C’est à Venise que nous retrouvons Theodora au début de ce deuxième tome, alors qu’accompagnée d’Oliver, elle est partie à la recherche de son grand-père comme le lui avait demandé sa grand-mère avant de la quitter. Tandis qu’à New York se prépare avec fièvre le bal des 400, où Jack et Mimi s’apprêtent à être révelés aux autres vampires.

Etrange ce « Sang-Bleu ». Il est truffé d’informations : de l’apprentissage des pouvoirs vampiriques, l’histoire d’amour/amitié entre Theodora / Oliver / Jack, sur les relations complexes des liens immortels et des tentations qui existent ou ont existé malgré ces liens. Sans oublier une lutte de pouvoir ancestral, la découverte des noms originaux de la plupart des protagonistes de l’histoire et un, ou plusieurs meurtriers qui continuent à faire régulièrement des victimes parmi les vampires immatures. Et la descente de plus en plus profonde dans l’enfer des dressings de Mimi Force, Bliss et sa mère.

Ce deuxième opus nous livre aussi de nombreuses clefs sur le fonctionnement interne de la communauté vampirique : leur justice, leur prise de pouvoir, des aspects presque politiques. Et Melissa finit par nous décrire, dans sa quasi totalité, une société dans la société, en marge, un peu souterraine, dans tous les sens du terme. Mais là où Les Vampires de Manhattan était palpitant car il nous ouvrait un monde neuf, « Les Sang-Bleu » semble étrangement vide, et pour cause : ce livre n’est ni plus ni moins que la mise en place de toute l’intrigue. Car il ne faut pas oublier qu’il y a encore 6 tomes à venir ! Celui-ci est donc beaucoup plus porté sur la narration, tout en n’étant pas complètement denué d’action, fort heureusement.

L’écriture est toujours aussi dynamique, les quelques 300 pages se dévorant avec une facilité et une fluidité déconcertantes. Theo nous tient en haleine avec son dilemme sanguinaire, Lawrence joue parfaitement le grain de sable dans l’engrenage, tandis que l’on se rapproche peu à peu de Bliss. Les personnalités se dessinent et s’approfondissent au fur et à mesure.

Quant à la fin de ce livre, il ne réclame qu’une seule chose : avoir le suivant sous la main ! En effet, la vie de Theodora bascule à nouveau puisqu’elle se retrouve obligée de vivre avec son oncle et donc sous le même toit que Jack, au grand dam de Mimi. Quand à l’assassin, identifié il n’en parvient pas moins à s’enfuir tandis que Dylan, que tout le monde croyait mort, revient. Ajouter à tout cela une prophétie annonçant que la fille d’Allegra sauvera les Sang-Bleu et des liens de parenté qui commencent à être dévoilés et vous obtiendrez des rebondissements en pagaille et de quoi, très certainement, nous tenir en haleine pour les tomes suivants.

Titre : Sang-Bleu (Les), Tome 2 (Masquerade, 2007)
Série : Vampires de Manhattan (Les), Tome 2 (Blue Bloods, 8 tomes)
Auteur : Melissa de la Cruz
Traduction : Valérie Le Plouhinec
Couverture : Nicole Duplaix
Editeur : Albin Michel
Site Internet : fiche du roman
Collection : Wiz
Pages : 360
Format (en cm) : 14,5 x 21,5 x 2,3
Dépôt légal : janvier 2009
ISBN : 9782226186294
Prix : 13,50€