Mais qui sont donc ces trois furies qui s’en prennent à Cecily ? Et comble de tout, ce ne sont pas de simples voleuses, chacune possède une épée ensorcelée et leur association est réglée comme du papier à musique. Et surtout, il y a cette épée enchantée capable d’annihiler les effets de n’importe quelle autre de ses consoeurs. La partie semble totalement déséquilibrée, surtout que Cecily ne maîtrise pas encore les pouvoirs d’Aria et ne peut utiliser toute sa force. En fait, les trois guerrières cherchent purement et simplement à lui voler cette arme qui est devenue une amie pour Cecily. Elles sont au service d’une mystérieuse lady Charlotte. Cecily va-t-elle devoir se séparer si rapidement de sa nouvelle amie ? Têtue comme elle est, elle n’est pas prête d’abandonner si facilement la partie.
Charlotte est une enfant illégitime de l’Empereur. Mais quand l’impératrice découvre l’infidélité de son époux, elle fait exiler la jeune fille et sa mère. Charlotte ne garde de son père qu’une dague, symbole de sa naissance impériale. Mais quand sa mère décède, elle n’a plus nulle part où aller... hormis revenir auprès de l’Empereur et lui prouver qu’elle est sa digne fille en lui ramenant une épée ensorcelée et un forgeron sans égal... Et c’est bien là son erreur car elle n’est pas vraiment de taille pour s’attaquer à Luke, escrimeur hors pair avec ses katanas. La petite lady va recevoir une fessée bien méritée et se retrouver convoquée chez le bourgmestre. Mais la pauvre Charlotte n’est pas au bout de ses désillusions. Pendant ce temps, Cecily a décidé de s’entraîner comme une forcenée afin de maîtriser Aria.
Avec l’arrivée de la jeune Charlotte, l’attention va se porter sur les épées enchantées. On pouvait penser que Aria était une créature exceptionnelle et voila que Kotaro Yamada nous ramène 4 nouvelles épées enchantées d’un seul coup. A croire que ces armes pullulent dans cet univers ! Toutefois, il en existe deux sortes : celles restant sous la forme d’une épée et celles prenant forme humaine. Nous découvrons peu à peu les secrets de la création de ces armes surnaturelles et à vrai dire, l’histoire de Charlotte devient anecdotique. Elle permet surtout d’avoir une idée plus claire sur la structure politique de l’univers de “The Sacred Blacksmith” et des jeux de pouvoirs qui se déroulent en sous-mains. Et à vrai dire ni l’Empire ni l’Etat militaire ne donnent une bonne image.
Kotaro Yamada se fait surtout plaisir dans la représentation des diverses épées : de la rapière à la claymore, le mangaka prend soin de dessiner le plus fidèlement possible l’armement des guerrières. Définitivement, c’est un amoureux des armes blanches qui semble trouver toutes les raisons possibles pour pouvoir dessiner des belles épées. Il est aussi très fier de la poitrine de son héroïne. Bon, j’arrête la caricature, même si le mangaka abuse un peu trop du mode chibi pour représenter ses personnages dans ce tome.
Bien plus fourni que dans le tome précédent, le scénario de “The Sacred Blacksmith” avance toujours aussi lentement mais cette fois, on sent que le mangaka pose les jalons de la suite de son récit. Et avec son talent de dessinateur, Kotaro Yamada peut encore nous étonner.
The Sacred Blacksmith (T3)
Auteur : Kotaro Yamada
D’après l’œuvre de : Isao Miura
Traducteur : Jean-Benoit Silvestre
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages par tome
Date de parution : 8 septembre 2010
Numéro ISBN : 2-8189-0035-2
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
The Sacred Blacksmith (T1)
The Sacred Blacksmith (T2)
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