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Back in Town (T1)
Anne Baraou, Nicoles Hubesch et Charlie Jouvet
Dargaud

5 années de verdure, de bouillasse et de cui-cui ont suffit à Marc, Andréa et leur petite fille Mona. Ils décident de retrouver la vie urbaine. Ils arrivent dans une gare parisienne, heureux de fouler à nouveau les trottoirs et de marcher sans se salir leurs chaussures. Ils réapprennent à prendre les transports en commun, à habiter un appartement. Justement, première épreuve urbaine, trouver un logement…sauf que quitter un 200m² habitable (avec 3000m² de terrain) ne permet pas forcément de trouver un 100 m², intra-muros. Du coup, les espoirs d’être propriétaire s’évanouissent et la location devient la seule solution de remplacement. Ironie du sort, c’est une habitante de leur ancien village qui leur loue un appartement, après des recherches laborieuses.



Une fois l’appartement trouvé, l’histoire redevient plus banale.
Il y a, malheureusement, dans cet album, une multitude de sujets qui viennent s’emmêler et entraîne un manque de visibilité dans le scénario. On part sur l’histoire d’un couple qui redémarre une nouvelle vie, vient se juxtaposer une intrigue journalistique, les états d’âme d’Andréa sur son paraître, la mode et ceux de Marc sur son boulot. Et ce n’est pas cette histoire de scoop, accompagnée de ces pages de cauchemars qui dynamisent le récit. Seul point en suspend à la fin de l’album, la possibilité de la création de la « brigade louche »... La bonne surprise vient du rôle de Mona, la petite fille du couple, qui se pose beaucoup moins de questions que ses parents. Elle qui n’a connu que la vie campagnarde s’adapte de manière plus que rapide à cette nouvelle vie. Ne se posant pas de questions, elle s’engouffre dans cette effervescence citadine et prend ses repères de petite fille (appartement, école, entourage...).

Pour faire un parallèle avec la série de Larcenet et Jean-Yves Ferri, là ou Manu essayait de se persuader d’être heureux de sa vie campagnarde, on s’apercevait qu’il était en manque de sa vie citadine. Ici, pas de regrets campagnards comme on aurait pu s’y attendre. Et, a contrario, il n’y a pas vraiment d’éléments du récit qui viennent militer pour ce « retour en ville » et ses trottoirs.

En revanche, bonne note pour le dessin de Nicolas Hubesch, venu du secteur jeunesse. Le trait moderne colle bien à l’existence citadine et ses couleurs donnent de la vie au béton. Ses personnages sont sympathiques et vivants avec leur côté « Wolinski ». Mona sort un peu du lot au niveau graphisme, car sa tête est légèrement plus grosse, sans doute pour pouvoir mieux travailler ses émotions.

Un album plutôt « mouton-dindon » (traduire « mi-figue, mi-raisin »), qui trouvera peut être son rythme au second tome (en train d’être dessiné).


(T1) Gloire aux trottoirs
- Série : Back in town
- Scénario : Baraou Anne
- Dessin : Hubesch Nicolas
- Couleur : Jouvet Charlie & Hubesch Nicolas
- Éditeur : Dargaud
- Dépôt légal : 26 Mars 2010
- Collection : Poisson Pilote
- Format : 22 x 30 cm
- Pagination : 48 pages couleurs
- ISBN : 978-2205-06264-9
- Prix public : 10,95€
- Public : Ados, Adultes


© Hubesch, Baraou - Dargaud - 2010



arjulu
22 juillet 2010




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