Kikuo est professeur dans un lycée. Il a le béguin pour une de ses élèves qui s’est prise de pitié pour ce père de 3 enfants devant seul subvenir à leurs besoins mais aussi de sa propre mère. Toutefois, Kikuo est surtout un lâche, n’osant dénoncer les films porno tournés par un de ses élèves avec les élèves de sa classe et le réseau de prostitution qui commence à s’instituer au sein de l’établissement. Pourtant, Kikuo voudrait prouver qu’il peut changer les choses. Mais au lieu de les améliorer, il va tout détruire et surtout briser la vie de la jeune Sonoyama, qu’il va entraîner dans une tournante dont il sera le premier violeur. Mais au lieu de porter plainte contre lui, la jeune fille va choisir d’épouser cet homme pleutre uniquement pour sauver ses enfants. Voila l’être qui partage la chambre de Miroku et dont l’histoire va changer le comportement du garçon bien plus profondément qu’il ne le pense.

Décidément, Miroku semble être un aimant à histoires morbides. Mais celle de ce professeur est certainement une des pires que Naoyuki Ochiai nous ait racontées jusque là dans sa série “Syndrome 1866”. Ce professeur semble accumuler en lui ce que l’être humain a de plus immonde mais, contrairement à Sudo qui était mauvais par essence, Kikuo provoque le mal par pure lâcheté, pour se protéger. Kikuo incarne la pire des couardises, celle qui détruit des vies. Toutefois, Ochiai va pousser sa démonstration à la limite du soutenable avec la pauvre Sonoyama, qui va intensifier sa déchéance pour sauver les enfants de cet homme qu’elle hait... ou dont l’amour est devenu plus sale que ce viol qui va en faire une femme perdue. L’être humain peut-il réellement aller à ce stade de sordide ? Malheureusement, les journaux nous le prouvent presque tous les jours.
Côté Miroku, c’est un garçon totalement dépassé par les évènements, ne sachant plus comment se comporter avec les siens, qui va pourtant trouver la solution à son problème à travers Kikuo. Je vous laisse découvrir comment sa seconde rencontre avec cet homme coincé dans son gouffre de désespoir va lui apporte une réponse bien particulière à son problème. Mais surtout, Miroku va commencer un jeu très dangereux avec cet inspecteur de police convaincu de sa culpabilité, mais incapable de le prouver. De quoi relancer un peu plus le garçon sur la voie des enfers.
Décidément, vous cherchez l’histoire la plus sordide, la plus glauque, malsaine de l’année, “Syndrome 1866” est fait pour vous, mais surtout, c’est un scénario hallucinant et passionnant, même si on peut avoir parfois l’impression que notre plaisir à lire cette série peut sembler tout aussi malsain.
Eh bien alors, soyons malsains !
Syndrome 1866 (T5)
Auteur : Naoyuki Ochiai
Traduction : Tetsuya Yano
Éditeur : Delcourt - Akata
Dépôt légal : 10 novembre 2010
Format : 127x180 mm
Pagination : 192pages
Prix public : 7,50 €
Numéro ISBN : 2-7560-2159-1
A lire sur la Yozone :
Syndrome 1866 (T1)
Syndrome 1866 (T2)
Syndrome 1866 (T3)
Syndrome 1866 (T4)
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