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Manuel de sorcière
Selene Silverwind
Le Pré Aux Clercs, documentaire, fantastique, pour tous, 144pages, 16,90€

Un certain petit sorcier a conquis les cœurs de millions de gens à travers le monde et a suscité de l’intérêt pour un aspect de l’ésotérisme que nombre redoute.

Que cache donc la sorcellerie, celle-ci étant bien souvent synonyme de mal ? Elle peut être manipulatrice et comment ne pourrait-elle faire autre chose que peur lorsqu’on imagine la hauteur que peuvent atteindre ses pouvoirs ?



Les éditions du Pré Aux Clercs se sont fait une spécialité de proposer des ouvrages qui permettent aux lecteurs de passer de l’autre côté du miroir. Ici, c’est carrément un manuel pour devenir sorcière que l’éditeur vous met en main. D’accord, la petite faute de goût de départ est la cible visée : les filles ! Ben oui, pourquoi les garçons n’aimeraient-ils pas être sorciers eux aussi ?

La sorcellerie proposée dans cet ouvrage pratique lorgne du côté de la mode des Wicca. En gros, les sorcières sont des sortes de guérisseuses adeptes de religions néopaïennes. Elles ne cherchent pas le mal. Car la différence entre magie noire, nuisible pour tous, et magie blanche, qui vient plutôt en aide aux autres, est tout de suite faite. Il suffit de regarder les noms des rituels, formules et potions proposés : amour, beauté, amitié, guérison, réussite professionnelle…
Vous l’aurez compris, l’auteure, Selene Silverwind, spécialiste de sorcellerie moderne et à l’initiative de la Pagan Pride Los Angeles (oui, oui, une sorte de Gay Pride mais pour les sorcières et sorciers ;-) ), ne tient pas à corrompre qui que ce soit mais à présenter cette autre forme de croyance.

L’aspect principal à retenir est le rapprochement avec les éléments et la nature. La première partie du livre est d’ailleurs consacrée à la présentation des pierres, des cristaux, des éléments célestes et des différentes divinités des religions polythéistes. On se croirait dans une de ces boutiques new age prônant l’amour des fleurs et de tout ce qui incarne la nature même. C’est troublant pour les sceptiques mais ça repose. De plus, les iconographies et la mise en page sont soignées et dans des tons apaisants. Un bel objet donc.

La deuxième partie présente les outils qui vous serviront à devenir la meilleure sorcière (désolé les gars) du monde. J’exagère évidemment car aucune compétition ou envie de prise de pouvoir sur autrui ne transparaît au fil des pages. D’ailleurs, après avoir lu la troisième partie regroupant les rituels et potions cités plus haut, on ressent un certain bien-être. On se prend à croire qu’appliquer tranquillement tous ces préceptes ne fera que vous rapprocher des bases de la vie saine et tranquille. Pas de haine, pas de colère, pas de chapeau pointu ni de verrue sur le nez, et donc pas de bûcher à l’horizon, juste une envie de communion avec le grand tout et de paix avec tous les humains de bonne volonté.

Ce « Manuel de sorcière » est à la fois un guide pratique à utiliser sans modération (enfin, un peu de contrôle s’il vous plaît) et un petit vademecum de ce que l’on peut faire de sa vie... si c’est la voie que l’on veut suivre.

Et pour les garçons qui aimeraient corser les choses, vous trouverez chez le même éditeur « Le petit et le Grand Albert » ainsi que « Grimoires et rituels magiques ».


Titre : Manuel de sorcière
Auteur : Selene Silverwind
Traducteur : Lise-Eliane Pomier
Éditeur : Pré aux Clercs
Nombre de pages : 144
Dépôt légal : mars 2010
Format : 15,4x24cm
ISBN : 978-2842283926
Prix : 16,90 euros



Michael Espinosa
2 juin 2010


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