Car, le moins que l’on puisse dire, c’est que les premières tentatives de Sebastian ne sont pas concluantes. Difficile de maîtriser l’art de la cuisine indienne au premier essai. Il faut, en effet, préparer le curry à partir d’épices frais et non de la poudre de curry, en vogue en Angleterre. Toutefois, Sebastian n’est pas à court d’idées et, à force d’essais, au point d’écoeurer à vie le prince du curry, le majordome se rapproche de la perfection d’Aghni. Toutefois, il manque encore un petit quelque chose pour atteindre le niveau divin. Et le jour du concours arrive enfin. Le diable de marjodome va devoir se soumettre au jugement d’un jury pour savoir s’il a finalement atteint son but, surtout que Aghni est convaincu que Sebastian a échoué, ne pouvant parvenir à créer à la fois des pans et un curry divin.

Voila un tome surtout fait pour vous ouvrir l’appétit. Votre serviteur étant un grand amateur de cuisine indienne, voir Sebastian réaliser tous ces currys étaient un gigantesque défi : ne pas mourir de faim avant d’achever ce tome ! Bon, j’exagère un peu mais Yana Toboso va pourtant baser son 5e tome sur quasi uniquement le concours de cuisine. On pourrait penser qu’il irait rapidement au finalement, mais non, le mangaka va pousser le sadisme à décrire en détail l’élaboration des currys et j’avoue être entré totalement dans son jeu.
Je ne vous ferai pas le coup peu crédible que je sentais les doux arômes des épices à mes narines. Soyons réalistes, aucun écrivain ou dessinateur ne peut réaliser ce miracle, sauf avec des critiques hallucinés au LSD peu crédibles. Mais il parvient au moins à nous évader quelques instants et nous emmener dans la douce chaleur des fourneaux des Phantomhive.
Un autre défi était de rendre crédible l’aspect des recettes. Visuellement, difficile de différencier des currys les uns des autres et pourtant, Yana Toboso parvient à rendre alléchant les plats élaborés par les cuisiniers professionnels ou occasionnels. Il parvient à créer un excellent suspense, juste par l’attente de découvrir qui est le meilleur. Bon, sa vision de la reine Victoria, faisant une apparition façon guest star, est très personnelle, mais qu’importe, nous sommes dans une fiction et dans ce cas-là, finalement, l’auteur peut bien s’amuser avec les personnages historiques.
Décidément, “Black Butler” ne cesse de nous étonner par son inventivité et surtout à préserver le même intérêt que ce soit par des combats titanesques ou simplement un duel aux fourneaux.
Black Butler (T5)
Auteur : Yana Toboso
Traducteur : Pascal Simon
Éditeur français : Kana
Collection : Dark
Format : 127 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 178 pages
Date de parution : 5 novembre 2010
Prix : 6,50 €
Numéro ISBN : 2-5050-0989-4
A lire sur la Yozone :
Black Butler (T1 et 2)
Black Butler (T3 et 4)
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