Bah, finalement l’important est bien ce retour aux sources. Voilà près d’un an que Rock n’est pas retourné auprès des siens et alors qu’il n’est qu’à deux pas de sa famille, le jeune homme n’a pas le courage de faire le premier pas, certain qu’il est que ceux-ci n’accepteraient pas de revoir leur fils indigne, qui préféra démissionner d’un bon job pour finir parmi les pires pirates des mers d’Asie du Sud-Est. Un retour entre loisir et boulot pour Balalaïka. La russe veut percer dans le pays du soleil levant et elle a décidé d’utiliser un petit gang de yakusas pour se faire remarquer. Elle leur propose de les débarrasser de l’influence d’un gang supérieur au leur, le Kosakai. Une petite bombe et un enlèvement, des techniques plutôt radicales qui vont effrayer les japonais, surtout qu’ils n’ont personne à leur tête, l’héritier de leur ancien chef de clan étant encore qu’une frêle jeune fille.
Fin de la petite guérilla contre le groupe terroriste et d’une virée complètement folle ! Entre une tueuse chinoise malade du couteau et un pilote adepte du pétard, Rei Hiroe nous a concocté une chevauchée complètement délirante. Impossible de ne pas être plié devant ce gros délire que s’est permis le mangaka. Mais nous sommes à la fin de l’histoire et il est tant de passer à du plus sérieux et du plus lourd. Car la seconde histoire du tome va être plus sérieuse, plus calme... Entre guillemets car, dès que Balalaïka entre en scène, ça ne peut se dérouler en douceur.
Ce retour au source est à la fois un plaisir pour Rock mais aussi une véritable épreuve. D’abord, Revie le pousse à revoir ses parents. Mais le jeune homme est loin d’être prêt à leur faire face. Rock est convaincu que ceux-ci vont le rejeter. Pourquoi ? Encore une trace de ses faiblesses et d’une certaine lâcheté. Mais comme Rock n’osera pas aller au bout, nous n’en saurons pas plus pour cette fois. Et puis, il va avoir à gérer sa vocation de protecteur pour la jeune Yurio, la jeune fille devant devenir chef de clan yakusa. Et c’est là que Hiroe va s’éclater : entre des russes décidés à mettre le chaos dans la mafia japonaise et un tueur sans pitié qui renait de ses cendres, les morts vont vite s’accumuler. Mais l’ambiance est plus sérieuse, plus sombre que dans l’histoire précédente. Une atmosphère plus froide comme le climat d’un Tokyo enneigé.
“Black Lagoon” nous montre deux faces de sa déclinaison : le bon gros délire à coup de flingues et un aspect plus adulte, plus sombre où les massacres n’ont plus rien d’amusant. Décidément, nous ne sommes vraiment pas au bout de nos surprises.
Black Lagoon (T4)
Auteur : Rei Hiroe
Traducteur : Elodie Lepelletier
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen up !
Format : 127 x 182, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 29 avril 2010
Numéro ISBN : 2-84965-733-1
Prix : 6,95 €
A lire sur la Yozone :
Black Lagoon (T1)
Black Lagoon (T2)
Black Lagoon (T3)
« Black Lagoon » © 2003 by Rei Hiroe / Shogakukan, Inc.
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