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Samurai (T5) L’Ile sans Nom
Di Giorgio - Genêt
Soleil

Takeo, le samouraï sans maître, part à la recherche de son frère, Akio. Sa quête le mène sur une île sans nom, sous le joug du seigneur Nobunaga. Chaque année, il vient récupérer la dime qui lui est due, mais les habitants ont tout de même une chance d’échapper à cet impôt qui les assassine. Si leur champion bat celui de Nobunaga, les iliens pourront garder leur argent, sinon ils devront s’acquitter de leur dette. Mais cette année, un des membres illustres du village a utilisé l’argent de la dime pour engager des tueurs et se débarrasser du champion... Grave erreur car cette année, Nobunaga a fait appel à Shobei, un bretteur n’ayant plus peur de la mort...



Takeo aimerait pouvoir arriver quelque part et garder un profil bas. Mais le destin s’amuse à lui jouer des tours et, comme par hasard, un des samouraïs de Nobunaga va vouloir faire l’intéressant en défiant notre héros. Stupide initiative évidement, et humilier le personnage n’est pas non plus la meilleure des solutions... En tout cas s’il voulait passer inaperçu, c’est définitivement raté. Et s’il va réussir à retrouver les traces de son frère, il va surtout devenir le centre d’intérêt des habitants du village qui voient en lui le champion tant attendu depuis des années.

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Après avoir mélangé histoire de samouraïs et fantastique, Jean-François Di Giorgio revient à un style plus classique. Finis les sorciers et guerriers inhumains, nous arrivons dans une petite île du Japon devant faire face à un mal bien concret et réel : le paiement des impôts. Et l’histoire tourne un peu à un western nippon, avec le cowboy/samouraï solitaire venu défendre, malgré lui, la veuve et l’orphelin. Une version des “7 samouraïs” où il n’y en aurait en fait plus qu’un. Et Di Giorgio joue plus sur le charisme de ses personnages que l’originalité de son scénario. Il va opposer deux véritables héros, le premier n’ayant plus de raison de vivre et cherche un adversaire capable de le tuer, Shobei, et celui qui se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, Takeo. Classique, certes, mais très efficace et surtout avec un atout majeur.

Et cet atout, ce sont les dessins de Frédéric Genêt. Les paysages sont de véritables petits bijoux, vous êtes réellement transporté au cœur du Japon médiéval. La précision de l’architecture, des vêtements montre les recherches faites par le dessinateur pour être le plus fidèle possible à l’ambiance de l’époque. Et que dire de ces personnages, des gueules, des charismes qui transcendent à fleur de peau. Le tout soutenu par un travail remarquable de la coloriste Delphine Rieu, avec des teintes légèrement effacées pour mettre en valeur le trait de Genêt, le choix des couleurs est lui aussi emprunt de ce soin qui fait de “Samurai” un album de perfectionnistes.

Ce tome 5 de “Samurai” rompt avec le rythme fou du cycle précédent. Plus lent, il nous permet de savourer les planches de Genêt. Cette série aura su nous enchanter avec deux genres bien différents mais travaillés avec le même soin. Un album de toute beauté, à savourer au pied d’un cerisier en fleur...


(T5) L’ile sans Nom
- Série : Samurai
- Scénario  : Jean-François Di Giorgio
- Dessin : Frédéric Genêt
- Couleurs : Delphine Rieu
- Éditeur : Soleil
- Dépôt légal : 27 janvier 2010
- Pagination : 52 pages couleurs
- Prix public : 12,90 €
- Numéro ISBN : 2-30200-952-3


A lire sur la Yozone : Samurai (T4)


© Editions Soleil - Tous droits réservés



Frédéric Leray
15 mai 2010




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