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Ace Attorney (T3)
Kenji Kuroda et Kazuo Maekawa
Kurokawa

Que peut-on bien faire quand un typhon se déchaîne sur la ville ? Aller faire un tour chez les meilleurs voyants du coin ! Et la crème de la crème se trouve dans les galeries de France. Phoenix s’est vu concocter un programme d’enfer par son assistante Maya. Pour notre grand avocat, ce sera d’abord un tour chez le gélatomancien. Ce personnage est capable de lire votre avenir en vous regardant manger une glace... Pas très sérieux. Ensuite, il doit échanger avec Maya et voir un chiromancien... qui ne supporte pas le toucher manuel et prend votre empreinte de main à coup de peinture rouge... Toujours pas la joie. En attendant son tour, il rencontre une jeune fille paniquée. Elle sort de l’oracle vénusien qui lui a prédit que son corps serait possédé par un dieu de la mort. Pas très réjouissant, mais elle ne sait pas que sa visite à la pythie Sybil sera encore pire.



Un hurlement ! Phoenix est obligé d’enfoncer la porte de la pythie pour trouver la jeune fille les mains ensanglantées et Sybil morte, tuée d’un coup de faux. La jeune fille est convaincue qu’elle a véritablement été possédée par un Dieu de la mort et qu’elle a tué la voyante sous l’influence du démon. Seulement, Phoenix ne croit pas dans les activités paranormales et il va accepter de défendre la pauvre accusée. Toutefois, la partie est loin d’être gagnée car la pièce où se trouvait la voyante avait toutes ses portes fermées à clé. Impossible qu’une personne ait donc pu entrer d’une façon ou d’une autre. Et comble de malchance, c’est Franziska Von Karma qui sera procureur et c’est une maîtresse femme qui n’a pas beaucoup d’estime pour Phoenix.

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Cette fois, ce sera une seule affaire que ce cher avocat Phoenix Wright devra résoudre et elle sera teintée d’un peu de surnaturel. Mais évidemment, ce sera par de la pure logique que notre avocat va réussir à innocenter sa cliente. L’ambiance est toujours très proche de celle du jeu vidéo et la solution n’est pas très compliquée à trouver si l’on fait attention aux dessins et aux dialogues. Il y aura bien quelques fausses pistes, histoire de troubler un peu les détectives en herbes, mais pour le public un peu habitué à ce genre de mangas, la solution coulera de source. Mais même si cette enquête n’est pas compliquée, elle est plaisante à lire car Kenji Kuroda parvient à garder l’attention de son public par des indices de dernières minutes, des coups de bluff de la procureur et le fameux témoin de dernière minute.

Les dessins très cartoon n’en sont pas moins extrêmement bien travaillés et collent parfaitement à l’ambiance, mais aussi à ce style d’histoire où il faut à la fois expliquer visuellement les hypothèses de tous les partis et intégrer les images des témoignages. L’agencement des cases et leur structure s’inspirent à la fois du jeu et des grands classiques côté séries policières (“Les Experts”, “Perry Mason”...).

Ace Attorney”, sans être un manga d’exception, n’en reste pas moins un très bon divertissement et une très bonne série policière humoristique.


Ace Attorney (T3)
- Scénario : Kenji Kuroda
- Dessin : Kazuo Maekawa
- Traducteur  : Eve Chauviré
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 14 octobre 2010
- Numéro IBSN : 2-35142-540-4
- Prix : 6,90 €


A lire sur la Yozone : Ace Attorney (T1 et 2)
© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
18 novembre 2010




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