Randall Flagg marche. Il traverse les Etats-Unis en se nourrissant du mal commis par les hommes. Il est connu sous divers noms : le type qui marche, le porteur de mort, l’homme sans visage. D’où vient-il ? Qui sait ? Et le sait-il lui-même ? Il erre à travers les états et les époques. A la fois membre du Ku Klux Klan et des Black Panthers, il est là où la haine sévit. S’il se met rarement en avant, il est l’investigateur de nombreux troubles. Randall Flagg marche. Il sait que son heure est proche, que le temps des massacres est arrivé. Peu importe qu’on le nomme Armageddon, Apocalypse ou Captain Trips, il marche et la mort l’accompagne.
Deuxième tome de l’adaptation du roman de Stephen King : “Le Fléau”. Après avoir installé ses principaux personnages, Roberto Aguirre-Sacasa nous décrit l’extension de l’épidémie à la totalité des Etats-Unis. Si King ne s’était pas attardé sur le traitement de la maladie par le gouvernement, Aguirre-Sacasa n’y va pas par quatre chemins. Il va à fond dans la théorie du complot, dont les conséquences seront catastrophiques. Non seulement le président va mentir effrontément mais il va cautionner le meurtre d’innocents américains. L’armée n’est pas non plus présentée sous ses meilleurs jours, les soldats étant même dessinés en train de sortir des cadavres à coups de fourche, vision qui ressemble à celle de nazis évacuants des cadavres d’un camp de concentration. Est-ce la fin de l’ère Bush qui inspira un tel scénario ?
Ce deuxième tome est aussi l’occasion de découvrir le « méchant » de l’histoire, le mal incarné : Randall Flagg. Stephen King a souvent créé de grand méchant, réellement immonde et loin d’être des perdants-nés. Que ce soit le clown de “Ça”, l’antiquaire de “Bazaar” ou l’étranger de “La Tempête du Siècle”, il a su donner vie à des êtres d’une incroyable cruauté. Randall Flagg oscille entre réalisme et fantastique, toutefois, il est difficile de voir en lui un simple humain. Mike Perkins a su lui offrir des traits réellement ambigus. Car pour un être charismatique, il n’est pas vraiment beau, ni vraiment laid. Un monsieur tout le monde qui a comme qualité de semer la terreur et c’est plus une aura énigmatique qui le fait craindre de tous.
“Le Fléau” a trouvé une digne adaptation dans l’oeuvre de Roberto Aguirre-Sacasa et Mike Perkins, un comics qui pourrait devenir un classique et un exemple d’adaptation de roman.
(T2) L’Homme sans Visage
Série : Le Fléau
Scénario : Roberto Aguirre-Sacasa
D’après l’œuvre de : Stephen King
Dessin : Mike Perkins
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Dépôt légal : 5 mai 2010
Format : 210x320 mm
Pagination : 64 pages couleurs
Prix public : 14,95 €
Numéro ISBN : 2-7560-2130-0
A lire sur la Yozone :
Le Fléau (T1) Captain Trips
© Editions Delcourt - Tous droits réservés
