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Catacombes (T1)
Jack Manini & Michel Chevereau
Glénat

Trois heure dix, Jeanne se réveille, à cause de la chaleur étouffante de ce mois de juin parisien de 1940. Elle se lève, inquiète, car son père n’est pas encore rentré. Il faut dire que Mr Chiavarino travaille dans les catacombes à la surveillance d’anciennes carriéres. Croyant à un accident, Jeanne, angoissée, se précipite sous terre. Se rememorant une discussion entre son père et son collègue Simon, ayant pour sujet une menace sous le cimetière Montparnasse, elle enfile ses bottes, prend sa lampe et entre dans le ventre de Paris.



Là, elle suit les traces des deux carriers qui la mènent dans un lieu fantasmagorique, fait de montagnes d’ossements. En cherchant la sortie, une main surgit de nulle part agrippe sa jambe pour la retenir, mais un coup de lampe bien placée sur le crâne du mystérieux personnage lui permet de s’échapper. La suite de son périple l’emmène au domicile de Simon. Elle y trouve une porte d’appartement défoncée, il n’y a plus de lumiére et une odeur de gaz flotte dans l’air. Mais le pire se trouve dans une cocotte qui est en train de bouillir sur la gazinière.

Beaucoup d’interrogations dans cet opus, mais c’est souvent le cas dans les premiers tomes. Le scénario de Manini ne semble pas très clair, il y mélange l’histoire (teintée de politique), le fantastique et le romanesque. Ce sentiment est conforté par le découpage qui fait la part belle au flash-back et qui, je trouve, saccade le rythme. L’héroïne, bien qu’attachante, est confrontée à plusieurs périls dont elle se sort assez facilement pour une jeune fille esseulée et perdue, ce qui la décrédibilise. Le personnage de l’inquiétant Lucien est plus interressant, mi-résistant, mi-voyou, il se dit amoureux de Jeanne, mais semble la trahir.

Le dessin de Michel Chevereau, réaliste, est bien soutenu par un découpage dynamique. Il profite de toute sa page et multiplie les cadrages pour mettre du rythme. Un bémol, pour les couleurs que je trouve un peu fades et qui ne facilitent pas la lecture. Mais il est vrai que, sous terre, c’est plutôt sombre. A noter que ces deux auteurs avaient précedemment travaillés ensemble, sur le triptyque « La loi du Kanun », aux éditions Glénat.

Un album mi-figue, mi-raisin, dont le tome deux est prévu pour le 1er mars 2011.


(T1) Le diable vert
- Série : Catacombes
- Scénario : Jack Manini
- Dessin : Michel chevereau
- Couleurs : Jack Manini
- Éditeur : Glénat
- Dépôt légal : 9 juin 2010
- Collection :Grafica
- Format : 240mm x 320mm x 8 mm
- Pagination : 56 pages couleurs
- ISBN : 978-2-7234-6868-8
- Prix public : 13 €
- Public : Ados et adultes


© Jack Manini, Michel Chevereau, Glénat



arjulu
15 janvier 2011




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