Dans un ultime acte de sacrifice du jeune maitre, une apparation divine vient anéantir le danger que représentait le Méga, cette créature informe créée à partir des trois âmes damnées de Nobunaga. Avec la disparition de cette ultime forme de ki négatif, la population du village semble avoir retrouvé ses esprits. Mais le prix à payer est lourd à supporter pour les tueurs de Tenma. Leur grand frère, Nanafushi, a été tué lâchement par ces villageois qu’il protégeait du mal et il faudra beaucoup d’abnégation chez les tueurs de Tenma pour ne pas massacrer ces larves qui se tiennent devant eux. Toutefois, cet arrêt d’alimentation en ki négatif a des conséquences sur la ville flottante de Nobunaga, qui sécrase dans la baie d’Edo.
La bataille finale se prépare. Nos héros enterrent leurs morts et affutent leurs armes. Ils se remémorent aussi comment ils sont arrivés à ce point de non retour. Pour le Diable Noir, le secret de sa résurrection est caché dans son thorax, là où dort maintenant la pauvre Momoko. Les sacrifices sont devenus d’une grande banalité dans la guerre contre Nobunaga. Et Goemon a failli devoir sacrifier la totalité de son équipage pour pouvoir devenir le maître de Dragon Volant, ce stupéfiant navire qui se permet de choisir lui-même qui est digne de le piloter. Et la catastrophe a failli avoir lieu à cause d’un petit nouveau, un jeune rempli de haine. Mais le temps des souvenirs ne durera pas. Il est temps de se préparer au combat contre Nobunaga et quelques nouveaux alliés ne feraient pas de mal.
Les quatre dieux cardinaux pervertis par Nobunaga ne sont plus et après ce combat titanesque, nos héros comptent leurs morts et ce n’est pas une grande réussite. Kyoshiro va se laisser aller à ses sentiments et il ne va pas hésiter à pleurer ses amis disparus. Masaomi Kanzaki nous montre un Kaze tout d’un coup si fragile, capable de tout laisser tomber devant l’hécatombe provoquée par ce combat. Mais il doit voir plus loin et comme souvent dans les mangas, c’est l’esprit d’un des défunts qui viendra lui donner un bon coup de pied au cul.
Masaomi Kanzaki s’apprête à clore sa saga et il ne lui reste pas beaucoup de place pour finir d’expliquer certains points qui pouvaient sembler obscurs. Le premier concernera la fameuse résurrection du Diable Noir, qui restait encore un brin mystérieuse. L’aventure de Goemon semble, quant à elle, un peu téléphonée et avec un intérêt plutot léger. Vraiment, la passer purement et simplement ne traumatisera pas vraiment le lecteur dont l’intérêt sera largement repris avec la dernière partie de ce tome.
“Kaze” s’apprête à tirer sa révérence et Masaomi Kanzaki parait un peu à court d’idées pour ce 9e tome. Certainement une obligation de l’éditeur pour le nombre de tomes et surtout le nombre de pages. Vivement la conclusion du 10e et ultime volume qui paraitra en octobre.
Kaze (T9)
Auteur : Masaomi Kanzaki
Traducteur : Akiko Indei et Pierre Fernande
Éditeur français : Glénat
Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 240 pages
Date de parution : 18 aout 2010
Numéro ISBN : 2-7234-6886-2
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
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