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Vampire Doll (T1 et 2)
Erika Kari
Soleil Manga

Il y a 100 ans, le plus grand des exorcistes, Yotobari Kyoeisai, parvint à emprisonner dans une croix le plus terrible des fléaux, l’être que l’on surnommait le prince des vampires : Guilt-na-zan. De nos jours, Kyoji, descendant du célèbre exorciste, a choisi de libérer ce terrible monstre pour qu’il lui vienne en aide dans sa lutte contre les forces du mal. Seulement, afin d’éviter que le prince des vampires ne choisisse de le tuer sur le champ, Kyoji lui a permis de se réincarner dans une poupée à taille humaine. Quel choc pour Guilnazan de se retrouver dans un corps de femme et incapable d’exercer la moindre magie, hormis créer des fleurs et des gâteaux. Toutefois, Kyoji lui offre la possibilité de redevenir pendant 10 minutes, le vampire tout puissant de son passé, en buvant un peu du sang de Tonae, sa soeur.



Kyoji a un petit problème, un frère jumeau féru de démonologie, qui rêve d’avoir à son service Guilnazan. En pensant être malin en redonnant vie à un minion du prince des vampires afin de récupérer la croix, il va en fait offrir un nouveau pantin à son cher frère. Maintenant, Kyoji a deux aides de choix pour remplir ses missions : vaincre un démon capable d’absorber le vice de n’importe quel être vivant, un cerisier attirant des hommes qui se ressemblent tous... Le trio d’exorcistes peu banals n’est pas au bout de ses aventures, Guilnazan cherchant toujours un moyen de retrouver sa véritable apparence de vampire.

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Vous l’aurez compris, “Vampire Doll” est un manga qui ne se prend pas du tout au sérieux. Guilnazan va donc devoir obéir aux ordres de ce curieux exorciste et accepter toutes ses idées farfelues et souvent quelques peu perverses. Car Kyoji va se faire un plaisir de ridiculiser le prince en lui faisant revêtir des tenues gothiques ou issues des fantasmes nippons, comme la tenue de lycéenne. Comme souvent quand un homme est transformé en femme ou réciproquement, les astuces de langage masculin-féminin du japonais échappent totalement à la traduction et le côté ambigu issu des formules utilisées ne peut être retranscrit.

Erika Kari va donc alterner entre le ridicule et le burlesque du vampire enfermé dans cette poupée sexy et ses périodes où il retrouve toute sa puissance mais aussi où il montre une humanité naissante. Car finalement, ce prince vampire n’est pas si méchant que cela, tombant sous le charme de Tonae, très humain avec son minion Vincent, et ne cherchant à aucun moment à se venger de Kyoji. Décidément, les princes vampires ne sont plus les monstres sanguinaires qu’ils étaient.

Graphiquement, nous sommes avec un style shojo gothic, avec toujours comme défaut inhérent une trop faible variation des trames pour les visages. La coiffure complexe de Guilnazan version poupée lui donne parfois une drôle d’apparence de dos, mais rien de rédhibitoire. Evidemment, les tenues sont gothiques, avec chemises à jabot à profusion. L’apparence de Guilnazan, version homme, est aussi assez ambiguë, avec un côté androgyne et une petite taille, nous sommes loin des dandys vampires. Mais le manga se voulant humoristique à la base, cela ne pose pas de véritable problème de lecture. On peut simplement reprocher parfois des pages trop sombres, où la profusion de colorisation en noir fait perdre de la lisibilité.

Vampire Doll” commence tranquillement en posant les personnages récurrents, sans offrir non plus un scénario réellement original.


Vampire Doll (T1 et 2)
- Auteur  : Erika Kari
- Traducteur  : Julie Gerriet
- Éditeur : Soleil Manga
- Collection : Gothic
- Dépôt légal : 17 novembre 2010
- Format : 128x182 mm
- Pagination : 194 pages
- Prix public : 7,95 €
- Numéro ISBN  : 2-30201-336-0 ; 2-30201-337-7


© 2004 by Erika Kari / Ichijinsha
© Edition Soleil- Tous droits réservés



Frédéric Leray
6 janvier 2011




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