Vous avez aimé « Frisson » ? Vous allez adorer « Fièvre » ! Par contre pour ceux qui avaient trouvé le premier tome un peu vide, l’impression ne s’améliorera pas avec ce deuxième opus, bien au contraire.

En effet, le premier livre de cette trilogie avait pour lui de débuter une intrigue nouvelle qui nous changeait agréablement des vampires, de poser les jalons d’une histoire intéressante et hors de nos habitudes. De plus, l’histoire d’amour entre Sam et Grace, bien que très présente ne représentait pas l’essentiel du récit.

« Fièvre » débute dans un monde idyllique : Sam est humain, définitivement, même en plein hiver. Il a récupéré son emploi à la librairie, où il passe ses journées en attendant que Grace sorte du lycée avant de la retrouver chez elle, toujours au nez et à la barbe de ses parents qui ne savent pas qu’ils vivent à 4 sous le même toit. D’ailleurs, c’est l’anniversaire de Sam en ce début de printemps et sa dulcinée lui offre un cadeau qui le ravit.

Seulement voilà, Grace ne se sent pas si bien que ça. Et elle qui n’est jamais malade souffre de maux de tête, de crampes à l’estomac et de poussée de fièvre qu’elle tente de dissimuler à son entourage.
Lorsqu’elle tombe, avec son amie Isabel, sur le cadavre d’un garou qui ne s’était pas transformé depuis longtemps, la belle commence à s’inquiéter mais finit par ne plus rien maîtriser. Entre son mal et la crise d’autorité subite de ses parents, elle ne sait plus où donner de la tête.
Tout comme Sam qui refuse de voir ce qui arrive à Grace, et qui doit également gérer une maison dont il ne connaît que peu le fonctionnement et un jeune garou, Cole, qui aurait bien voulu rester loup. Ce même Cole qui va se retrouver nez à nez avec Isabel pour un rendu explosif.

Les dialogues ne manquent pas de répliques bien senties et parfois assez comiques pour le spectateur extérieur que nous sommes.
Isabel et Cole donnent envie de les frapper, Sam et Grace sont trop mignons, les parents absolument ignobles, bref un monde un peu en noir et blanc .
Tout cela ne remplit pas un livre qui est finalement très pauvre en intrigues, puisque l’essentiel réside en la découverte de Cole et le conflit ouvert entre Grace et ses parents. En effet, sa maladie, latente, ne prend vraiment le haut du pavé que sur les 50 dernières pages avec un dénouement encore plus rapide, voir pour le coup presque brutal…Mais il faut bien préparer le troisième tome.

Bon allez, c’est mignon, ca se lit sans faim…
Mais en condensant un minimum, Maggie Stiefvater aurait pu faire un seul bouquin de qualité…
En attendant « La Complainte »…

Titre : Fièvre (Linger, 2010)
Série :Les Loups De Mercy Falls (The Wolves of Mercy Falls), tome 2
Auteur : Maggie Stiefvater
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Camille Croqueloup
Couverture : Ivan Kmit
Editeur : Hachette
Collection : Blackmoon
Site Internet : Site éditeur du roman
Pages : 406
Format (en cm) : 13,5*21,4*2,6
Dépôt légal : octobre 2010
ISBN : 9782012019188
Prix : 18,00€