Et le chaos s’empare de la scène du crime. Jamais il n’avait prévu ce second meurtre mais tout ce qui va s’enchainer va devenir de l’improvisation. Car maintenant, ce sont deux assassinat qu’il doit maquiller, récupérer tout ce qui peut l’incriminer chez Hikaru mais aussi sur Risa : le portable qu’il lui a donné, le portable de la jeune fille au cas ou ses coordonnées apparaitrait... Et pourquoi met-il tant de temps à s’enfuir ? Et bien sûr, quand rien ne va plus, le cauchemar empire. Un bruit dans l’escalier et quelqu’un qui cogne à la porte... Le téléphone de Risa sonne, avertissant tout l’immeuble si cela ne suffisait pas. Sa mère ! C’est sa mère qui se tient de l’autre coté de la porte d’entrée. Comment peut-il s’en tirer ? Va-t-elle finir par partir ? Et même dans ce cas, pourra-t-il s’enfuir sans se faire repérer par un passant ou pire, la mère elle-même ?

Le passage à l’acte. Finies la théorie, la planification, à un moment, il faut passer à l’acte et contrairement à ce que pouvait penser Miroku, rien ne se passage comme il a été planifié. Le crime parfait n’existe pas, surtout quand on ne peut qu’improviser. Naoyuki Ochiai transforme la croisade de son héros en meurtres monstrueux. Pourquoi avoir tué Risa ? La peur de subir le risque d’avoir un témoin gênant pour l’éternité ? Vu la psychologie défaillante de la jeune fille, qui aurait pu la croire ? Son témoignage n’aurait pas pesé lourd face à un bon avocat. C’est vraiment la déchéance et la retombée sur terre très sévère d’un homme que nous décrit si efficacement et avec tant de justesse le mangaka.
La seconde partie du manga nous décrit un Miroku devenu totalement parano, mais on ne le serait moins. Surtout que la police le recherche. Un peu de machiavélisme ne fait pas de mal et Ochiai rajoute à sa malchance lors du meurtre, le hasard, source de quiproquos : une convocation au commissariat. Et ce ne sera pas un expert de la criminelle qui va s’interroger sur le jeune homme mais peut-être le policier le plus nul de la ville. En tout cas, pas très courageux et un peu imbu de sa personne. Nous sommes loin du duel psychologique entre L et Light, mais entre un tueur qui perd les pédales et un flic pitoyable qui va avoir l’illumination de sa carrière. Ochiai ne joue définitivement pas dans les règles et se fout du politiquement correct. Sa série et violente, sans pitié, sans concession. Tuer est un crime et ne peut être impuni, mais pour cela encore faut-il une police digne de ce nom.
La descente aux enfers continue pour Miroku, mais d’où vient la source de son cauchemar, cet homme, ce cheval ? La réponse dans le prochain tome.
Syndrome 1866 (T3)
Auteur : Naoyuki Ochiai
Éditeur : Delcourt - Akata
Dépôt légal : 30 juin 2010
Format : 127x180 mm
Pagination : 228 pages
Prix public : 7,50 €
Numéro ISBN : 2-7560-1695-5
A lire sur la Yozone :
Syndrome 1866 (T1)
Syndrome 1866 (T2)
© Editions Delcourt - Tous droits réservés