L’attitude de Tonerico a le don d’énerver Sakura, le n°4. Et être le petit favori d’Ageha n’arrange rien. C’est ce dernier qui l’a recruté et lui a appris le métier de Number, avec comme autre privilège de l’avoir intégré dans la guilde directement avec le n°10 alors qu’il est de coutume de commencer comme Numberless. Toutefois, Tonerico a un point faible. Alors que les Numbers sont censés ne pas éprouver le moindre sentiment pour personne, le garçon s’est attaché à un autre jeune de son âge, ayant des dons de guérisseur : Mizuto. Et Sakura va s’attaquer à ce point faible. Le duel entre les deux Numbers est inévitable, mais une troisième personne est prête à intervenir dans le combat s’il ne tourne pas comme son maître le désir. Il s’agit de la marionnette de Araragi, le n°3 : Edelweiss. Et finalement, Sakura est tout aussi coupable de sentiments que Tonerico et il va le payer très cher.

“Number” commence avec une étrange impression de déjà-vu. Des tueurs avec des nombres, des références à la mythologie grec avec Tanatos... Evidemment, il est impossible de ne pas penser à “Black Cat”. Et les graphismes étant très ressemblants, les deux héros sont armés de pistolets, on se demande presque s’il ne s’agit pas de deux histoires liées. Mais au fil de la lecture, les deux récits se dissocient vraiment. Kawori Tsubaki va utiliser la mythologie nordique comme base de son univers, en particulier d’Iggdrasil, l’arbre de vie, et des deux principaux mondes qui formaient la cosmologie de nos ancêtres normands : Midgard, le monde des humains, et Asgard, le monde des dieux.
Voici donc le jeune Tonerico partit pour une simple vengeance (contre le meilleur des tueurs tout de même) mais qui va découvrir un conflit qui risque de changer totalement la face du monde. Toutefois, le scénario de Tsubaki laisse une étrange sensation (oui encore une). Le mangaka utilise les combats pour nous apprendre le passé de ses personnages par l’intermédiaire de flash-back, qui sont parfois difficiles à différencier du présent. Mais surtout, on a l’impression que le mangaka fait du remplissage, comme s’il ne savait pas encore où il voulait nous emmener, ou pire, qu’il craint d’aller trop vite et ne finir avant terme son récit.
C’est d’autant plus dommage que les dessins de très bonne facture, classiques mais avec de très bon effets et surtout des personnages avec des traits ne laissant aucune ambiguité sur leur identité. Les combats sont clairs et plutôt violents, mais très efficaces.
Au final, “Number” laisse une impression mitigée, avec un scénario laissant un peu sur sa fin, mais qui ne peut donc que s’améliorer... Espérons le.
Number (T1 et 2)
Auteur : Kawori Tsubaki
Traducteur : Julie Gerriet
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 21 juillet et 13 octobre 2010
Format : 128x182 mm
Pagination : 192 (T1) et 194 (T2) pages
Prix public : 7,95 €
Numéro ISBN : 2-30201-208-0 ; 2-30201-313-1
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