Ils partirent 13 enfants et revinrent 15. Le jeune Kumar se dédoubla suite à la rencontre mais surtout, un « ailé » se mêla à eux. Ce que découvre peu à peu Bono sur les véritables raisons du voyage spatial à de quoi le glacer d’effroi et sa rencontre avec un des maîtres de Modos ne va rien arranger. L’être hideux qui l’accueille se présente simplement comme étant Lucifer, l’ange déchu. Les 13 enfants auraient servi de test pour une expérience qui leur a permis de se rapprocher des conditions de dieux vivants. De quoi glacer le sang. Mais les pouvoirs peuvent rendre fou, fou d’atteindre la puissance absolue, et Satoshi est convaincu qu’en récupérant le sang des 12 autres, il deviendra réellement Dieu. Et pour cela, il va traquer les siens, en commençant par Alison Green, devenue une rock star grâce au pouvoir de manipuler les sentiments. Mais quand on est soi-même un maître du temps, rien n’est plus impossible.

Si le premier tome de “Baptist” nous avait impressionné tout en nous laissant avec énormément de questions, ces deux nouveaux volumes vont nous en donner pour notre argent. Tout d’accord en nous recadrant rapidement sur le coeur du récit. Ceux qui pensaient à une rencontre d’un type quel qu’il soit vont être bien surpris car ce ne sont pas des extra-terrestres qui manipulent nos héros mais tout simplement les forces divines. Les 13 enfants se retrouvent au centre de la plus ancienne des guerres, celle du bien et du mal, des anges et des démons.
Gyung-won Yu et Sung-ho Mun vont nous faire un peu le coup du “Da Vinci Code”, mais contrairement au roman raté de Dan Brown, les deux auteurs coréens font réellement mouche. Ils nous plongent dans un nouveau secret qui pourrait provoquer bien du remous au Vatican et tout simplement chez Dieu : 13 disciples et non 12 et l’explication du titre de la série qui se réfère à Saint Jean-Baptiste. 13 enfants pour incarner les apotres, mais comment ont-ils eu leur pouvoir ? Les mangakas ne vont tout de même pas brûler toutes leurs cartouches si vite. En tout cas, ils en révèlent assez pour attirer plus que fortement notre attention. Deux clans, celui de l’ange déchu, du roi des démons, Lucifer, et un autre dont les meneurs restent incognito. Des anges ? Pourquoi pas ? Est-ce la signification de « l’ailé » ? Le scénario de “Baptist” semble fait pour nous agacer en révélant le contour du puzzle mais se gardant bien de montrer les pièces centrales. Frustrant mais de la meilleure des facons car c’est un incroyable suspense qui attend le lecteur de la première à la dernière page.
Enfin, les graphismes semblent s’améliorer de page en page, nous immergeant parfaitement dans cet univers, nous baladant du Japon aux USA, à la Corée. Mais surtout, ce sont les décors qui vont surprendre par leur force et leur capacité à créer cette ambiance souvent oppressante, primordiale pour la série.
Que dire de plus à par que “Baptist” mérite de faire partie des meilleurs titres de 2010.
Baptist (T2 et 3)
Auteur : Gyung-won Yu et Sung-ho Mun
Traducteur : Kette Amoruso
Éditeur français : Ki-oon
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 178 (T2) et 184 (T3) pages
Date de parution : 26 aout et 28 octobre 2010
Numéro ISBN : 2-35592-200-8 ; 2-35592-210-7
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone : Baptist (T1)
©2009 by YU Gyung-won, MUN Sung-ho, Daewon C.I. Inc.
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