Fantaskey
Du Masque, MSK, traduit de l’anglais, Science Fiction Adolescent, 396 pages, août 2010, 17€.

Qui ne connaît pas le Dr Jekyll et Mr Hyde ?
Une chose est sûre, ce roman n’est pas inconnu de Jill Jekel et Tristan Hyde, leur nom leur ayant occasionné quelques blagues depuis que Tristan est arrivé au lycée. Mais après la mort de son père, cette presque homonymie prend une tournure particulière pour Jill qui découvre les notes d’un homme persuadé de descendre du célèbre docteur.
Des notes qui ont une certaine importance pour Tristan, dont la vie et la famille sont marquées d’une douloureuse malédiction.



Beth Fantaskey nous avait déjà ravie avec « Comment se débarrasser d’un vampire amoureux », un livre parodique et humoristique sur la folie vampirique. C’est un virage à 180°C que prend l’auteur avec « Alchimie ». Plus de parodie, plus d’ironie non plus. La plume reste précise cependant, avec un sens du timing impeccable qui fait que tout arrive en temps et en heure : ni brusque, ni lent, l’action est parfaitement dosée.

Pour ce nouveau roman, Beth Fantaskey prend comme point de départ la célèbre nouvelle de Robert Louis Stevenson : « L’Étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde », et émet l’hypothèse d’une descendance, indépendante, des deux personnages. Ces descendants se retrouvent de nombreuses générations plus tard, alors que la famille Hyde vit dans la malédiction de « la bête » et souhaite s’en libérer grâce aux notes conservées dans la famille Jekyll qui a recherché l’anonymat en changeant de nom pour devenir les Jekel.

C’est parce que leurs pères se sont rapprochés que Tristan (Hyde) et Jill (Jekel) se retrouvent dans le même lycée, mais il faudra attendre la mort du père de Jill pour que les deux adolescents se trouvent. Ils vont finir par découvrir que Mr Jekel travaillait en secret sur la formule d’origine du roman pour le Dr Hyde, sans grand résultat. En reprenant ses travaux, les deux jeunes gens, doués en chimie mais aussi en art (dessin pour Jill et piano pour Tristan), vont les mener à bien pour sauver Tristan, mais ce sera malheureusement trop tard pour son père.

Tout cela ne se fera malheureusement pas sans problème ni quiproquos. Il est assez facile de lire, en parallèle de l’histoire de science-fiction évidente, un lien avec les problèmes d’addiction comme l’alcoolisme (à dessein ?). De même, l’épanouissement final des héros est évident, l’épilogue permettant de conclure efficacement l’histoire sans avoir à s’appesantir sur certains détails.

Une très bonne histoire, bien écrite, avec un scénario très bien géré.


Titre : Alchimie (Jekel Loves Hyde, 2010)
Auteur : Beth Fantaskey
Traduction de l’anglais : Nathalie Jakubowski
Éditeur : Éditions du Masque
Collection : Msk
Site Internet : Alchimie (site éditeur)
Pages : 396
Format (en cm) : 15 x 21,5 x 2,6
Dépôt légal : Août 2010
ISBN : 9782702434925
Prix : 17,00 €


À lire également sur la Yozone :
- « Comment se débarrasser d’un vampire amoureux »


Emmanuelle Mounier
6 janvier 2011


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