Premier jour de boulot ! Mais si la manageuse de Sun l’avait plutôt bien accueilli, tout en le traitant comme le dernier des pouilleux, Won, le manager en chef, est loin d’être aussi tendre. Car en fait, Ken n’est qu’un roadie, le larbin de service qui doit obéir à tous les ordres et à tous les caprices de la star. Bon, sacré changement pour notre héros, mais il suffit d’un sourire de Sun et de la voir s’éclater sur scène pour que Ken redevienne un vrai gamin et accepte n’importe quelle corvée. Mais le monde du spectacle n’est pas fait que de petits plaisirs, il y a aussi les mauvais côtés. D’abord poursuivi par des malades cherchant à donner une leçon à la starlette, Ken va découvrir que le droit de cuissage a toujours cours dans le show-biz. Tout pour énerver le jeune homme à la morale implacable.

Boichi nous avertit d’entrée. Il a énormément exagéré le monde du show-biz, laissant plus cours aux idées conçues qu’à la réalité. Il faut dire que la maison de production où atterrit Ken est loin d’être exemplaire. Les rooadies sont traités comme de vulgaires merdes, les managers baisent toutes les débutantes sous peine de les virer comme des déchets, et le directeur est un vrai malade. Bon, heureusement que toutes les maisons de production ne ressemblent pas à celle-là, sinon ce serait réellement très inquiétant. Mais d’un autre côté, c’est aussi une image qui traine sur ce milieu. Une sale réputation qui, comme toutes les réputations, se base sur des réalités. Il est difficile de croire dans l’angélisme général du milieu que veut nous faire croire Boichi dans son introduction.
Voici donc Ken redescendu au bas de l’échelle sociale, mais cela ne semble pas le déranger le moins du monde. Incroyable aussi de voir la naïveté de la manageuse, convaincue d’être en présence d’un pauvre, alors que Ken porte des vêtements qui coûtent un an de son salaire. Boichi joue évidemment sur les quiproquos et les rencontres fortuites mettant Ken en porte-à-faux. C’est surtout amusant de voir ce grand coeur réagir comme un môme qui réalise un rêve. Bon, comme d’habitude, Boichi nous gratifie de quelques scènes de sexe qui vont encore une fois justifier l’interdiction aux moins de 15 ans. Mais le mangaka a ce don de vous les amener sans qu’elles paraissent bêtement parachutées, et la pudeur, si on peut dire, de Ken est toujours aussi désopilante.
Bon, je suis réellement fan de cette série qui parvient pour l’instant à parfaitement se renouveler pour entretenir son intérêt. A voir si cela continue sur la durée.
Déconseillé au - de 15 ans
Sun-Ken Rock (T9)
Auteur : Boichi
Traducteur : Arnaud Delage
Éditeur français : Doki-Doki
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 224 pages par tome
Date de parution : 8 septembre 2010
Numéro ISBN : 2-8189-0034-5
Prix : 6,95 €
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