Le tournoi des jeux sacrés arrive à son terme. Si la qualification du champion de la famille Godwin n’étonne personne, celle de cet étranger, Belcoot, partage la foule. Ce dernier se bat pour lui-même et non pour un noble, contrairement à Childerich. Et certains sont prêts à tout pour que le vainqueur des jeux soit Gizel, l’héritier des Godwin. En découvrant qu’une soubrette s’est amourachée du combattant, un petit chantage s’impose : s’il participe au tournoi, la jeune femme mourra. Ce dilemne mine Belcoot qui va trouver un appui inattendu en Ardil. Le prince est lui aussi en train de passer au crible la cité car la princesse, sa soeur, a disparu.
Lym en a marre d’être enfermée, toujours surveillée par la garde royale. Un petit stratagème, un bon déguisement et voila la jeune princesse perdue dans la ville. Elle va vite découvrir les ragots sur la famille royale et sur Belcoot, la xénophobie des habitants et une certaine médisance envers son frère. Malheureusement, au détour d’une ruelle, elle est témoin de l’enlèvement de Marino. N’étant pas vraiment connue de son bas peuple, elle est enlevée en compagnie de la jeune femme éprise de Belcoot. Toutefois, Ferid a engagé de très bons détectives qui vont vite repérer la princesse et révéler la cache où elle est détenue. L’assaut sera plus difficile que prévu car des mercenaires veillent aux alentours...
Nous continuons à revenir aux sources des évènements tragiques qui ont provoqué l’exil d’Ardil. Cette fois, Mizuki Tsuge s’attaque aux préjugés et à la xénophobie à travers ces pseudo patriotes qui refusent qu’un étranger monte sur le trône auprès de la princesse. La pauvre Lym va avoir une première sortie très mouvementée et surtout, elle va voir à la fois la souffrance de son peuple mais aussi la folie où mène le fanatisme ou un trop grand patriotisme.
La seconde partie du manga est moins empreinte d’une critique sociale mais revient plus classiquement sur le tournoi et la fin que l’on connait déjà. Toutefois, la victoire de Godwin sera évidemment tachée d’une tricherie. Le combat sera même vraiment court. Mais on sent bien qu’il n’est là que pour expliquer les changements de caractère des principaux personnages. On reste toutefois avec énormément d’interrogations et il est difficile de croire que tout va se résoudre dans le 4e et dernier volume de cette série.
Avec son dessin toujours de qualité et un scénario décliné avec intelligence, on a peine à croire que tout va s’achever en décembre. Comment Mizuki Tsuge va bien pouvoir s’en tirer ? A voir le 2 décembre.
Suikoden V, le château de l’aurore (T3)
Auteur :Mizuki Tsuge
Traducteur : Jean Benoit Silvestre
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 14 octobre 2010
Numéro ISBN : 2-84965-899-4
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone : Suikoden V, le château de l’aurore (T1 et 2)
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