En 1853 à Londres, Mary est une jeune orpheline de 12 ans condamnée à mort pour cambriolage lorsqu’elle est recueillie par Anne Treleaven dans un pensionnat pour jeunes filles. Après quelques années d’études, Mary aspire à une autre vie que celle de simple enseignante dans l’institution. Lorsqu’elle s’entretient avec Mrs Treleaven sur son envie d’indépendance, celle-ci lui propose alors d’entrer dans l’Agency. Il s’agit d’une agence privée qui enquête sur des activités illégales pour le compte de clients divers, comme Scotland Yard. Celle-ci n’emploie que des femmes qui espionnent en écoutant et observant alors qu’elles sont en poste comme gouvernante ou secrétaire. L’avantage est que personne ne fait attention à elles ni ne les soupçonnent. L’Agency profite de leur transparence.
Après avoir accepté de suivre une formation, Mary se voit confier sa première mission. Elle devra espionner la famille Thorold et surtout le père, Henry, qui est soupçonné de trafic de marchandises. Pour entrer dans la maison, elle se fera passer pour une demoiselle de compagnie auprès de la jeune fille de la maison : Angelica, un véritable tyran. Au hasard de son enquête, elle rencontre James Easton, qui ne lui est pas indifférent ….. Va-t-elle trouver des preuves ? Sera-t-elle à la hauteur de la situation ?

Je viens de lire une excellente histoire (certes pour les plus de 13 ans). Le premier chapitre m’a quelque peu déstabilisée en raison du voyage géographique et temporel, mais aussi des écarts de langage de Mary qui font tout de même très années 2000. Cependant on se retrouve très vitre pris dans l’ambiance de ce vieux Londres victorien et on se prend au jeu d’espion. Pour nous y aider, les descriptions sont riches en détails, l’auteure a dû beaucoup se documenter pour rendre son décor vivant et crédible et les personnages sont très attachants.
En plus de cela, Mary est une héroïne très réaliste, un mélange de Sherlock Holmes pour l’époque et de la série « Drôles de Dames » pour le féminisme, crinoline, corsage et bienséance en plus. Mary n’est pas parfaite, elle commet des erreurs de débutante. C’est un personnage qui a ses limites, surtout physiques, mais qui a une forte ambition. D’ailleurs c’est sa soif d’action qui va lui permettre de vivre toute cette aventure et de rencontrer l’impertinent et mystérieux James, son alter ego masculin. Mon coté romantique n’a pas manqué d’être séduit par cette histoire piquante sans trop de fioritures.

Il est également très important de noter que l’intrigue est extrêmement bien ficelée pour un livre qui s’adresse à la jeunesse. On pourrait penser que cette histoire pour ados aurait put être cousue de fil blanc mais ce n’est pas le cas, l’ensemble est parfaitement cohérent et de qualité.

N’ayant eu que les épreuves non corrigées à lire, je ne peux pas me prononcer sur la couverture, cependant il est dommage que le titre choisi soit « Le Pendentif de Jade ». Il est relativement mal choisi dans la mesure où le pendentif n’a qu’une faible importance, du moins dans ce premier tome. Une traduction plus fidèle du titre anglais « A Spy In The House » (“un espion dans la maison”) aurait été préférable.

Que réservent à Mary ses prochaines missions ? Quelle sera sa nouvelle identité ? Les réponses a ces questions dès janvier.

Titre : The Agency : le pendentif de Jade (The Agency – A Spy in the House, 2009)
Série : The Agency, tome 1
Auteur : Y.S.Lee
Traduction de LANGUE (PAYS) : anglais
Couverture : Nicolas Vesin
Éditeur : Nathan
Collection : Grand Format
Pages : 380
Format (en cm) : 14x20,8x2,7
Dépôt légal : mai 2010
ISBN : 978-2092524213
Prix : 14,90 €