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Epoxy
Paul Cuvelier et Jean Van Hamme
Le Lombard

La belle Epoxy vogue tranquillement sur la mer Méditerranée quand elle est soudain capturée par les étranges résidents d’un navire. Elle est offerte à un être mystérieux, Koltar, qui lui promet de lui faire vivre des plaisirs insoupçonnés. Mais à vouloir défier les Dieux, on provoque leur colère. Une tempête sera fatale au navire et quand Epoxy se réveille, elle n’est plus à son époque mais au cœur de la Grèce antique, au temps où les Dieux de l’Olympe faisaient des incursions régulières et où des créatures mythologiques foulaient encore le sol terrestre. Epoxy va vivre bien des aventures et avoir des amants de toutes espèces avant de pouvoir espérer revenir à son époque.



En se réveillant, Epoxy se découvre échouée sur l’ile des Amazones. Mais qu’elle soit une femme ne lui octroie aucun privilège. Toutefois, sa beauté va séduire la reine Hippolyte qui souhaite en faire son amante. Mais leur liaison sera de courte durée car vient le jour où Héraclès, fils de Zeus, entre chercher la ceinture que possède la reine. Profitant du chaos que va provoquer la colère d’Hercule, Epoxy parvient à fuir et échapper au carnage. Et c’est un bien curieux Don Juan qui va alors s’intéresser à elle, un centaure du nom Fural. Seulement, ce dernier possède déjà une femme et ramener avec lui une humaine ne plait pas à tous. Cette rencontre n’apportera que des malheurs à la pauvre Epoxy et surtout, son voyage à travers les mythes grecs ne fait que commencer.

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Doit-on encore présenter Jean Van Hamme ? Ce scénariste de talent a signé les grandes séries d’aventures de ces dernières décennie : “XIII”, “Lady S” ou “Largo Winch”. Mais avant de connaître la célébrité dans un style noble de la BD, en 1968, à ses débuts, Van Hamme s’essaye à un style plus confidentiel : la BD érotique. Mais comme avec tout ce qu’il touche, il va marquer le genre. Le scénariste va revisiter certains mythes grecs ou plus exactement ce sera son héroïne qui va se retrouver obligée de s’impliquer sexuellement parlant dans diverses affaires entre les dieux et les hommes. Toutefois, si Epoxy est méfiante au début de l’aventure, elle va très rapidement se désinhiber et laisser libre cours à ses fantasmes. Cette révision de la mythologie grecque est certes amusante mais aussi parfois un peu brouillonne, Van Hamme s’attaquant tout azimut aux légendes qui lui passent par la tête. Il ne faut vraiment pas trop chercher une logique dans toute cette initiation sexuelle d’Epoxy mais plus un exercice de style sur la demande de Paul Cuvelier. Il convient de noter qu’après Barbarella, Epoxy est une des premières héroïnes érotiques de la BD.

Paul Cuvelier a débuté en 1945 dans le Journal de Tintin avec le personnage de Corentin. Lassé du côté trop sage que lui impose la rédaction, il cherche un scénariste pour lui permettre une petite intrusion dans le monde de l’érotisme. Avec le récit de Van Hamme, le dessinateur va pouvoir se lâcher et s’atteler à dépeindre les aventures d’Epoxy. Attention, nous sommes loin des BD porno chic comme les “110 Pilules”, le style de Cuvelier est plus dans la suggestion et ne laisse apparaître que de somptueuses poitrines. Son style hyper réaliste, son incroyable talent pour dessiner des visages plus vrais que certaines photos, il va offrir au monde de l’érotisme un album quasiment de référence.

Epoxy”, quoique n’ayant pas eu le succès attendu lors de sa sortie, n’en reste pas moins un album très beau, un peu fou dans son scénario, et édité sous un format de qualité par les éditions Le Lombard.


Epoxy
- Scénario  : Jean Van Hamme
- Dessin : Paul Cuvelier
- Éditeur : Le Lombard
- Dépôt légal : 27 novembre 2009
- Format : 237x310 mm
- Pagination : 72 pages
- Prix public : 20 €
- Numéro ISBN : 2803626038


© Editions Le Lombard - Tous droits réservés



Frédéric Leray
17 juillet 2010




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