Progress va faire le monde à l’image qu’il souhaite. N’est-il pas Dieu grâce à l’élethros ? Ce pouvoir lui a permis d’utiliser le président Nexon Modela pour mettre en place un arme secrète qui éradiquera bientôt cette humanité pourrie : le satellite Plentifull. Bientôt, il pleuvra des nanoparticules sur toute l’Afrique, officiellement pour sauver le continent de la sécheresse, mais en réalité, la totalité de la population mourra, sauf que... Sauf qu’il y a cet homme sur la fusée, cet homme qui pointe un doigt accusateur sur Progress avant de détruire la fusée et le satellite qu’elle contient. Un gros plan de caméra et Progress reconnait Heito, l’homme dont il a détruit la vie. Mais le satellite n’était qu’une possibilité, il y a aussi cette machine de guerre qui regroupe en elle seule, l’ensemble des pouvoirs de Rampart, Jest et Ardor...

Fin de la petite histoire du passé de Progress, un passé qui ouvre énormément de possibilités pour le duel face à Heito, mais avec le pouvoir de contrôler les humains, la partie n’est-elle pas gagnée d’avance ? Le zethmos est-il capable de défier l’élethros ? Mais avant de voir cet affrontement tant attendu, au tour de Heito de faire souffrir Progress. Bien sûr, pas physiquement mais dans son orgueil, ce qui est énorme. Il va faire échouer deux de ses projets. On pourrait croire que Hideyuki Yonehara joue simplement la montre, mais il peaufine plutôt ce personnage de Progress qui nous ne connaissons finalement que peu à l’âge adulte. Son scénario tient parfaitement la route et un Heito approchant tranquillement un homme aussi protégé que Progress aurait été, par contre, franchement invraisemblable.
Hideyuki Yonehara en profite pour faire quelques petites références à des personnages bien réels. Pas difficile de voir en Nexon Modela un Nelson Mandela manipulé contre sa volonté, ce qui n’est toutefois pas très flatteur pour l’emblématique président d’Afrique du Sud. Pour l’île cible du robot nanotransformé, on peut y voir Haïti ou même Cuba, avec ce général dictateur. Nous savons bien que Osamu Tezuka n’hésitait pas à égratigner ses contemporains dans ses mangas, Hideyuki Yonehara tente de faire de même, avec plus ou moins de succès, à chacun de se faire son idée.
En tout cas, le dernier duel peut commencer et durera... 3 tomes ? Mais que nous réserve le mangaka ?
Dämons (T10)
Auteur : Osamu Tezuka et Hideyuki Yonehara
Traducteur : Sébastien Ludmann
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 117 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 6 octobre 2010
Numéro ISBN : 2-818900-512
Prix : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Dämons (T1 et 2)
Dämons (T3)
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Dämons (T6)
Dämons (T7)
Dämons (T8)
Dämons (T9)
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