Acht doit faire amende honorable et retrouver l’estime de Justine, ou plutôt éviter de se faire mettre en pièces par cette dernière. Et éliminer les derniers membres japonais du Mondlicht ne paraissait pas une mission bien compliquée. Pourtant, ces diables de vampires lui offrent une résistance inattendue. En particulier Hana, dont la puissance semble bien supérieure aux autres. Mais il faut plus qu’un trou dans l’abdomen pour stopper cette psychopathe d’Acht. Obligés de battre en retraite, Hana doit avouer aux autres vampires la source de son pouvoir. En fait, elle a découvert un élixir capable de vaincre la malédiction qui frappe le Mondlicht, un produit qui leur permet de retrouver l’intégralité de leur puissance : le « Clair de Lune ». Mais bien sûr, cela a un prix. En redevenant les vampires d’antan, ils retrouvent par la même leur bestialité passée. Peu importe, Iori est prêt ce sacrifice, surtout que la porte qui les sépare de Acht ne tiendra pas longtemps. Mais le jeune vampire parviendra-t-il à contenir la bestialité que réveillera le « Clair de Lune » ?
Des combats et beaucoup de révélations dans ce 4e tome de “Moonlight”. Nous avions laissé nos héros dans des situations plutot difficiles, les cyborgs attaquant de toutes parts. Ce volume va mettre fin aux deux affrontements, avec des conséquences importantes pour nos membres du Mondlicht. Mais revenons un peu sur Elf et Drei. Masaki Wachi ne va pas trop s’appesantir sur le trio lesbien Drei-Fieir- Elf. Pourtant, il aurait été facile d’allonger la sauce grâce à de nombreux flash-backs. Mais finalement, Masaki Wachi clôt se duel rapidement, ce qui peut paraître assez surprenant, avec aussi une pointe de frustration car finalement, la victoire n’est pas totalement due aux capacités de Elf. Soit, passons à autre chose, plus cruciale pour le récit comme le véritable objectif de l’Agence F. Entre traitrise et double jeu, la partie d’échec entre le Mondlicht et le Dr Frankenstein se complexifie. L’intrigue va prendre une toute autre épaisseur par des jeux d’acteurs bien plus intéressants.
Masaki Wachi ajoute un côté obscur à nos si gentils vampires. En fait, leur véritable nature est scellée par leur malédiction mais quelques gouttes de « Clair de Lune » et les voilà redevenus des monstres assoiffés de sang. Cette part nouvelle de leur caractère ajoute à la complexité des positions de nos héros dans chaque camps. Finalement, le Mondlicht est un danger latent, qui peut s’incarner à tout moment comme va nous le prouver Iori. Le caractère trop léger du scénario disparaît peu à peu avec cette intrigue plus fournie. Attention, nous sommes loin d’un “Death Note” mais l’intérêt de la série est incontestablement relancé.
Les dessins en sont aussi influencés, moins portés sur les avantages mammaires des héroïnes. Yu Tachibana s’attaque à une représentation plus sombre de ses vampires, représentation encore floue si tant est qu’elle souhaite réellement nous dépeindre un côté réellement monstrueux des vampires.
Ce 4e tome de “Moonlight” rompt un peu avec le tome précédent, quelque peu fade, surtout que le cliffhanger introduit un personnage qui va certainement marquer la série, le plus puissant des cyborgs créés par Frankenstein : Eins.
Moonlight, Tsuki no Tsubasa (T4)
Scénario : Masaki Wachi
Dessin : Yu Tachibana
Traducteur : Yann Koffi
Éditeur français : Kaze Manga
Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 194 pages
Date de parution : 24 juin 2010
Numéro ISBN : 2-84965-851-2
Prix : 7,50 €
A lire sur la Yozone :
Moonlight, Tsuki no Tsubasa (T1)
Moonlight, Tsuki no Tsubasa (T3)
© 2007 Masaki Wachi - Yu Tachibana / JIVE
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