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YOZONE
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Anne Plichota et Cendrine Wolf, les mamans d’Oksa Pollock
Une interview Yozone
Mai 2010

Depuis sa création par Anne Plichota et Cendrine Wolf, le personnage d’Oksa Pollock ne cesse de se développer. Elle a d’abord connu l’autoédition, trouvant alors un public tout acquis à sa cause. Les fans se sont mobilisés pour que cette série trouve la place qu’elle mérite au sein de l’édition.
En lui ouvrant ses portes, les Éditions XO ne se sont pas trompées. Oksa Pollock est promis à un très bel avenir.

Nous vous avons déjà parlé d’Oksa Pollock avec « L’Inespérée » et en avons dit le bien que nous en pensons.
Aussi, en attendant la sortie du second tome « La Forêt des Égarés » de ce cycle, avons-nous recueilli les confidences des deux auteures.





À lire sur la Yozone :
- la chronique de « L’Inespérée », le tome 1 de la série Oksa Pollock

- le tourbillon Oksa Pollock

Pour tout savoir sur Oksa Pollock, voir le site qui lui est consacré.


Yozone : Pourriez-vous brièvement vous présenter aux lecteurs de la Yozone ?

Anne Plichota : 42 ans, bibliothécaire (après avoir été chargée de mission en Chine, aide-soignante, écrivain public, prof particulier de chinois, vendeuse…). J’ai une fille de 11 ans. Je suis d’un tempérament calme, bien que tourmenté. J’aime observer et écouter, l’ombre et la profondeur des âmes.

Cendrine Wolf : 41 ans, j’ai fait des études pour enseigner le sport. J’adore dessiner, le cinéma, la lecture fantastique et le roller.

Yo : Après l’autoédition, votre contrat avec XO Éditions doit vous ouvrir de nouvelles perspectives, non ? Vous libérer du temps et de l’énergie pour la rédaction de la suite des aventures d’Oksa ?

AP : Ce qui est très confortable après ces années d’autogestion, c’est de laisser de vrais professionnels se charger de ce qui était loin d’être notre tasse de thé et qui commençait à empiéter sérieusement sur l’écriture. Avec l’équipe XO, nous sommes encadrées par des personnes bienveillantes et efficaces qui font très bien leur boulot. De plus, tout se fait dans des proportions énormes, nous voilà projetées dans une autre dimension, c’est vraiment fabuleux de passer d’un extrême à l’autre (j’adore les contrastes !). Aujourd’hui, accompagner la promotion du livre prend du temps mais nous en avons beaucoup plus pour l’écriture, c’est clair… D’ailleurs, c’est une des premières choses que Bernard Fixot nous ait dites : « A partir de maintenant, vous écrivez, on s’occupe du reste ! ». Quel confort !

CW : Quant aux perspectives, elles n’ont plus rien à voir avec ce que nous connaissions auparavant, surtout que les droits audiovisuels viennent d’être acquis pour une adaptation cinéma ! Vous imaginez ?!?

Yo : Êtes-vous toujours aussi disponibles pour vos nombreux fans ? Votre implication ne doit sûrement plus être la même avec toute une équipe derrière vous…

AP : C’est justement plus facile aujourd’hui ! Nous restons toujours très attentives à ce qui se passe sur le forum d’Oksa, les nouveaux membres affluent et ils doivent trouver leur place parmi les anciens, les pionniers… Nous observons avec une distance et un respect qui n’empêchent pas l’émotion et l’affection que nous pouvons éprouver à l’égard de tous. Quant aux rencontres directes – dans les classes, lors des dédicaces, sur les salons – c’est un plaisir perpétuel ! Beaucoup d’énergie que nous donnons… et que nous recevons en retour. Sans lecteurs, les écrivains n’existent pas. Il ne faut jamais perdre cela de vue et savoir sortir de sa « Tour d’ivoire »…

CW : Nous ne sommes pas ingrates. Nous savons que nous devons beaucoup à nos lecteurs. Le contact reste primordial ! Et il y a beaucoup de moyens pour cela, entre le forum, Facebook, les salons, les rencontres dans les classes, les dédicaces…

Yo : À l’origine, l’histoire d’Oksa Pollock était prévue en six tomes. Comme « L’Inespérée » regroupe « L’Inespérée » et « L’Homme-Fé », parus aux Éditions-Du-Dehors, qu’en est-il à présent ? Le découpage a-t-il changé ?

CW : Oui, le découpage a un peu évolué. Par exemple, le tome 2, « La forêt des égarés » qui sort le 20 mai, regroupe ce qui était initialement la fin du tome 2, le tome 3 et le début du tome 4 qui devait sortir.

AP : Mais, vous savez, on revient plus ou moins aux origines puisqu’au départ, les tomes 1 et 2 étaient compilés. C’est même ainsi que nous avions envoyé le tout premier manuscrit ! Qui sait ce qui peut encore arriver ? Aujourd’hui, nous avons le projet d’un tome 6 qui correspondrait à une genèse, un retour aux origines, l’enfance et la jeunesse de certains personnages afin de comprendre ce qui les a menés à devenir ce qu’ils sont. Une sorte d’épisode zéro, si vous voulez.

Yo : Les Éditions-Du-Dehors ont-elles cessé d’exister ? Et si oui, j’imagine que ce n’est pas sans une certaine nostalgie…

AP : Je ne suis pas quelqu’un de très nostalgique… Disons que les Editions Du-Dehors ont été un très joli tremplin. Elles symbolisent un apprentissage et un travail énorme, parfois un peu ingrat, parfois un peu frustrant. Souvent harassant. Je suis heureuse d’être passée par là, je ne regrette rien (sûrement pas !) mais il était temps de passer dans une autre dimension…

CW : Les Editions Du-Dehors n’existent plus mais la vie est ainsi, on avance en se nourrissant de ce qui a été. C’était une étape très importante, mais une étape avant tout.

Yo : Comment décririez-vous votre héroïne ? Êtes-vous toujours d’accord quant à ses réactions ?

AP : Oksa est une jeune fille dynamique, un peu tête-brûlée mais attention ! Elle n’a rien d’un garçon manqué ! Elle est féminine mais pas midinette, naturelle, drôle, curieuse et impulsive. À mes yeux, ses réactions sont relativement légitimes : il lui arrive des choses absolument incroyables, il faut être sacrément solide pour encaisser tout ce qui lui tombe dessus et je trouve normal qu’elle réagisse un peu violemment parfois. Disons que c’est à la mesure de ce qu’elle endure… Et comme elle ne veut pas montrer qu’elle a peur, elle joue les bravaches pour faire diversion. Mais au fond d’elle – et vous l’avez bien compris – elle est tendre et sensible tout en se défendant de le montrer trop ouvertement.

CW : Elle a parfois des réactions un peu vives mais conformes à son état d’esprit. Je crois aussi qu’étant donné les circonstances, elle fait comme elle peut.

Yo : La rédaction des dialogues mettant en scène les Foldingots et autres créatures d’Édéfia relève-t-elle du casse-tête ou de parties de franches rigolades ?

AP : Réponse 2 !! Certains passages me font toujours autant d’effet aujourd’hui, je me retrouve à pouffer de rire comme si je les lisais pour la première fois. L’hilarité farcit mon cœur de félicité !

CW : On s’éclate sur ces scènes !

Yo : Où aimez-vous travailler ?

AP : Allongée sur un canapé, les jambes recouvertes d’un plaid en mohair, une tasse de thé très fort ou une bouteille de Coca zéro à portée de main (je sais, c’est vraiment une posture de petite vieille…).

CW : Pliée en 4 sur une chaise (mais pas pliée de rire…, très concentrée au contraire, isolée dans ma bulle), devant mon bureau.

Yo : Avez-vous une méthode de travail particulière ?

AP : Je pense beaucoup au passage qui va être écrit, je me concentre sur les images, sur les scènes, les dialogues. Je les visualise dans ma tête, tout se met en place en arrière-fond, surtout la nuit qui est très propice à ce genre d’exercice (et d’autant plus que je suis assez sujette à l’insomnie…). Cette étape m’est indispensable avant de me lancer : il faut que je voie les choses avant de les écrire.

CW : J’adore écouter de la musique en travaillant, un casque sur les oreilles.

Yo : Avez-vous un objet fétiche (stylo, ordinateur...) ?

AP : J’aime écrire sur mon minuscule ordi. Il n’est pas plus gros qu’un livre, il est très léger, je peux même l’emmener dans mon sac ! Sinon, un talisman magique…

CW : J’ai un objet secret mais comme je suis un peu superstitieuse, motus…

Yo : Avez-vous un rituel avant de commencer un livre ? Pendant l’écriture ? Après l’avoir terminé ?

AP : Pas vraiment de rituel (mais je me retiens, histoire de ne pas avoir l’impression d’être trop névrosée…) mais un gros problème : quand le livre est bouclé et que j’ai en main les exemplaires imprimés, je suis incapable d’y jeter le moindre coup d’œil. Je peux rester des mois sans pouvoir ouvrir un livre terminé.

CW : Nous avons l’habitude de beaucoup lire à haute voix les passages au fur et à mesure que nous les écrivons, histoire de sentir le rythme. C’est important, le rythme !

Yo : Auriez-vous quelques conseils à donner à un aspirant-écrivain ?

AP : Bosser… et rester persuadé(e) que les rêves peuvent devenir réalité…

CW : Il faut croire en soi et s’armer de patience !

Yo : Quel est votre futur éditorial ?

AP : D’abord faire d’Oksa une série passionnante. Puis nous avons le projet d’une autre série, moins longue, une trilogie certainement, à destination des grands ados. Des envies de thriller aussi…

Yozone : Merci Beaucoup, Anne Plichota et Cendrine Wolf !

Anne Plichota : Merci à vous !

Propos recueillis en Mai 2010 par :



François Schnebelen
15 mai 2010


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Anne Plichota et Cendrine Wolf (source L’Alsace.fr)



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Tome 1 : L’Inespérée (mars 2010)



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Tome 2 : La Forêt des Égarés (à paraitre le 24 mai 2010)



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