Une équipe de handball formée d’adolescents revient en minibus d’un match.
Alors que la tension de ce match raté est à son comble, le véhicule quitte la route. Les adultes sont sur le carreau et les adolescents se retrouvent livrés à eux-mêmes, au milieu de nulle part…
Quoi de mieux qu’un bon accident et un isolement du monde pour exacerber les sentiments, les fêlures et les interrogations de notre jeunesse.
Michel Le Bourhis utilise cette situation anxiogène pour jouer la comédie de la vie. Les caractères vont se révéler et parfois ceux auxquels on ne s’attend pas. Pour ces ados, c’est une vraie parenthèse dans leur vie, une possibilité d’être soi-même ou autrement. Comme si le destin avait donné une seconde chance de recommencer tout depuis le début.
Pour les uns, c’est une aubaine pour exister auprès de tous. Pour les autres, c’est le plongeon dans l’angoisse et l’incapacité à gérer une situation de stress inattendue.
Avec une structure chorale, Michel Le Bourhis, pénètre les esprits et en extrait la substantifique moelle : qui sommes-nous ? Que deviendrions-nous en pareille circonstances ? Que ferions-nous ?
La vie est un théâtre.
Ici, l’angoisse de la mort est un terreau de révélations.
Attention, le roman est avant tout psychologique. Pas de dangers autre que ceux de la nature, pas de meurtriers sur les traces de ces gamins perdus comme Guillaume Guéraud l’a fait avec « Déroute Sauvage ».
Seulement et simplement la peur.
Et c’est déjà beaucoup.
Titre : Une putain de belle nuit
Auteur : Michel Le Bourhis
Éditeur : Seuil Jeunesse
Collection : Karactère(s)
Couverture : Gilles Boogaerts
Nombre de pages : 144
Dépôt légal : février 2010
Format : 13x20,5 cm
ISBN : 978-2021012767
Prix : 8 euros
